Aujourd’hui, Rindo était de bonne humeur. Pourquoi ? parce qu’il avait, sur le coup, tout pour être content : c’était le lendemain de la journée ou il avait passé un pacte avec Eliza, et celle-ci s’était déjà habitué a lui. Elle lui donnait des tâche que le jeune démon exécutait séance tenant avec une grande application, comme il était due a un majordome des enfers. La preuve, elle lui avait déjà donné des taches pour son absence…. Et même si Yohan l’aurait volontiers accompagné, il se préoccupa plutôt a la tâche qu’elle lui avait donné. Plutôt simple, d’ailleurs, puisqu’il s’agissait de s’occuper de façon adéquat de la bâtisse. Ce qu’il avait fait bien sûr : il avait arrosé les roses du jardin, avait nettoyer le tout, préparer le prochain repas qui était gentiment conservé a l’intérieur d’une cloche en argent isolant aussi bien l’odeur que la chaleur, et avait même préparer un thé pour le retour de sa Dame.

Et, comble du plaisir, il était même aller jusqu’à aller régler quelques formulaires administratifs pour… certains détails de recherche. Dont les résultats devrait d’ailleurs être reçut sous peu.

Tranquillement en train de dépoussiérer un tableau de l’étage supérieur, pour patienter, quand il perçut un léger mouvement du coin de l’œil. Léger, mais largement suffisant pour qu’il regarde.
Ah, sa maitresse rentrait…
Avec une invitée.
Vu. Le Majordome des enfers sauta et envoya son outil de nettoyage a la place ou elle était destinée, avant de faire un magnifique salto pour se recevoir. Sortant un petit stylo de sa poche –qu’il portait désormais toujours sur lui-, il l’envoya vers la porte de la remise. Le stylo, par ce simple lancer, referma la porte, et tournoya sur lui-même vers le haut avant de redescendre droit dans la main de Yohan, qui le rangea. Puis il alla se positionner face a la porte et l’ouvrit –magnifique timing- devant sa maitresse et son invité, en s’inclinant

Bienvenue au Manoir Trips. Si mesdemoiselles veulent bien se donner la peine d’entrer…

Quand sa maitresse entra, le jeune majordome s’écarta, main posé sur le cœur, pour laisser entrer les deux jeunes femmes, puis il referma derrière elle. Sachant parfaitement ou les deux jeunes femmes désiraient aller, au salon, lieu on ne peut plus adéquat pour discuter, il les devança pour leur ouvrir a nouveau la porte, aussi rapide et discret qu’une ombre. Et un simple sourire éclaira son visage peu après quand sa maitresse lui caressa les cheveux. Il était content qu’elle soit satisfaite, c’est tout…

Cependant, il ne répondit pas, et alla se positionner derrière Eliza, main derrière le dos, pour attendre ses prochaines instructions. Qui d’ailleurs ne tardèrent pas a venir. Avec un air serein, Yohan réitéra son salut de nouveau.

Je vous l’apporte de suite, Hime-sama.

Hime-sama. Un terme japonais qui signifiait princesse, et le sama était un simple suffixe respectueux. Il le lui avait expliqué ce matin même quand il l’avait réveillé et qu’elle lui avait demandé ce que cela signifiait. Et n’ayant pas eu d’avis négatifs a ce sujet, il s’était tout simplement rapidement habitué a l’appeler ainsi.

Se redressant, il se rendit vers la porte à côté et la referma derrière elle. Puis il se rendit vers les cuisines, et commença a faire bouillir de l’eau. Pendant qu’elle bouillait, il s’empara des herbes a thé, en choisis un, et le prépara, le malaxant tranquillement tel un professionnel. Puis il retira la bouilloire du feu, y mit les herbes, et changea de récipient pour le mettre dans la théière, le tout en juste suffisamment du minute pour que ce soit bon. Il déposa la théière sur le plateau, y mit de tasses de thé avec leur coupole, et prit le tout pour faire le chemin inverse.

Il réapparut donc, tenant le plateau d’un main, et s’avança avant de le déposer sur la table et de servir les tasses. Une fois celles-ci pleine, il s’approcha des deux jeunes filles et leur tendis une coupe a chacune, incliné.

Je vous ais preparé du Darjeeling. J’espère qu’il sera a votre goût.

Yohan eut un petit sourire. Pour deux raisons : d’une, il était légèrement satisfait de la réponse de la demoiselle, et sa maitresse semblait satisfaite de son travail, ce qui était une façon pour lui d’être encourager. Quand elle lui demanda de se mettre a part mais prêt a réagir, il posa sa main sur son cœur et s’inclina pour la saluer, et obéit. Il se mit vers le coté, mains sur les hanches, droit comme un I, pour attendre la suite.
Bien entendu, il ne fit nullement de remarque, mais eut un sourire amusé. Doué pour ce genre de chose… Allons… Même un humain pouvait faire un thé en peu de temps. Mais lui n’était pas un humain, il était un majordome. Un majordome des enfers. Et en tant que tel, il avait reçu l’éducation pour. Mais il ne fit aucun commentaire, car il n’y avait tout simplement rien a dire. En revanche, son regard se porta sur leur inviter…

Son regard unique, doré, et d’une grande pureté, se posa et regarda la jeune femme qui faisait face a sa maitresse.
Quelque chose clochait…
Clochait vraiment.
Il sentait une drôle d’odeur sur la demoiselle. Une odeur qu’il ne connaissait que trop, bien, et qui le fit sourire un peu plus sincèrement. Mais non méchamment.
Elle aussi… Elle aussi avait un démon dans son entourage… son odeur était sur lui…

Ou du moins avait-elle déjà eu affaire a l’un d’entre eux. Mais le Majordome qu’il était ne réagit point. Il ne réagit que quand sa maitresse se leva pour proposer de lui faire visiter.

Attendez un instant je vous prie....

La demande avait été faite d’une vois incroyablement calme et sereine. Le jeune démon s’inclina et précisa ses pensées.

Même si vous trouvez ce lieu magnifique –compliment qui, entre parenthèse, me va droit au cœur-, ne serait-il pas mieux de le visiter avec le ventre plein ? Hime-sama s’est absenté durant plusieurs heures, et je suppose que des corps aussi jeunes ne présente pas une résistance énorme face a la nourriture. Par quoi désirez-vous commencer ?

Muet, quoique légèrement surpris, Yohan suivit sa maitresse sans rouspéter ni même sourciller. Il commençait a avoir l’habitude de ces tripes passagers, comme par exemple durant la nuit ou elle se levait –en toute discrétion, croyait-elle- pour aller chercher des petites biscuits chocolatés. Il ne comprendrait décidément jamais l’attirance que pouvait créer cette nourriture… enfin…
Toujours est-il qu’à présent, sa maitresse voulait lui dire quelques mots en privé. Ce qui ne l’aurait nullement dérangé si une invité n’avait pas été présent ici même...

Elle pouvait être certains de recevoir un sermon après, en tout c…
Ah, peut-être pas, en fait. Elle est maligne cette petite.
Et sentimentale, apparemment. En tout, cas, elle apparaissait aux yeux du majordome comme sacrément égoïste. Et sur le coup, le majordome des enfers mit une main sur son cœur, puis posa cette même main entre les seins de sa maitresse, à l’ endroit exact où était le sceau. On put vout alors se yeux de sang…

Tant que notre pacte sera présent, tant que cette marque sera la, je vous serais a vous et rien qu’a vous. Utilisez-moi comme vous le voudrez, je vous l’ai dit, car ce pacte nous lie. Et quelqu’en soit mon désire, je n’en ferais jamais un autre avec quelqu’un dont l’âme est déjà réservé, aussi pure soit-elle. Par ailleurs…

Il retira sa main et s’agenouilla devant la jeune femme, mains sur sa poitrine, tel un chevalier avec sa reine, et poursuivit

Vous n’avez nul besoin de vous inquiéter. Vous et vous seuls êtes celle que je regarde. A partir de l’instant ou le pacte fut fait, vous êtes devenus mon univers, et je mourrais pour vous.

Bon. Voila qui devait éteindre sa tristesse. Néanmoins, elle en entendra parler après tout de même…
Franchement, délaissé une invité pour faire une sorte de scène de ménage avec son MAJORDOME… Non pas que ce soit un problème si cela avait été fait en privé, mais la, elle allait en entendre parler è_é

Bien. Que diriez-vous que nous rejoignons notre invité, a présent ? la faire attendre serait bien malpoli… N’est-ce pas ?

La dernière phrase fut ponctué d’un magnifique sourire qui, si il apparaissait resplendissant, ne cachait rien de son intention de lui faire la morale après… après tout, qui d’autre que lui pouvait faire cela, hein ? personne… et un petit remontage de bretelle n’a jamais fait de mal a personne.

Impardonnable. Pour tout majordome, il était impardonnable, voir même inexcusable de voir sa maitresse s’inquiéter pour une chose aussi futile que les sentiments dans une situation ou une invité était présente et alors qu’il ne cherchait qu’a se montrer avenant. Intéresser par le démon ? oui, il l’était, mais dans un sens simple : il recherchait son père. Et cherchait a lui casser la figure. Pourquoi ? Parce qu’a cause de lui, le démon n’avait pas eu la vie facile, et on éliminait ceux qui n’étaient pas utile. Il n’était pas utile, donc a crever.

Mais cela, les humains avaient peine a le penser, donc valait mieux qu’ils n’en sachent rien…

Tranquillement, ils sortirent de la salle et rejoignirent Eva. Mais durant le chemin, le majordome alla ouvrir la porte de la salle a manger, avant de s’effacer et de leur faire signe. Détail : le drap était plié sur le bord avec les assiettes et les couverts sur une table a coté. De l’extérieur, on avait l’impression que la table était très loin d’être mise…
Mais en fait, ca venait surtout du fait que le majordome avait eu envie d’appliquer littéralement l’expression « faire la table en un tour de main »…

Si mesdemoiselles veulent bien se donner la peine d’entrer, la table et le repas seront servi séances tenante.

Avec un petit sourire aux lèvres, il laissa les deux jeunes femmes rentrer dans la salle a manger. Le repas était, de toute façon, déjà prêt, il avait profité de l’absence de sa maitresse pour le préparer. La seule chose qu’il devait faire était mettre la table, chose qui serait fait dès que sa maitresse et son amie se serait assise. Ce qui, a son grand plaisir, ne dura point.

Dès qu’elles furent assises, il prit le tissu avec une main, le souleva avec les assiettes et les couvertes au-dessus. Le tout était soigneusement plié/rang », bien entendu, et il semblait, de l’extérieur, que la table serait mis après un certain temps.
Erreur.
Pinçant l’un des bouts avec deux de ses doigts, il jeta sans préavis le tout au milieu,. Dès qu’il fut en l’air, le jeune démon fut tournoyer le tissus, avec les couverts et assiettes a l’intérieur du tonneau, puis laissa, après un certain moment, retomber le tout. Qui se posèrent avec douceur exactement la ou Yohan le désirait.

Avec un grand sourire, légèrement satisfait, il s’inclina.

Excusez cette petite excentricité de ma part, j’ai toujours voulu mettre en application le proverbe « faire la table en un tour de main ».
Sur ce, j’espère que vous avez apprécié le spectacle. Le repas arrive tout de suite..

Il se redressa et tourna le dos pour partir vers la cuisine, droit et fier. Il ouvrit la porte de la cuisine, s’empara du repas, vérifia sa température, et souris, satisfit, en voyant que la coupole servant a la maintenir avait parfaitement bien fait son œuvre. Il s’empara donc du plat, le disposa sur la table roulante avec, en dessous, les desserts. En effet, il avait remarqué que sa jeune maîtresse n’avait pas non plus super faim, donc autant aller tout de suite au plat principale.

Il revint donc peu après auprès des invités, et déposa le plat entre eux, avant de soulever la coupole, laissant ainsi s’échapper le fumé du repas qui les attendaient.

Au menu d’aujourd’hui, côtelettes d’agneaux. Avec les sauces correspondantes pour que vous fassiez votre choix, mesdemoiselles. Désirez-vous que je vous servent, ou désirez-vous le faire a votre gré ?

Double haussement de sourcil. D’une, les deux jeunes femmes, sa maitresse comme son invité, semblaient tout deux s’ennuyer mortellement. Et cela se voyait très nettement. Bon, encore, sa maitresse –oh, miracle qui tenait du divin !- ne faisait absolument rien de répréhensible. Il faut dire aussi qu’elle avait bien changé depuis leur première rencontre. Au départ, c’était une vrai enfant, impulsive et irréfléchie, qui ne voulait que son majordome près d’elle, et la, elle était bien plus sérieuse et adulte, a tenter de se faire une amie –aussi étrange soit-elle- et a apprendre les maths. Tant mieux, d’ailleurs, car en apprenant que leurs finances était en chute libre, le jeune démon s’était défoncé a jouer en bourse, en utilisant plusieurs siècles d’expériences pour manipuler les entreprises. La jeune femme ne le savait pas, mais il avait fait largement le nécessaire…
Et il pourrait bientôt le lui avouer, a présent qu’elle augmentait en savoir et en maturité de manière fort agréable pour lui, majordome. En sagesse, aussi…

Il finirait presque par s’y attacher…

Un petit sourire apparut sur son visage quand elle lui demanda de les servir, chose qu’il comptait faire, et s’inclina

Compris, princesse …

Princesse. Ainsi avait-il prit la décision d’appeler sa maitresse, celle qu’il devait manger une fois le pacte accomplie. Car il escomptait a ce que sa vie soit celle d’un princesse, et qu’elle en profite, avant de lui offrir sa vie, a lui, un démon impitoyable…

Tranquillement, il se plaça a ses cotés, prit le plat de ses mains gantés, le tira vers lui, et s’empara de la pince pour servir. Il prit deux côtelettes pour les mettre dans l’assiette, reposa la pince, s’empara de la cuillère, et prit l’ensemble des sauces afin de les disposer autour de la viande dans l’assiette d’Eliza. Un ensemble d’acte qu’il refit peu de temps après a Eva, la servant également sans tenir compte de son intention de se servir elle-même, chose absolument impensable pour un noble. Puis, remettant le plat au milieu de la table, le jeune homme s’écarta et s’inclina a nouveau.

Je vous souhaite un bon appétit. Si je puis faire quoique ce soit pour vous égayez, je reste a votre disposition …

Sur ses mots il se redressa et, yeux fermés, croisa ses mains derrière le dos, patientant…