Kuroshitsuji Dynasty RPG
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 Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]

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MessageSujet: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeMer 20 Juin - 21:06

Douce nuit berçant les anges près de cette église. L’état lugubre du lieu n’en laissait que peu envieux et les nuages couvrant la pleine lune se faisait d’une noirceur si opaque qu'un infime éclat s’en dégageait. La faible luminosité qui s’en échappait éclairait par de fines lignées les détails minutieusement travaillés du bâtiment, la brise nocturne sifflait et pour parfaire le tout les sombres grilles d’un cimetière voisin claquaient dans un bruit métallique effrayant. Les arbres alentours bougeaient au rythme du vent et les feuilles frémissaient dans un doux bruissement, faisant sonner un air apaisant à l’oreille. Le grand vitrail se dessinant au dessus de la porte arborait de magnifiques couleurs, celle-ci un peu ravivé par les grâces de l’astre lunaire. Aucune âme vive n’errait dans le coin, tristement, la religieuse bâtisse se dressait, atteignant les cieux étoilés. Quelques statues inanimées se présentaient aux avants de l’édifice catholique, présentant fièrement plusieurs saints bibliques. La gigantesque porte boisée s’élevait du haut d’une dizaine de marches faites de pierre, entourées par deux rampes elles-mêmes surmontées de deux gargouilles à la mine hideuse, cependant conservant une apparente symétrie assez plaisante en leur écart. Les hautes et majestueuses tours s’érigeant vers l’espace démontraient d’évidence leur importance, l’apparence de ce monument n’y paraissait que davantage valorisée. Soudain, le silence s’apposa tel une plume dans l’obscurité, comme si le temps avait été suspendu. Une, deux, trois gouttes d’eau puis bientôt des centaines s’abattirent sur Londres, une averse s’était déclenchée et la petite brise s’était facilement changée en une puissante tempête, des coups de tonnerre commençaient à résonner, une brume se dessina tant bien qu’on ne pu bientôt plus apercevoir à plus d’un mètre devant soi.

Un souffle s’entendit, un souffle bruyant, se rapprochant de plus en plus, comme apeuré, terrifié, pressé. Cette respiration rendait une atmosphère encore plus macabre qu’elle ne l’était déjà. Entre les arbres se boitait une jeune fille, des pupilles semblables à des rubis éclatants incrusté dans ses deux orbites. L’un de ses yeux en était recouvert d’un fin cache-œil en tissu noir, passant sous ses longs cheveux opalins auquel on aurait pu comparer une boule de neige en plein mois d’hiver tant ceux-ci en étaient blancs et purs. Coincé dans sa chevelure, un serre tête surmonté d’une splendide rose écarlate y était nouée à l’aide d’un ruban se fondant dans la noirceur de l’accessoire. Descendant plus bas, on pouvait admirer sa robe faite de soie au coloris charbonneux couvrant ses bras et ses jambes venant ainsi mourir en un décolleté, ne montrant que le début de sa poitrine et abordant un laçage semblable à celui d’un corset s’allongeant le long de sa colonne vertébrale, la teinte contrastée par de fins rajouts de dentelle albâtre. Remontant son regard sur ses omoplates, une paire d’ailes gigantesque y débutait, de même nuance pigmentée que son vêtement, repliées sur son dos, l’unes d’elle portant une étrange cicatrice. Cette fille, ou plutôt cet ange s’appelait Shuiro. N’arborant aucune expression positive à cet instant même, sa frayeur semblait grande à ce moment. Ses mains étaient égratignées et sur son visage s’esquissait une plaie coulante d’un liquide carmin contrastant de la pâleur de son teint habituellement cadavérique.

La créature des cieux semblait terrorisée tel un lapin devant un renard, personne n’était dehors à cette heure là. Se précipitant de hâte vers le bâtiment, elle posa ses mains sur la porte, blessée à la jambe à cause d’une mauvaise rencontre. La belle ouvrit les portes avec un peu de mal et rentra à l’intérieur, refermant derrière elle, essoufflée. Sa main se glissa jusqu’à son front et glissa vers le bas puis de droite à gauche devant sa poitrine, comme une forme de respect pour cet édifice. Se relevant, l’être angélique fit claquer ses talons contre le carrelage en avançant d’une façon irrégulière. Au Cœur de l’église dansait des nuées de couleurs tels que le vert, le rouge et le bleu, reflétant la faible lumière extérieur traversant le plus grand vitrail du bâtiment, celui représentant la Vierge et son enfant. La beauté de l’esthétique fit accrocher un modeste sourire sur les lèvres de l’albinos qui bien vite détourna le regard, elle n’était pas croyante, ça non. Mais cet endroit lui permettait de souffler, de se reposer le soir quand elle en avait envie. La déchue s’avança dans un pesant mutisme qui faisait naître dans son dos de petits frémissements et s’arrêta devant un cierge, faisant passer ses doigt au dessus, son système nerveux lui faisant instinctivement relever les doigts comme si elle pianotait sur ces bougies qui se consumaient doucement. La chaleur qui se dégageait des flammes lui brûlait la chair à peine eut-elle approchée sa main de celles-ci, elle parcouru la salle de sa pupille, étant donné que l’autre était couverte d’un tissu opaque.

Regardant un grand orgue aux teintes sombres, contrastant de touches blanches, donnant comme une signification de différence du bien au mal. Interprétations futiles, ce n’en était que simplement un instrument, certes magnifique et imposant mais simplement un instrument. L’ange prit place sur le tabouret recouvert d’un coussin blanc pour amortir la dureté du bois sur le bassin et toucha le clavier, faisant glisser, ou même frôler délicatement ses doigts et grincer ses ongles sur celui-ci, provoquant un bruit désagréable à l’ouïe. Enfin, le spécimen céleste fit descendre une touche, faisant sonner un doux et clair son, semblable à de l’eau de roche, ce dernier résonnant dans toute l’église. Un, deux, trois tapotements puis voilà que l’albinos entreprit de jouer une mélodie vibrant et retentissant entre les murs. Une sonorité immaculée, sans une fausse note. Aucun trouble ni même une tonalité morne, ce qu’elle tentait de reproduire était tout en simplicité une berceuse qu’elle avait entendue avec son mentor lors d’une soirée où son sommeil avait été instable, réveillée par d’affreux cauchemars. Bizarrement, elle jouait cette cantilène à la perfection comme si elle s’en était enivrée pendant toutes ces années passée sur Terre, comme si elle lui restait en tête pour toujours. Une mélodie orale s’y ajouta en un bruit de gorge dans un timbre plutôt mielleux, n’y ressentant que peu d’allégresse. Cette assemblage musicale s’accordait plutôt bien, c’est ainsi qu’elle joua moins fort pianotant de moins d’ardeur sur l’instrument. Un sourire vint une fois de plus étirer ses traits, et dans une dernière note, elle se tût et remonta ses doigts de telle façon à les avoir simplement posés sur le clavier. Les yeux fermés, elle respirait calmement, s’enfermant à nouveau dans un mutisme sournois mais apaisant. Cette musique l’avait apaisée, cette musique lui avait rappelé ce qu’elle avait vécu, de lourdes réminiscences dont pourtant elle se délectait. Le passé ne se terre jamais dans la douleur, cependant le désir est infini et indéfinissable, c’est ce que pensait Shuiro à ce moment, rouvrant les yeux, son échine fut parcourue d’un doux frisson, ce qu’elle était bien en cet instant, elle aimait ça. Des frissons la parcourait tant son aise était immense, elle savourait ce moment.

Frémissant, un coup de vent se glissa dans les feintes de la construction de pierre et éteignit de vitesse toute les chandelles, laissant la cire couler doucement sur le métal doré de leur support. L’ambiance lugubre qui régnait dans les lieux en cet instant fit naître un sentiment de crainte en son esprit. Elle se releva et ses pieds lui firent faire volte-face, regardant la porte, celle-ci commençant à trembler et à claquer quelque peu. Un déglutit subvint à sa gorge tandis qu’elle reculait d’appréhension, une lueur désespéré au fond des joyaux qui lui servaient d’yeux. Sa cicatrice fondu dans le gauche y trouvait délicate attention de la brûler affreusement, ce qui se produisait étrangement lors de ses excès d’angoisse, de fatigue ou de colère. Son cœur, sa gorge, son estomac se nouèrent de même temps, se sentant oppressée par une puissance maintenant inconnue, elle sentait quelque chose arriver, simplement elle ne savait quoi. Ses jambes se mirent à trembler, puis ses mains et enfin l’intégralité de son corps. L’oppression n’en devenait que trop écrasante, fixant d’un air peu rassuré la gigantesque porte boisée. Soudainement, les portes s’ouvrirent en même temps et dans un fracas bruyant elles s’abattirent contre le mur de roche, faisant se briser en plusieurs milliers de morceaux deux verrières qui se trouvait en leurs côtés, procurant un immense sursaut de la part de l’être pur qui vint à faire encore quelques pas vers l’arrière, bientôt ses talons et son échine contre le mur, les yeux s’affolant et regardant partout, dans la faible luminosité une gigantesque ombre se dessina le long de la trainée éclairée. Qui était-ce ? Pourquoi ? Qu’allait-il lui faire ? Elle n’en savait rien et pourtant cette fragrance qui lui parvenait aux sens lui rappela quelqu’un, cela lui piqua le visage, tant la puissance de cet être écrasait la sienne. Elle tremblait, voilà tout. D’une voix peureuse, hésitante et pourvu d’un timbre presque suppliant elle prononça :

"Qui est là ?!" Cria-t-elle, sa voix presque recouverte par la violence de l’orage.


Dernière édition par Shuiro Tsubasa le Dim 16 Déc - 15:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeJeu 21 Juin - 10:27

<< Qui est là ?! >>

Ce fut une voix teinté de peur, de supplice et d'hésitation que vint jusqu'à moi, la voix d'une jeune fille. Je restais aisément dans l'ouverture de l'immense porte de cet édifice maudit, laissant mon ombre dévorer presque toute lumière dans le bâtiment. Que fais-je dans un tel endroit?

Je me promenais, douce nuit qu'était la nôtre de ce jour ... Que pouvais-je bien faire d'autre? Mon âme, et ce corps, tous deux étaient voués à errer, avancer, ou s'arrêter sur un moment du présent pour le regarder se passer, mais en aucun cas je ne m'attachais à quoi que ce soit. Je pouvais assister à une guerre civile ... Cela ne me faisait rien, je regardais les Hommes s'entre-tuer, chacun se battant pour une noble cause d'après eux. La liberté, le pouvoir, la richesse, la terreur. Qu'ils étaient idiots. Voilà pourquoi lors de cette nuit je marchais sans but sous ce satané ciel que je n'osais regarder car cela m'énervait. Cependant je savais qu'il était "magnifique", "étoilé" et que c'était la pleine lune, en quittant la ville, j'ai ouï dire toutes ces paroles de la bouche de l'être éphémère qu'était l'humain, lui qui apportait de l'importance à toute chose ... Y penser me fit soupirer. La nature humaine me désintéressait de plus en plus, tout ce qui comptait pour moi maintenant c'était le goût de leur chair, la suave expression du plaisir sur leur visage et leur corps, la luxure, le mensonge, la haine, la vengeance, la débauche. C'était évident, j'avais besoin d'autre chose, il me fallait trouver de l'intérêt, même si l'objet de cette attention n’acquiescera pas forcément à ce qui est juste.

Une, deux, trois, cinq, puis une dizaine ...
Il se mit à pleuvoir.

Le ciel était-il vraiment en train de tout faire pour m'agacer? Non ... Je sortis une carte de mes manches et je la lançais droit vers le ciel sans y porter un regard: Elle finira bien par retomber quelque part ... Il ne manquerait plus que ce soit sur une personne, la pauvre; je ne la plains pas. Il serait fort marrant qu'un petit garçon en train de jouer de à la balle se la prenne en pleine tête, oui vraiment, et chez qui les parents vont venir se plaindre: Dieu.
Je marchais en suivant l'angle d'inclinaison de la pluie, il y avait un peu de vent, de ce fait, c'était moins ennuyant, je marchais toujours sans but, mais dans une direction précise. Un chemin que je finis par regretter, car je pus distinguer au loin la clair pointe d'une église. C'était hors de question, personne, ni même la pluie me ferait ne serait-ce qu'approcher un tel édifice. Mais comme je le disais j'allais de toute façon regretter d'être venu jusqu'ici car soudainement, bien que se fut peu audible, je réussi à entendre un son qui m'horripilait au plus haut point. La mélodie de ce piano détestable, abominable, atroce, dégoûtant, écœurant, exécrable, haïssable, horrible, méprisable, odieux, sale. Un objet damné, profane. Un paria: L'orgue.
Cette aversion fit monter en moi le dégoût et la répulsion, la répugnance et l'exécration. Tout ceci fit naître le fiel qui me persuada, je devais mettre un point à ce qu'il se passait dans le monument.

Alors je me mis à marcher avec rage, lenteur, et désire de détruire, tuer, amener le chaos dans un tel lieu, mon regard luisait et mon sang bouillonnait, on pouvait aisément entendre le claquement de mes pas sur les escaliers qui menaient à la forte entrée que je vins repousser à bout de bras et m'offrir un accueil digne: Des morceaux de verres volèrent en éclats, le bruit du bois résonnait encore contre la pierre, et les bougies dansaient, dansaient de peur, leur flamme se remuait, gesticulait de frayeur avant de disparaître, soufflée par un courant d'air froid qui m'accompagnait.
Je me trouvais donc plongé dans les ténèbres de la nuit qui reposaient derrière moi, parfois quand un éclair explosait pour prévenir que l'orage allait tonner de nouveau, la lumière blanchâtre de cette magnificence naturelle projetait mon ombre et la laissait dévorer en intégralité tout l'intérieur du lieu, ainsi que la jeune fille qui sentait ... L'ange ..? Un éclair tinta le ciel de lumière une nouvelle fois, mais sur le côté de la bâtisse, un flash alors put se répandre, un flash qui rendit mon visage visible un court instant: Un visage enfiellé, fielleux, malveillant, venimeux, vindicatif.

J'entrepris une marche pour m'avancer, j'étais face à l'allée principale qui formait l'axe de l'édifice, et elle était à l'opposée, déjà prise au piège, son corps noyé de peur étant collé contre le mur le plus reculé de l'entrée. Plus je m'avançais, et plus mon ombre se contentait d'engloutir voracement le chemin que j'avais à suivre pour arriver jusqu'à mon être, les quelques bougies qui avaient eu l'audace de rester éveillées tremblaient quand je passais, certaines crachaient sur leur honneur et s'éteignaient, préférant ne pas assister à ce qu’il allait se passer. Elles avaient peut-être raison après tout, je détestais la nature de l’être qui se trouvait devant moi, je détestais le lieu où je me trouvais, je détestais ce ‘’Dieu’’ qu’elle servait, je détestais tout chez elle, elle pouvait être d’une beauté incomparable, même ma nature d’incube préférait que je vienne lui arracher les artères à mains nues, lui tordre le cou, la transformer en équerre, lui sortir les yeux des orbites pour faire un nœud avec ses nerfs optiques, laisser son sang couler et s’étaler sur le sol de pierre de l’église, fixer cette marre de jouissance, y voir le reflet de mon sourire, plutôt que de la déshabiller et goûter son corps détestable … Beau peut-être comme je l’avais déjà rapidement mentionné, mais détestable et exécrable. Ce n’était pas parce qu’elle avait une peau merveilleusement pâle, des prunelles attirantes, des formes féminines soigneusement tracées, une tenue correctement choisie pour son corps, une chevelure semblant aussi douce que la soie que j’allais l’épargner, et préférer la regarder avec une certaine attirance … Cette attirance que malgré tout je recherchais quelque part.

Mais à quoi bon? J’allais la torturer de maintes façons dans son antre, physiquement et psychologiquement, je continuais à m’imaginer ce que j’allais pouvoir lui faire vivre comme supplices jusqu’à ce qu’elle me supplice d’arrêter, et de l’achever. Quand elle le fera, je m’acharnerais encore plus sur elle afin de la faire haïr celui qui lui a donné la vie, cette vie en particulier, et qui l’a laissé me rencontrer: Je voulais l’entendre crier de haine pour son Dieu, ainsi je me sentirais bien, et peut-être même heureux d’avoir pu martyriser cette chose. C’était tout ce qu’elle méritait de toute façon. Je pourrais peut-être la tirer jusqu’au cimetière aux côtés de l’église et ouvrir une tombe pour la jeter dans les restes d’un humain qui avait cru que Dieu et ses sujets d’anges le protégeraient. Oh oui … Ensuite je pourrais la torturer, encore et encore, puis finir par la brûler sur l’hôtel de son Dieu adoré. Avec les bougies. Je pourrais ainsi l’entendre hurler et crier comme un animal jusqu’à ce qu’elle meurt.
A cette idée, mes pas devinrent plus forts et pressés, mon regard bleuté luisait d’une lueur malveillante, la malveillance qui résidait en moi, cette malveillance glaciale qui s’exprimait tout autour de moi comme une aura qui alla éteindre les dernières bougies, qui fit virevolter mes cheveux doucement, cheveux qui avec le sifflement du vent pouvaient remémorer la chevelure serpentée de la Méduse. Cette chevelure qui fit tomber mon couvre-chef aux boutons de roses rouges derrière mon passage, il ne restait plus qu’un mètre entre elle et moi : J’étais la terre et elle était le ciel. Mais à certains lieux de cette planète, la terre pouvait atteindre des sommets, elle touchait le ciel, le dépassait, c’est ce que je comptais faire.

Un … Deux … Trois … Quatre pas: J’étais face à elle … Un cinquième: La moitié droite de mon corps se trouvait collée à elle qui était déjà contre un mur … Un dernier et sixième pas: Voilà que mon corps glissait entièrement contre le sien, elle n’était pas très grande, ou alors c’était moi qui était trop grand … Je devais baisser mon visage et relever le sien pour pouvoir la fixer, laisser mon aura froide l’entourer et la grignoter doucement, laisser mon souffle se déposer sur ses lèvres, plonger mon regard luisant dans ses yeux, dont un était cacher qui plus est … Intrigant. Je pouvais aisément sentir les courbes de son corps contre le mien, je pouvais également sentir l’angle que devait prendre son dos contre le mur à cause de ses ailes … Finalement, j’avais tout de même un peu envie de la découvrir, au point que je laissais un léger rire au rictus démoniaque s’échapper de ma gorge: J’allais jouer avec elle …

« Votre opposé et votre paradoxe … Petit être. Mais n'ayez pas peur ... Cessez de trembler de la sorte ... Votre frayeur est injustifiée ... Et futile. »
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MessageSujet: Re: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeVen 22 Juin - 17:54

Sa figure, même lointaine était si belle, si bien tracée. Ces traits fins qui ornaient sa peau, ces pupilles azur enchanteresses et même ces lèvres qui ne lui en paraissaient que si purement tracées, l’ange ne voulait pas qu’il s’approche. Lui, un démon, elle qui savait que cette race était en totale opposition à la sienne et également que jamais il n’y aurait de terrain d’entente. Son sang se glaçait littéralement, l’individu diabolique lui procurait des frissons alors qu’il se trouvait à une bonne centaine de mètres d’elle, la belle aurait bien voulu reculer mais l’assemblage de pierre ne lui en permettait pas. Son accoutrement lui seyait parfaitement bien cependant la terreur qu’il rendait à l’albinos n’en était que plus accentuée. Sa démarche s’accéléra tandis que les dernières chandelles s’éteignirent en un coup de vent ainsi que sa blessure commença à brûler sérieusement, reflétant une brillance dans son regard qui n’en était qu’encore plus terrifiée. L’ange était encore jeune pour sa race alors que celui qui s’avançait d’ardeur vers elle devait en être dix fois plus âgé, ce qui attira la vision de l’être céleste fut des premiers temps les saphir qu’il avait à la place des yeux, car à ce stade de splendeur ce n’était carrément plus des iris que cet être possédait mais véritablement des pierres précieuses. Sa peur augmentait, son faciès demeurait d’un air sadique, envie meurtrière sûrement. Son couvre-chef se fit retirer par le souffle venteux qui faisait rafale à présent dans l’antre religieuse. Cette sensation de mal-être intense lui rappelait son enfance, cette douce enfance qu’elle tentait d’oublier chaque jour mais qui revenait autant psychologiquement que physiquement aux travers de sa blessure.

Elle aurait tant aimé trouver une issue pour échapper au contact de son corps, pouvoir s’enfuir sans douleur et sans la moindre souffrance mais la figure de son vis-à-vis prenait un doucereux air sadique qui lui en donnait pourtant une beauté incomparable. Son organisme n’y tenait plus, ses jambes tremblaient trop et l’envie de ses pleurs commençait déjà à engloutir toutes pensées. Une pression s’accola à sa chair, une pression bouillante, contrastant effroyablement avec la froideur extérieur et le démon vint poser un doigt sous son menton afin de lui relever la tête. Un étouffement subit, sa peau était contre la sienne si ce n’était séparée par les monceaux de tissu dont ils étaient vêtu, la belle en suffoquait presque tellement sa frayeur triturait ses os, sa chair, son être. La seule parole qui lui venait en tête était ‘Pourquoi ?’. Qu’avait-elle fait bon sang pour s’attirer toujours des ennuies ? Dieu qu’elle sentait son cœur comme se déchirer dans une affreuse sensation de battements infernaux. Son regard était planté dans son seul œil et rien que cette impassibilité la terrorisait complètement. Sa vision était intégralement perturbée ainsi qu’affoler entre deux points que son regard vacillait en alternance sur ses iris safres, devait-elle rester en fixatif sur sa pupille droite, ou la gauche ? Ses lèvres presque posée contre les siennes émettaient un souffle de même chaleur que le reste de son corps mais pourtant la créature des cieux sentait une sensation glaciale dans tout son être. La cambrure de son dos et la compression de ses ailes débutait dans un mal pour l’instant supportable, mais pour combien de temps ? Sa taille impressionnante, les joues de Shuiro prirent une teinte légèrement cinabre quand un ricanement diabolique fut émit par le désormais dominant. Il usa enfin de parole alors que les tremblements de la jeune femme s’intensifiaient :

"Votre opposé et votre paradoxe…Petit être. Mais n'ayez pas peur...Cessez de trembler de la sorte...Votre frayeur est injustifiée...Et futile."

Se moquerait-il d’elle ? Un mouvement coincé entre le mur et la bête des bas-fonds lui fit libérer ses ailes tant celles-ci étaient écrasées, provoquant un gémissement à peine audible. La belle y trouvait peine, jamais elle n’avait eu aussi peur, ses muscles, sa chair, son sang et ses os se retrouvaient dans une presque paralysie totale, jamais un démon ne l’avait approché d’aussi près, jamais elle n’aurait voulu se retrouver dans une situation aussi gênante et effrayante. C’en devenait un supplice de supporter cette pesante atmosphère, qui plus est, son vis-à-vis détenait une indéniable ressemblance avec le démon qui l’eut élevé. Une perle de larme naissait sous son cache-œil laissant sa brûlure l’y faire glisser dans un contournement, venant couler le long de sa joue. L’ange ne s’y retrouvait plus, ses sens étaient brouillés, c’était tout. Ses rouges lèvres s’entrouvrirent pour laisser place à un timbre vocal fluide, essayant de même temps de rester convenable, même sachant très bien que son effroi se ressentait, l’odeur qu’y dégageait le démon…Un doux effluve semblable à celle d’une lasciveté éreintante, la rendant encore plus négative que la créature ne l’était déjà :

- "Je ne suis pas petite ! Je ne suis pas un paradoxe, je ne tremble pas et ma réaction n’est pas futile ! Je…C’est vous ! L’ambiance déjà lugubre m’en a fait supporter de trop ! C’est tout !" Répliqua la jeune femme, débraillée de sentiments, criant presque sur ses dernières paroles.

En réalité, son intérieur lui en était semblable à un ouragan de désespoir dans lequel sonnait une envie de fuite et de colère. Etrangement, un brouillard de gêne, de peur, de rage et d’oppression lui écrasait le crâne d’une façon absolument abominable. Une envie d’hurler commençait à engloutir cet orage d’émotion, ses jambes flanchaient et ses ailes se déployèrent en rasant les murs, venant arracher une dizaine de plumes charbonneuses, faisant subvenir un certain élancement dans ce cartilage si sensible. Une étrange perception l’entourait, comme un serpent l’étoufferait, ses pensées défilaient, son souffle prenait d’avantage de concision. Cet être démoniaque l’affolait, un seul geste la libéra dans une souffrance pourtant considérable. D’un mouvement d’aile celle-ci vint à s’érafler contre le mur en s’envolant pour de suite chuter aux arrières du maudit, ses pieds touchant à nouveau la terre ferme pour avoir une impulsion de recul, sa vision se projetant vers la crypte, la pure créature avait décidé de fuir, tout simplement.
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MessageSujet: Re: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeSam 23 Juin - 9:01

Pauvre petite chose, elle semblait plus que terrorisée … C’était plus qu’amusant de la voir ainsi, paniquer, suffoquer presque. Malheureusement, elle ne semblait pas être du même avis que moi, non, elle préféra encore plus s’infliger de la souffrance à dégager ses ailes du mur qui la bloquait afin de pouvoir passer au-dessus, puis derrière moi … Pour prendre la fuite …

« Pauvre petite chose, te voilà en train de courir comme un lapin qui fuit son chasseur. »

Elle se lançait dans la direction de la crypte … Très bien, vas-y. Je souriais et riais en la voyant courir, sans bouger: J’allais finalement un peu jouer tout de même, bien qu’elle ne me laissait pas vraiment le choix. Donc je lui laissai le temps de courir, et de se croire en sûreté. Je me mis à mon aise dans ce lieu que je détestais pourtant, je sortis un paquet d’allumettes de ma veste ainsi qu’une cigarette que je me pressais d’allumer, pour la fumer, étant assis sur l’un des nombreux bancs qui constituaient l’allée principale de la bâtisse. Le moment était à la fois beau et laid à mon goût: Il restait le lieu de recueil des humains candides qui venaient prier la futilité, mais en même temps, l’architecture méritait d’être observée … Un travail méticuleux … D’un humain pour la futilité. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi l’Homme s’accrochait ainsi à ‘’Dieu’’ … Pourquoi il a décidé de leur attribuer ces monuments, qu’allaient-ils en faire? A part se lever en fin de semaine pour se retrouver avec une bonne partie des leurs et chanter pour quelque chose qui les dépasse … Est-ce parce qu’ils ont prié, adoré ‘’Dieu’’ qu’ils vont devenir immortels? Des semis-dieux? Qu’est-ce qu’ils attendent … Que recherchent-ils … Une telle œuvre architecturale aurait pu avoir d’autres utilités beaucoup plus importantes, et utiles.
Je recrachais la fumée de ma cigarette … Je l’avais presque finie, dire que mon jouet aurait pu avoir largement le temps de fuir complètement, j’avais de la chance qu’elle était dans un tel état de peur, elle en dégoulinait presque tout à l’heure. Je pensais lui avoir laissé suffisamment de répit, je tirais une dernière fois sur mon passe-temps avant de le jeter par terre sans remord et je me relevais pour m’étirer.

« Petite chose … J’arrive »

Je me mis à gambader en bondissant vers la crypte, si je me souvenais bien et que l’Homme n’avait pas changé ses bonnes vieilles habitudes, les cryptes étaient sans issues, alors lorsque je vins y pénétrer, je tirais avec moi quelques bancs afin de bloquer l’entrée qui devait être en même temps la seule sortie. Je vérifiai rapidement si elle ne s’était pas cachée ici en espérant m’avoir et me faire aller au fond de sa destination de fuite alors qu’elle profiterait pour s’enfuir. Mais je ne la trouvai pas, dommage, pendant un instant j’avais pensé qu’elle aurait pu être maline. Trop d’espoir tue l’espoir, c’est véridique: Sauf pour l’être humain, dont beaucoup arboraient l’idée de Leibniz « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » de ce fait, tout pouvait leurs arriver, ça ne les dérangeait aucunement, au contraire, tout ce qu’il peut se passer est nécessaire pour faire avancer leur histoire. Une belle bande d’idiots ces personnes.
Je m’enfonçais dans la chapelle souterraine, qui servait de lieu où l’on entreposait les corps de personnes dites ‘’importantes’’ et je marchais toujours avec la même allure: Celle d’un enfant en train de courir, bondir dans un pré à la poursuite d’un lapin, et oui, sans aucun scrupule j’imitais Alice qui courait après le lapin blanc qui fixait sa montre, marmonnant sa peur d’être en retard. Je suis immonde, je sais, vous irez le conter à Lewis Carroll. Les torches qui devaient illuminer la crypte étaient toutes allumées … Alors soit mon jouet avait pris le temps de les allumer en ne me voyant pas venir, soit les humains sont vraiment stupides au point de laisser dans la lumière un lieu dans lequel ils vont rarement en théorie!
Je n’arrivais vraiment pas à y croire … Les humains m’amusaient, mais parfois, ils arrivaient à m’agacer ouvertement. Mais c’était pour cela que j’arrivais à les trouver intéressant, ils étaient en eux-mêmes des paradoxes de l’histoire. Par exemple, l’Homme a fait la guerre tellement de fois, tellement de fois il a souffert, il a vue des morts, dit qu’il ne referait plus jamais la guerre, fait qui n’est pas une solution: Il continue pourtant … Paradoxe.

Ho, mais que vois-je? L’ombre d’une aile! Ainsi que le reste d'une ombre caractéristique d'une proie angélique. On dirait que l’ange avait tout de même prit la décision de se ‘’cacher’’ plutôt que de rester au sue et à la vue de tous: Même s’il n’y avait que moi je le rappelle. Sauf que … Sauf qu’elle aurait pu éteindre au moins les deux dernières torches, cela aurait évité que son ombre soit dessinée et amplement visible … Mais soit, jouons le jeu. Cache-cache est l’un des jeux les plus préférés des enfants, et vue qu’elle n’en n’était pas loin par la taille, j’allais la considérer comme telle, et puis comme on dit: Ce qui est petit est mignon. Qui sait, j’allais peut-être la croquer quand même?

« Ho … Mais où est-elle passée? L’aurais-je perdu de vue … Peut-être s’est-elle cachée … ici ..? »

Je vins ouvrir une des sépultures d’un air joueur et taquin, je savais où elle était, mais je voulais la faire mariner et jouer encore un peu. Tout en disant « Ou peut-être ici » je vins ouvrir un autre cénotaphe, puis une nouvelle stèle, une autre dalle, toujours rien, évidemment.

« Les anges sont vraiment doués pour se cacher dis donc, je m’incline … »

Je viens devant elle là où elle était depuis le début, un grand sourire aux lèvres tout en me baissant vers mon jouet, laissant s’échapper un ‘’Ou pas’’ pour suivre mes précédentes paroles. J’avais suffisamment joué comme ça. Je lui pris une main pour la relever et la tirer vers moi, contre moi, à la lueur d’une des torches qui reposaient à nos côtés. Malgré le fait que je tenais à moi un ange, j’affichais mon habituel sourire charmeur de contentement après cette petite partie de cache-cache: Une femme reste une femme quelle qu’elle soit. Même elle, si bien que mon aura froide de tout à l'heure avait laisser place à mon simple charme, elle n'était plus présente, j'étais chaud bouillant.

« Vous êtes-vous suffisamment amusée ma chère? »
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MessageSujet: Re: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeSam 23 Juin - 11:46

Qu’était-il en train de faire ? C’était ce que se posait l’ange comme question, pourquoi ne s’était-elle pas dirigée vers la sortie ? Le vent l’aurait sûrement emportée et la créature des bas-fonds l’aurait aisément rattrapé, c’est pourquoi elle s’était dirigé vers la crypte, au moins si il ne la retrouvait pas peut-être que celui-ci s’ennuierait et la laisserait tranquille. Un fin écho lui fit ouïr des bruits de pas puis plus rien, la belle vint scruter les alentours de ses mirettes carmines et à vrai dire les lieux où cette dernière aurait pu se dissimuler n’en était que trop limité. Son cœur battait, ou plutôt en venait presque à s’arracher de sa poitrine tellement sa confusion dans ses émotions était puissante. Toutes les torches allumées, l’endroit comportant des stèles et autres monuments commémoratif, vraiment le pire endroit dans lequel elle pouvait se trouver dans un état d’angoisse complet, cet endroit était encore plus sinistre que celui dans lequel la demoiselle se trouvait avant.

Elle vint s’asseoir derrière une pierre à peine plus grande que celle-ci dans cette position et attendit…A nouveau Shuiro entendait des pas, des glissements grinçant d’en haut, sa seule envie était de ne pas le voir, qu’il s’en aille sans la retrouver. Pourtant, après quelques instants passées assise, entendant des pas claquant dans l’escalier, résonnant comme l’appel de la mort pour la jeune ange, celle-ci posa une main sur sa tête en posant son front contre ses genoux, les jambes recroquevillées de façon à se rassurer du mieux qu’elle le pût. Un arrêt de bruit, puis ça repart, les pas, encore ces pas qui lui triture le crâne, qu’elle ne veut pas entendre puis…Une parole.

"Ho…Mais où est-elle passée ? L’aurais-je perdu de vue…Peut-être s’est-elle cachée…Ici..?" Entendait-elle pendant qu’un désagréable son ne parvienne à ses oreilles.

Le démon avait sûrement ouvert une tombe ou une chose qui n’en était que trop proche, ses yeux s’embuèrent de perles translucides, ses yeux étaient grands ouverts au dûment de sa terreur, son estomac se compressait, sa gorge se serrait et son cœur n’y tenait plus. L’autre s’amusait sans doute, la créature céleste ferma les yeux un instant, mordant dans sa lèvre inférieur pour y dégager une saveur aigre et cuivrée. Voulait-il la faire craquer ? La bête des Enfers ne cessait de prononcer de sûrement habituelles paroles moqueuses qui débutait de prendre son paradoxe au dépourvu.

"Les anges sont vraiment doués pour se cacher dis donc, je m’incline..."

Ses yeux s’ouvrirent à leur paroxysme, son souffle devint à un point bruyant, trop bruyant, la belle n’en pouvait plus, tout son corps se retrouvait dans une quasi-paralysie, non, d’ailleurs il y était complètement pétrifié par l’angoisse et la détresse. Deux, trois, quatre pas et une présence se retrouvait juste devant elle, fermant les yeux. Elle allait mourir, c’est ça ? Une locution des plus railleuses transparut jusqu’à ses tympans, ce qui lui fit rétracter ses doigts dans ses paumes, s’arrachant une partie de peau de ses ongles aiguisés. Ce ressentiment, comme une aura nuisible et sadique.

Une main se posa sur l’une des sienne et la releva, faisant relever son visage et lui éraflant la jambe contre la roche insuffisamment polie. La belle passa au dessus sous la force éreintante de son vis-à-vis et une fois encore se retrouva contre lui, sous maintenant une chaleur constante et entière. Plus d’étouffement, cette fois l’effervescence qui se dégageait de ce sourire enjôleur, ce n’était plus que cela qui lui fit peur. Pourquoi cet homme était comme celui qui l’avait élevé, pourquoi il lui ressemblait tant, une déstabilisation horripilante pour l’être des cieux qui s’en retrouvait dans un état d’esprit misérable, dans un état physique misérable. Elle en était bouffée par la frayeur et pourtant un peu plus rassurée qu’auparavant, elle était entre deux extrêmes, cela ne lui plaisait pas du tout, elle avait juste envie de pleurer. Des larmes suintaient ses yeux sans pour autant y perler sur ses joues. L’autre reprit parole sous la mine étonnée, apeurée et mal à l’aise de sa vis-à-vis, ses yeux ouverts à leur paroxysme, fixant les pupilles noires de celui qu’on appelait ‘démon’ :

"Vous êtes-vous suffisamment amusée ma chère ?"

Un hoquet sourd, semblable à un spasme de recul lui parvint, il plaisantait…? Hein ? Pourquoi il faisait ça ? Des millions de questions se propulsaient en boucle en l’esprit angélique de Shuiro, c’était impossible. Tout bonnement impossible qu’elle n’y puisse pas craquer. Douce impression que sa tête explose, l’albinos sentit des larmes perler sur ses joues et son visage se baissa, ses dents se serrèrent entre elle et ses mains tremblaient. C’était insoutenable, la pression crânienne que lui offrait ces affreuses provocations lui donnait envie d’hurler tellement cela lui faisait mal. Un rougissement teinta sa peau et la honte la parcouru, comment une simple personne pouvait la mettre dans cet état, peut-être n’avait-elle pas assez côtoyé les personnes, à force de solitude ses réactions en devenaient brouillées et ne savait jamais de quelle sorte réagir. Cette dernière lui fit lâcher sa main et ses doigts vinrent essuyer sa figure de cette humidité qu’elle se voulait être latente. La colère prit vite ses sentiments ainsi que le désespoir, aucune issu ne lui était réservé pour cette rencontre malencontreuse, elle était sans doute vouée à une mort certaine. Ses ailes se déployèrent de nouveau mais se replièrent d’aussitôt dans un faible gémissement sous la douleur de sa profonde blessure à l’une d’elles. Un déglutit s’immisça dans sa gorge, elle voulait s’écarter du plus possible de cet être malfaisant. L’une de ses jambes saignait, un liquide cinabre gouttait sur le sol et son œil gauche pourvu de sa marque brûlait atrocement, son état déplorable la désespérait. Comment pouvait-elle être si faible ?

"J...Je ne m’amuse pas…C’est faux !" Prononça-t-elle doucement, sa voix à peine perceptible en secouant la tête.

Son cœur lui semblait s’arracher dans sa poitrine, ses yeux se refermèrent, ou plutôt son œil. Que pouvait-elle faire à présent ? Elle qui était coincée dans un endroit où la seule issue se trouvait être derrière une créature qui ne semblait pas vouloir la laisser en paix. Dans une tentative douloureuse elle se projeta du mieux qu’elle put loin de lui, retombant misérablement au fond de la salle, elle ne voulait pas être touchée. La demoiselle pourrait dégainer l’un de ses revolvers, à quoi bon ? Cela ne lui extirperait que du sang et rien d’autre et il y trouverait encore une autre moquerie. La belle était au sol, les ailes effondrées contre la pierre et les cuisses resserrées, laissant le reste de son corps détendu, non pas par désinvolture, simplement ses muscles étaient exténués, son dos appuyé contre le mur, l’angoisse l’avait complètement dévorée, sa tête penchée en arrière, sa mâchoire entrouverte et légèrement tremblante, son unique œil valide était ouvert, fixant son antagonisme, n’attendant que son heure, son visage était légèrement humide dû à la peur. Elle voulait résister mais son corps en devenait faible, se mordant la lèvre dans une respiration irrégulière et bruyante, ce jeu n’était tout simplement pas amusant. Au fond, elle priait pour qu’il parte…
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MessageSujet: Re: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeDim 24 Juin - 15:51

Elle était si effrayée … C’était vraiment amusant, mais à la longe, ça perdait de son efficacité sur moi.
Si effrayée qu’elle me fit la lâcher afin de passer derrière moi de nouveau, pour aller se coller à un mur, visiblement trop faible pour fuir … De toute façon j’avais bloqué la crypte, elle n’aurait pas pu fuir dans son état. Elle avait les joues qui brillaient après que ses yeux aient perlé, c’était beau à voir avec la lumière des torches. Soupirant légèrement je me tournais pour venir la rejoindre de nouveau, et me mettais à genoux face à elle, de nouveau: Oui, elle restait magnifique, même en étant apeurée, et désireuse de me voir partir, très bien. Je vins glisser mes mains sur ses joues pour les essuyer correctement comparé à ce qu’elle avait fait à la va vite. Autant lui redonner espoir.

« Tu veux que je m’en aille, petite? »

Je lui parlais avec douceur, non plus avec mon rictus diabolique que j’utilisais depuis mon arrivée dans l’église, il fallait la rendre plus confiante, la laisser respirer … Je me collais à elle pour la troisième fois maintenant, en passant mes bras autour d’elle pour venir caresser les plumes de ses ailes, sans la quitter du regard, tandis qu’elle n’arrêtait pas d’hésiter sur lequel de mes yeux elle devait fixer. Je rapprochais alors mon visage du sien, de façon à ce qu’elle ne puisse plus que regarder mes yeux et pas ailleurs, je lui disais que je n’allais rien lui faire de mal, que je n’allais pas la tuer, qu’elle ne devait plus paniquer, retrouver son calme, je vins même déposer quelques temps mes lèvres sur une de ses joues, puis je me relevais tout en l’entraînant avec moi.

« Dans ce cas, j’y vais »

Je la lâchais enfin allait-elle sûrement se dire et je lui tournai le dos pour sortir de la crypte en bondissant silencieusement. Dans ce même élan de générosité j’enlevai les bancs que j’avais placés de façon à bloquer la fameuse entrée de la crypte, et je me rendais au centre de la bâtisse pour récupérer mon chapeau que j’avais perdu depuis le début. Oui, j’étais venu ici dans le but de tuer celui ou celle qui avait fait tinter le son du piano maudit, je l’avais fixé d’un regard menaçant, tout autant que mes pensées destinées à cette jeune fille qui était un ange en plus … Je l’avais poursuivis, j’avais tout fais pour l’abattre psychologiquement: Et puis je décidais de la laisser tranquille … Oui, j’avais quelque chose en tête:
‘’London bridge is falling down
Falling down, falling down.
London bridge is falling down,
My fear Lady.
’’

Sinon je pensais que je pouvais maintenant mettre mon ‘’plan diabolique’’ en place. Avant de quitter la crypte, j’avais discrètement déposé une carte, un joker! Non, ça ne voulait pas dire que cette carte avait d’immense pouvoir. Sous la représentation de la carte -qui était un bouffon affublé d’une faux- était écrit à l’encre: « I’m here »
A votre avis, à quoi pouvais me servir cette carte? En avez-vous une petite idée? Non ..? Tant pis, alors soit vous arrêtez de lire, soit j’arrête de raconter! Revenons-en à nos moutons (Bhéééééé) … Promis, j’arrêterais de penser n’importe quoi à partir de maintenant, c’était seulement pour m’assurer que vous suiviez –SS– ! Revenons-en à l’ange, ange qui était devant moi … Oui, devant moi, même en-dessous de moi plutôt. Ne pensez pas que c’est impossible, j’ai marqué une pause dans mon histoire c’est normal que vous n’ayez pas suivie. Je m’étais tout simplement servi de ma carte dans la crypte! J’ai créé tout un code d’utilisation de cette merveilleuse invention de l’Homme. C’était mon arme, et mon outil de prédilection après tout, j’étais bien obligé! Donc, je m’étais retrouvé à l’endroit où elle se trouvait, c’est-à-dire posée sur une des sépultures derrière l’être angélique, sans bruit, et par chance, elle était dos à moi. Je m’étais mis à marcher vers elle, silencieusement, il ne fallait pas qu’elle m’entendre … Il fallait la surprendre … Je lui avais attrapé une épaule pour la tourner vers moi, lui lançant un très large sourire amusé.

« Je rigolais, on reprend? »

Dans le même élan d’amusement et d’envie joueuse, je la tirai et venais la pousser sur une des tombes que je n’avais pas ouverte quand je l’avais cherché en ce lieu, doucement bien sûr, je n’avais pas envie de casser mon jouet. Elle était alors sur le dos, ses ailes dont j’avais pris le soin d’écartées pour qu’elles ne lui fassent pas mal, je m’étais hisser au-dessus d’elle à cheval: Ce qui nous permet d’en revenir là où j’en étais, c’est-à-dire au-dessus d’elle. Qu’allais-je faire, là était la grande question.
J’avais repensé au fait que je cherchais quelque chose ou quelqu’un pour m’occuper, pour me distraire. Quelqu’un ou quelque chose à posséder pour moi seul. Et pendant que je la poursuivais dans la crypte, je m’étais dit que si je la prenais elle? Elle restait une belle jeune fille, même si je détestais les anges, mais de ce fait, du fait de sa nature, j’aurais plus d’entrain pour m’amuser avec elle et me distraire, que je serais encore plus motivé d’en faire ma chose. Pourquoi pas mon paradoxe –Bouh Rapha \o/– … Mais je n’allais pas non plus prendre cette décision à la légère et juste par envie de pouvoir terroriser cet être à chaque instant que l’envie me prendra. Quoi que … Je la fixai du regard tout en réfléchissant à tout cela … Posséder une telle beauté juste pour ces raisons, c’était tentant pour quelqu’un comme moi … Un ange qui plus est … Je pourrais la faire dévier complètement de son ancienne vie, la pervertir, la corrompre … Tellement de chose que je pouvais lui faire, lui faire faire, et la faire devenir! Sauf qu’il me fallait un avant-goût de ce que ma chose était capable de faire … Mon sourire s’élargissait, mon teint de peau vira dans un léger rouge, je lançais mon chapeau plus loin: Je vins caresser d’une main son visage, ses cheveux, sa nuque, je laissais mes mains dévaler jusqu’à sa hanches, sa taille, ses cuisses, puis je fis le chemin inverse, avec sensualité, curiosité et lenteur pour laisser ma main reposer dans ses cheveux, tandis que je lui attrapais les hanches de l’autre, tandis que je venais emprisonner ses lèvres dans un baiser, que j’invitais sa langue dans une danse ardente et passionnée avec la mienne, tout en frissonnant. Oui, je comptais réellement m’amuser avec elle, même si je ne la connaissais pas, et que je ne savais pas son prénom, ce qui était réciproque qui plus est: Elle ne savait rien de moi.
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MessageSujet: Re: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeSam 29 Sep - 16:27

Ses mains, plutôt douces étrangement sur sa peau alors que la peur faisait battre son cœur à une vitesse affolante la firent frissonner. Ses pupilles bougeaient dans de brefs mouvements d’apeurement. La proximité de leurs êtres l’effrayait, la terrorisait, cependant, la délicatesse de son geste fit réduire le tremblement de ses jambes. Etait-il en train de jouer avec elle ? L’ange n’y comprenait rien, tout ce qui lui importait c’était l’espoir de le voir s’en aller. Au fond de ses yeux brillait une lueur d’effroi, de sentiments mêlés comme une pelote de laine, l’espoir de ne plus le voir devait sans doute se faire vain, c’est ainsi qu’un son parvint à ses oreilles, son vis-à-vis se mit à parler, comme si l’hostilité dans son comportement s’était dissipé.

- "Tu veux que je m’en aille, petite ?" Prononça-t-il avec un air plutôt sérieux et tendre.

Ses yeux s’écarquillèrent, ses supplications intérieures avaient-elles étés comprises ? Sûrement. Ses ailes étaient dans un sale état, des soubresauts s’immisçant dans son corps entier, la créature céleste sentit les mains du démon parcourir ses plumes ébène sans amertume, sans ce diabolique air qui donnait la chair de poule à son vis-à-vis. Non, son comportement s’était modifié, d’un seul coup, comme si il avait prit pitié d’elle. Etait-ce possible de la part de cet être malfaisant ? Sa voix retentit quelques fois dans des murmures rassurants, des promesses frivoles qu’un démon ne pourrait pas tenir, comme par exemple ne pas mettre fin à ses jours. Sa bouche vint se poser sur sa joue et un sentiment soulagé se fit ressentir, doucement alors que des paroles s’élevèrent dans le macabre endroit où ces deux paradoxes restaient.

- "Dans ce cas, j’y vais"

Son espoir revenait en flèche, elle était sauvée, enfin ladite créature du ciel pourra s’en aller. L’être des enfers détourna les talons pour partir dans une démarche assurée. Le bruit du banc retombant sur le sol de pierre, la porte grinçant dans un résonnement angoissant. La demoiselle stressait, angoissait, quand un chant macabre vint à résonner entre les murs du bâtiment. Le London Bridge, cette célèbre comptine pour enfant qui venait à être changer en un effrayant chant de mort. Son cœur sursautait, sa cicatrice lui faisait mal, puis d’un coup, plus rien. Plus de chant, plus de bruit. Sa peau frémissait, ses muscles étaient tendus, et elle fixait les escaliers, l’œil grand ouvert. Une pression froide se posa sur son épaule et ses doigts se crispèrent, son corps se tourna sous la force d’un être et elle aperçut son probable futur bourreau, son sourire à presque lui arracher les commissures des lèvres. Sa voix retentit, une fois de plus :
- "Je rigolais, on reprend ?" Prononça-t-il d’un air moqueur, rappelant sa nature démoniaque.

Comment pouvait-il faire ça ? La jeune femme était pétrifié, elle s’en voulu d’un coup, de ne pas être parti, de ne pas s’être levée et s’être envolé en brisant un vitrail pour s’enfuir dès qu’il avait libéré l’entrée. Son corps fut soulevé et posé sur une tombe, doucement, mais la dureté du marbre sous son dos d’un naturel cambré lui sciait la colonne vertébrale, c’est à ce moment là que l’être paradoxal à sa race vint poser son postérieur sur ses hanches, son faciès gardant un air amusé au possible, la victime avait envie de pleurer. Démon…Démon…Sa seule pensée allait vers son ancien ami, Yori. Elle s’insultait intérieurement, c’était la première fois de sa si longue vie que sa peur allait faire craquer son cœur. Le mélange de ses sentiments d’une colère et d’un effroi sans pareil commençait lentement à naître. Il la regarda, elle détestait ça.

L’affolement, ses mains commençaient à se faire trop impudiques, elles descendaient, s’amusaient, ses doigts froids contre ses cuisses, contre ses hanches, feintant la perversité par la sensualité. Elle allait mourir, elle en était persuadée. Cet inconnu l’embrouillait, bientôt le trajet de sa curiosité s’arrêta d’une main sur sa hanche et l’autre dans ses cheveux, et ses lèvres vint se poser sur les siennes, l’humidité de sa langue pénétra sa bouche, elle sentait de la salive se partager entre eux, l’ange ressentait ses frissons, ses mains vinrent se poser sur son torse, et dans un acte désespéré elle le repoussa en faisant un mouvement d’aile pour venir se replacer debout, ses jambes ne la tenaient presque plus, une main posée sur l’autre bras positionné le long du corps, les mollets dans un écart et les cuisses resserrées, elle baissa la tête, sa respiration irrégulière et forte, hurlant de toute sa voix, fermant son œil :

- "Ne me touche pas ! Sale démon !"

Elle serra les dents, rouvrit ses yeux et, rassemblant ses dernières forces, la créature céleste s’envola, ses pieds décolèrent du sol et ses ailes bougèrent, d’une vitesse impressionnante sûrement dû à l’adrénaline, elle sortit de la crypte. La douce enviait dès à présent sa famille d’avoir hérité de pouvoirs psychiques tels que la télékinésie, pyrokinésie, chronokinésie ou autre puissances du genre. Elle, n’avait même pas découvert quel était son pouvoir et ne savait même pas si elle en avait un, en bref ce n’était qu’une faible comparée aux autres êtres de son espèce. Que pouvait-elle faire à présent ? Une tentative de fuite se ferait rattraper en un rien de temps. Le démon devait adorer ça, en plus, jouer avec elle alors que sa force n’était pas du tout équivalent à la sienne, et qui plus est sa race devait lui donner un arrière goût amer, non ? Les démons ne sont pas censés détester les anges alors pourquoi avait-il toucher son corps de la sorte ? Pourquoi l’avait-il calmé pour ensuite revenir ? C’est les questions que l’albinos se posait. Elle reprit vol pour se diriger vers l’arrière, où se trouvait l’instrument gigantesque et autres cierges à moitiés fondus pour venir ouvrir une porte arrière : Salle de catéchisme, bravo Shuiro. Bon, tentative désespérée. L’ange agrippa les bords d’une table pour la pousser contre la porte à la verticale en bloquant la poignée puis fila se cacher sous le bureau principal, recroquevillée dans le noir, elle ne bougeait pas, peut-être enfin allait-il partir ?
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MessageSujet: Re: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeLun 1 Oct - 19:49

« Ne me touche pas ! Sale démon ! »

Intéressant … Elle avait donc encore la force de me repousser et même de me crier dessus ? Magnifique … La peur d’un être pouvait vraiment offrir une source incommensurable de force sur le coup de l’adrénaline … Et la peur de l’ange était juste somptueuse et sublime : Divine.
Plus elle réagissait et me surprenait de cette façon, et plus je la voulais pour moi seul, oui, elle allait devenir ma chose, ma propriété. Elle assouvira les désirs et demandes de son amphitryon et seigneur et sera son esclave : Mon esclave, mon serviteur … Mon jouet. Alors que je ricanais suite à mes pensées, mon paradoxe, toujours dans le même élan de terreur et d’adrénaline, se mit à voler pour fuir de la sépulture, ce qui transforma mon ricanement malsain en un large sourire d’émerveillement, puis je me mis à rire à plein poumons, rire qui devait peut-être même résonner dans le reste du saint bâtiment. D’un pas amusé guidé par le parfum de ma proie je me mis à parcourir la crypte jusqu’à sa sortie.

« Cache toi, fuis, divertie moi encore un peu … Me dan ganas de saborear su carne con deleite ! Que me vuelve loco y te voy a devorar! Vosotros me llamáis Dios … Ty uzhe moya i zolotykh medaley. »

J’étais aux anges … … Oui, j’ai osé le penser. Mais je sentais tellement à quel point elle allait pouvoir me satisfaire, et rien que cette sensation de savoir me faisais perdre le contrôle de moi-même … Je parlais à la fois d’un banal langage, d’un sensuel espagnol et d’un implacable russe. J’étais arrivé dans la pièce centrale à nouveau … Rien, pas un vitrail brisé, nada. Mais son parfum était toujours là et m’enivrait. J’avais à nouveau envie de l’embrasser mais cette fois-ci plus sauvagement, comme un vrai petit diable qui ne possède en aucun cas les notions de douceur et de satisfaction : J’allais la dévorer jusqu’à n’en plus pouvoir, guidé par une avidité insatiable. L’arôme se sa présence était relativement forte et menait vers l’arrière, il y avait une porte non loin de l’instrument maudit, il me fallait donc monter des marches pour y arriver … Franchement, je suis déjà fatigué rien que d’y penser. J’avais envie de jouer, pas de monter sur un escalier. Mais bon, ça allait vite devenir un mal pour un bien, j’avais noté la présence d’une sorte de puits plein d’eau au bout de l’axe principal du bâtiment, cela devait être ce qui était utilisé pour .. pour le baptême je crois … Oui oui c’était bien pour cela ! Peut-être que … Pourquoi pas.
Arrivant face à l’instrument faisant sonner les chants du paradis, je déglutis amèrement à sa vue qui faisait monter une certaine rage en moi que je ne pus contrôler, si vite que je me mis à arracher les différentes trompes de cuivres qui permettaient au son de se disperser, et cela me procurait un bien infini. Dès que j’en eu fini avec ma petite affaire, mon regard se posa sur la porte derrière laquelle je sentais une douce odeur de peur ininterrompue : Elle était là … Je fis quelques pas supplémentaires pour arriver face au sas et je m’amusais à toquer contre le vieux bois qui le composait, laissant s’échapper de malines paroles, ‘’Laisses moi entrer et jouer avec toi’’
Elle avait bloqué le passage ce qui signifiait que derrière la porte il y avait une pièce et non un passage qui lui aurait permis de fuir, tant mieux … Je pris sur moi-même et arracha net la poignée sans m’en rendre compte …

« Mh, sans ceci il me sera difficile d’entrer il me semble … »

L’impatience m’avait fait perdre le contrôle de ma force, maintenant il me fallait forcer l’ouverture … Je retirais mes gants que j’avais remis entre temps, les rangeais dans ma veste, puis me mis à agripper la pierre qui entourait le seuil de mon futur paradis et enfer pour l’ange, je cherchais l’endroit où les charnières de la porte étaient fixées. Une fois que je pus les localiser, je tirais sur les pierres qui les retenaient afin de les retirer directement du mur, puis me décalais en faisant un simple pas latéral, laissant la porte qui ne tenait plus à rien tomber à mes côtés. Il y avait un meuble maintenant, elle avait donc même trouvé la force de le déplacer … Toujours aussi magnifique …
Je fis basculer le mobilier sans me retenir davantage et je la cherchai du regard, où était-elle ? J’en avais assez de jouer à cache-cache, ou au chat et à la souris, j’avais d’autres sortes de jeux en têtes, chaque sorte étant toute aussi alléchante qu’une autre, tellement tentatrice que je me mis à saccager une partie de la pièce tellement l’impatience me prenait, puis je la vus, sous le bureau … Enfin … Tel un farouche prédateur je m’avançais dans sa direction et me baissais pour lui saisir un bras et la tirer avec force pour la dégager de sa cachette et je la plaquais de dos sur le bureau afin de me remettre sur elle, lui agrippant les poignets alors que je me léchais les lèvres, mon regard fixant le sien avec désir et perversion. Jouons.
Ne lui laissant même pas le temps de trop réagir, une de mes main la lâcha afin de s’élever jusqu’à son visage et lui retirer le fin bandeau qui cachait son œil gauche et le lançait loin de nous dans la pièce.

« Voilà donc ce que tu dissimulais là-dessous, je dois avouer qu’une fille ne voudrait pas forcément que cela se voit afin de ne pas nuire à son beau visage … Mais ce petit bandeau posait un gros souci digne des questions philosophiques que pouvait se poser Socrate, sa couleur noire attirait trop le regard et m’empêchait de rester concentrer sur ton œil droit qui possède une pupille des plus sublimes … On a tous quelque chose à cacher mais un jour viennent les moments de tout dévoiler même ce que l’on désire garder secret et masqué au plus profond de soi. Ce que tu as, ce vois à peine, surtout comme ceci, regarde … »

Cette fois-ci, je remontais davantage la main avec laquelle j’avais retiré son bandeau et j’empoignais délicatement ce qui devait lui servir de serre-tête pour l’enlever à son tour et laissait quelques une de ses mèches recouvrir son front et masquer ses yeux en parties, ce qui faisait que l’on ne voyait pratiquement pas ce que cachait son œil gauche. Maintenant, la courbe que dessinait son corps sur le bureau et sous mon être était voluptueuse et des plus belles, son visage traversé de peur m’attirait avec intensité, mais cette intensité se faisait plus forte et … Intense sur le reste de son corps : Je voulais voir son corps tout entier recouvert de sueur et de rougeur. Je voulais l’entendre crier et profiter d’un paisible lamento offert par sa voix. Je voulais qu’elle cherche à me repousser quelle qu’en soit la manière, qu’elle me griffe, me pousse de toute ses forces, me frappe même ou cherche encore à me tuer si elle en était capable. Je voulais qu’elle m’étonne et me surprenne encore plus.

« C’est plus agréable ainsi tu ne trouves pas ? Maintenant si tu me permets, je vais jouer avec toi sans aucune sorte d’interruption … »

Un fin sourire vint se dessiner sur mon expression amusée et heureuse, et sans aucune forme de gêne je lui attrapai les joues tout en me mettant à l’embrasser comme une personne s’étant adonnée à l’abstinence et qui craquerait au bout d’une centaine d’années, l’image et la scène sont … Belles à imaginer. Une telle personne serait prise d’une fougue fulgurante lors d’un nouveau baiser qu’elle découvrirait d’une autre façon, un baiser ardent, passionnel, long et humide, laissant s’entendre frissons et gémissements inassumés ! Tels étaient les bons ingrédients à cette mixture de l’amour, mais accidentellement, mon être vint ajouter un autre ingrédient à ce mélange : L’agent chimique désir ! Cet agent me fit saisir quelque chose qui était encore présent sur le bureau à nos côtés et qui, qui plus est, avait retenu mon attention. Une sorte de statue de la croix, celle-ci étant assez épaisse, et je comptais m’en servir au plus possible, et je savais déjà comment alors que m’amusait à rouler ma langue tout autour de celle de mon entité paradoxale car sa chair était ensorcelante et ne me donnait en aucun l’envie d’arrêter, mais je fus bien obligé … Je mis fin à notre langoureux baiser que je continuais à savourer grâce aux sensations que me laissaient ses lèvres, et j’arrachai le support de la sculpture représentant la croix du Christ, afin de la forcer à prendre en bouche la branche la plus longue, et toujours dans cet élan de domination pure et simple, je commençais de lent vas et viens sans retirer la croix pour qu’elle la lèche, la forçant également à me regarder droit dans l’œil qu’elle voulait si ce n’était pas les deux, et je laissais mon plaisir malsain me faire frotter la statuette contre sa langue que j’aurais bien gardé en bouche, poursuivant ce même et lent mouvement d’aller et retour : Je commençais à peine mais je m’amusais déjà énormément, et je n’étais pas prêt d’arrêter.
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MessageSujet: Re: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeLun 19 Nov - 21:42

Rires…Rires…Encore ces rires qui la terrorisait, elle entendait de brèves paroles, une formulation russe et une espagnole en fin de phrase, la belle était prostrée sur elle-même en position fœtal, sa respiration se faisait maintenant saccadée, rapide, comme un oisillon dont l’œuf venait d’éclore. Ses yeux carmin fixaient l’obscurité d’un air paniqué, n’osant pas faire le moindre mouvement de peur d’être repérée. De brefs pas, puis un bruit de métal qui grince, qui se déchire littéralement, était-il en train de profaner le magnifique instrument sur lequel l’ange avait du attirer son attention précédemment ? Un arrêt, plus rien, puis trois coups retentirent contre le bois sec de la porte. Son cœur ne battait plus, il frappait contre sa cage thoracique ; Ses mains ne tremblaient plus, elles trémulaient.

Toute la panique se contenait dans ce corps qui avait déjà bien vécu, elle était emporté dans un Enfer qui pour elle durait une éternité : Les secondes se changeaient en minutes et les minutes en heures, la créature du ciel contenait une boule d’émotion de rage et de désespoir. ‘Laisse-moi entrer et jouer avec toi’. L’albinos se crispait, l’odeur démoniaque lui emplissait les narines et elle ne voulait pas le revoir, même si cette odeur lui avait été grandement familière, le souvenir de son tuteur, ou plutôt de son seul ami ne se rapprochait pas de celle-ci. Maintenant qu’elle l’avait plus profondément ressentie, cette fragrance se composait d’une douce étreinte sexuelle, d’une rage intense et d’un sadisme ardent. Que faire face à ça ? Cet être paradoxal elle le maudissait, le haïssait déjà, son sentiment de supériorité habituel s’était envolé, maintenant cela laissait place à un brouillon de quelques pensées comme ‘Pourquoi suis-je venue là ?’, ‘Qu’est-ce que je lui ai fais pour qu’il me poursuive ?’ ou d’autres questions tout aussi irrationnelles que cela. Un bruit se fit retentir, et un bruit métallique percuta le sol, la poignée venait d’être retirée. Un son de pierre qui frotte contre les autres, un pas puis un éclat contre la paroi terrestre, encore, plus conséquent cette fois.

‘Pam, pam, pam’ : Les meubles qui valdinguent dans la pièce sous une poussée d’envie sûrement de la part de l’être des enfers. Il la cherchait, et l’autre ne bougeait point, toujours recroquevillée sur elle-même, empêchant presque sa respiration. Pendant un bref instant, le répit du silence avait atteint la pièce, jusqu’à ce que violemment une main se posa contre son bras, l’arrachant sans honte de sa cachette. Son dos contre le bureau, ses poignets emprisonnés entre sa poigne assez douloureuse, son tortionnaire se léchait avidement les lèvres comme un chien devant un morceau de viande. Son œil fut découvert, la cicatrice qu’elle cachait depuis déjà une centaine d’années et au-delà se retrouvait impunément montré au grand jour à une personne dont elle ne connaissait pas même le patronyme. L’ange avait honte, apeurée, stressée, énervée : L’individu jouait avec ses sentiments.

- "Voilà donc ce que tu dissimulais là-dessous, je dois avouer qu’une fille ne voudrait pas forcément que cela se voit afin de ne pas nuire à son beau visage … Mais ce petit bandeau posait un gros souci digne des questions philosophiques que pouvait se poser Socrate, sa couleur noire attirait trop le regard et m’empêchait de rester concentrer sur ton œil droit qui possède une pupille des plus sublimes … On a tous quelque chose à cacher mais un jour viennent les moments de tout dévoiler même ce que l’on désire garder secret et masqué au plus profond de soi. Ce que tu as, ce vois à peine, surtout comme ceci, regarde …"

La vile bête s’empara de l’accessoire qui retenait ses cheveux alors que ceux-ci vinrent parsemer son front de mèches, ses yeux légèrement recouverts par ceux-ci. Malgré qu’elle doive bien se faire à l’idée qu’il avait raison, la demoiselle se contenta de ne pas répondre, les yeux gorgées de larmes qu’elle ne laissait pas couler sinon par refus de cette douleur aussi bien morale que physique. Intérieurement, son esprit clamait le meurtre, le sang et la méchanceté, mais extérieurement un être fragile réapparaissait aux yeux de ce démon angoissant. Sa voix s’éleva une fois de plus d’un timbre qui cachait une part de sadisme :

- "C’est plus agréable ainsi tu ne trouves pas ? Maintenant si tu me permets, je vais jouer avec toi sans aucune sorte d’interruption …"

D’un coup, ses mains emprisonnèrent ses joues, ses lèvres vinrent s’apposer – Oh que dis-je – vinrent se coller aux siennes et sa langue s’immisça entre ses lèvres pour venir jouer avec la sienne qui désespérément essayait d’échapper à ce supplice affreusement dégoûtant. L’albinos gémissait, se débattait contre une force qui valait cinquante fois la sienne, tentait vainement de repousser cet être impur : Sans succès. Il rompit le baiser alors qu’un filet de bave vint se briser et se reposer sur le côté du menton de la belle. Tandis que l’autre arracha d’un coup, provoquant un sursaut à l’ange, une sculpture de croix fixé au bureau, Shuiro reculait un peu vainement, son corps était maintenu et aucune échappatoire ne se présentait à celle-ci. Le démon lui fit ouvrir la bouche pour fourrer au plus profond la plus longue branche qui ornait la croix, frottant contre sa langue le marbre lisse qui filait vers le fond de sa gorge. Un gémissement ainsi que deux trois perles de larmes vinrent s’effriter dans les mouvements de l’être maléfique. La table lui lacérait le dos, la peur lui transperçait le cœur et la honte sciait son esprit de tous les côtés ; Une envie de vomir s’ajoutait en plus de cela.

Ses mains posées sur son torse, la demoiselle essayait de le repousser tant bien que mal. Un petit mouvement pour lui donner plus de force, elle replia un peu ses bras et fit un mouvement vers l’avant. Cependant, un évènement inattendu se produisit. Son vis-à-vis fut éjecter contre le mur d’en face d’une puissance telle que son paradoxe en fut étonné. Dans sa famille de damnés, tous avaient acquerraient un pouvoir qu’ils usaient pour exercer le mal ; Elle n’avait rien reçu, et pourtant…Ce qui venait de se passer ressemblait fort à une sorte de télékinésie. La damnée fut éprit d’un soulagement, mais la rage et l’adrénaline la reprit bien vite pour venir sortir la croix qu’elle avait dans la bouche, s’avança d’un pas rapide vers l’énergumène qui venait tout juste de l’humilier et dans un excès de colère lui fracassa sur le sommet du crâne, échappant un cri de rage. Venant ensuite lui donner un énorme coup dans les cotes, la sainte rejetée agrippa l’uns de ses revolvers avant de lui accoler à la tempe, lui tirant une balle contre celle-ci, puis trois autres coups de feu partirent en direction de son cœur, son front et son aorte. De violents mouvements la créature se déchaînait, hurlant de temps à autre ‘Je te hais’ ou un ‘Vas crever’ voir même ‘Bâtard’. Elle avait craqué, et pas qu’un peu…

[HRP: Contrat de cinq mots remplis - "Table, éjecter, mur, soulagement, fracasser" + Changement de couleur pour les paroles de Shuiro.]
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MessageSujet: Re: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeMar 20 Nov - 20:37

Elle se laissait faire avec tellement de facilités, visiblement la peur l’empêchait de réagir ne serait-ce qu’un peu, je pouvais ressentir –rien qu’avec le contact de mon corps contre le sien- cette peur, ce sentiment exquis mêlé au dégoût que je lui inspirais en la forçant à garder en bouche la branche de la croix en marbre. Cela lui déplaisant énormément, je pus voir des larmes naître dans ses yeux, et des gémissements se glisser entre chaque vas et viens de la sculpture, j’y prenais un grand plaisir, même si la peur, qui avant lui donnait la force de se débattre encore, la paralysait presque entièrement. Non, elle pouvait encore bouger, et elle le prouva en posant ses mains sur mon torse, possédée par l’envie de me repousser. Elle n’y arrivait pas, mais il semblait naître en elle l’obstination d’y arriver, de ce fait elle reculait cette fois ses mains pour prendre un peu d’élan .. ce ne sera pas suffisant pour m’arrêter. Entièrement épris dans ma grande confiance en ma force, je ne pus comprendre pourquoi je fus rejeté aussi loin d’elle, rejeté tant que mon dos cogna contre le mur qui se trouvait à mon arrière. Comment ? Comment avait-elle pu faire ça ? Me faire ça ! S’était bien trop fort pour que ce ne soit que de la force brute, non, ça cachait autre chose … Cependant, étant trop plongé dans tous ces questionnements, je ne la vus venir à moi, la sculpture qu’elle s’était vue obliger de sucer en main, et tout aussi vite le marbre de l’objet venait se fracasser sur mon crâne avec violence, mon paradoxe exprimant aussi bien cette rage dans son geste que dans un grand cri. La peur qui l’envahissait plutôt avait complètement disparu et laissé place à la colère, je sentis un nouveau coup, cette fois-ci dans mes côtes, coup qui me donna envie de tomber contre le sol dont mon visage n’était plus si loin. Mais l’ange n’était pas de cet avis, elle prit une arme à feu dont le canon vint se déposer contre ma tempe : « Enfer ! » aurais-je voulu m’écrier, mais elle tira sans sommation, et toujours dans cet excès de folie trois autres coups furent tirés, je sentais les balles de plomb me traverser les membres touchés, mon front, une de mes artères, et mon cœur …

J’avais fini par rencontrer le sol de tout mon corps, mais cela ne l’empêchait pas de continuer à faire tomber une pluie de coups sur moi, sa force ne fléchissant nullement, au contraire, sa rage était telle que chaque coup semblait plus fort les uns des autres … Tout le long du jeu, il n’y avait que moi, pratiquement, qui avais parlé, mais maintenant c’était elle qui hurlait ses malédictions à mon encontre : « Je te hais ! », « Va crever ! » et « Bâtard ! » furent ceux qui revenaient le plus souvent, et ceux que je percevais le mieux. Mon sang coulait lentement mais avec sûreté sur le plancher de bois qui s’étendait dans la pièce, je pouvais voir à quel point il était rouge, mon sang qui n’avait jamais coulé … Jamais ..? Au contraire, il fut déjà une fois versé par le passé. Alors qu’un tel souvenir surgissait au plus profond de mon être, sans que je puisse savoir d’où je tirais encore la force de lever une main pour me défendre du prochain coup que je devais recevoir, le bloquant avec difficulté.

<< Sais-tu où est ta place sale abomination que tu es, toi qui es tombée de ce ciel profane et bleu qui n’aurais jamais dû voir le jour ? Toi que les humains prirent pour des rayons de soleil perçant les ténèbres de la nuit; ô toi ! que je déteste et qui se permet de me marcher dessus ?! >>

Toujours dans le même élan qui m’avait permis de la bloquer un instant, je la repoussais faiblement mais suffisamment pour me relever en suivant l’élancement qui parcourut mon corps qu’elle venait de salir, cependant, je basculais aussitôt en arrière contre le mur. Sauf que je me trompais, j’entendis le bruit du verre qui se brise, une fenêtre : Le poids de mon corps m’entraîna à travers elle qui se brisa avec aisance, ma chute se faisant rapide et l’atterrissage immédiat dans le petit cimetière qui se trouvait à l’arrière de l’édifice, mon visage déjà blessé se cognant violemment contre une sépulture. Mon sang qui avait déjà été tellement versé s’étala contre la pierre de la tombe, et sa quantité était telle qu’il eut la possibilité de couler jusqu’au sol et de s’y mêler avec l’eau de la pluie qui tombait encore en cette nuit sous la pleine lune.
Oui, mon sang s’échappait de mes veines pour la seconde fois dans ma courte existence, la première s’était déroulée en cette nuit fatidique pour ma lignée; cette nuit durant laquelle j’en tuai chaque membre un par un après avoir entamé ce génocide par mon père qui fut suivit par ma mère qui, de son côté, fut la première femme dont je m’étais nourris directement en tant qu’incube … Cette monstruosité descendant des cieux avait osé reproduire l’acte de folie que mon père avait commis pour me réveiller, me frappant, me cognant aux murs de me chambre, m’écrasant le visage au sang, faisant couler mon sang noble … C’est alors que je me mis à penser cette malédiction : « Ô toi inconsciente et fille insensée … Toi qui es tombée du ciel, en cette nuit funeste, je jure que cette pluie sera le lamento pleurant ta perte. » tandis que je me redressais faiblement, tout comme elle qui avait d’abord était faible puis qui avait trouvé sa force dans la rage, une terrible fureur accompagnée de rancœurs s’éveillait en moi, faisant perdre la couleur bleue de mes pupilles qui devinrent aussi rouges que mon fluide vitale qui avait cessé de couler. Je me souvenais parfaitement de cette nuit, son déroulement défilait dans mon esprit avec une vitesse folle qui me la fit revivre une dizaine fois en quelques instants, faisant tonner les hurlements de cette nuitée, recouvrant les recoins de ma pensée avec le sang de ma noble famille.

C’est alors que, comme le loup devant la pleine lune, comme le condamné à mort vivant son exécution par écartèlement, comme la vierge se faisant violer par une dizaine de tortionnaires, comme l’enfant succombant à l’hystérie et à la folie, comme tout autre type de cri exprimant la terreur et la douleur à l’état pur; je me mis à hurler, relevant mon visage et mon regard vers cette immonde mer de nuages noirs. Mes griffes agrippèrent le sol humide de pluie et de mon sang comme les crocs d’un terrible prédateur s’enfonçant dans la gorge d’une pauvre biche afin de l’égorger avec aisance, le plasma qui inondait mes veines me brûlait, j’avais envie de me tordre comme l’on tord une corde avec désespoir avant de se pendre. Puis, le silence … Un silence de mort reposa à nouveau dans ce lugubre et mortuaire lieu de repos, et je me relevais d’un regard à la fois nouveau et très vieux : Je ne faisais plus que la moitié de ma taille –j’étais donc même plus petit que mon opposé angélique-, mes sombres cheveux étaient devenus blancs, tout aussi blanc que ma peau, tout aussi blanc que l’albinos céleste, la disposition de ma chevelure était différente elle aussi, de fines et lisses ailes noires ornaient mon dos, mon accoutrement habituel avait laissé place à un style beaucoup plus noble ; une chemise blanche, un gilet bordeaux avec de grands boutons cuivrés et une montre à gousset en argent reposant avec un mouchoir lui aussi d’un blanc parfait dans la petite poche de ce noble chandail, un ruban était noué autour de mon col comme j’en avais déjà un –mais celui-ci était rouge à carreaux-, un autre et même ruban était noué en un épais nœud de papillon dans ma longue chevelure, la suspendant en une magnifique queue de cheval, et enfin un pantalon dans le même style que je portais déjà à l’origine.

Spoiler:

Mes souvenirs avaient été tellement forts qu’ils réveillèrent la mémoire inscrite dans mon sang qui lui venait de transformer mon corps pour qu’il retrouve cette forme, cette apparence que j’avais lors de ma courte jeunesse, lors de cette nuit ensanglanté que je comptais reproduire ce soir même.
Je me tournais pour faire face au saint bâtiment, regardant dans la direction de la vitre brisée par laquelle j’avais fini ici, et d’un pas rapide j’engageai une course vers l’enceinte de la structure contre laquelle je sautai, l’agrippant de mes griffes que j’avais toujours mêmes si elles étaient plus fines, et j’escaladais les pierres taillée de l’église comme un animal. Arrivant sous la fenêtre, je m’accrochai au rebord de celle-ci pour me hisser à l’intérieur et portait immédiatement mes yeux fais de sang sur celle qui était ma proie à peine mes pieds touchèrent le sol. L’assurance qui était née en elle l’avait fait rester dans cette pièce, mais elle venait de laisser passer la seule chance que je lui avais laissé pour s’enfuir : Maintenant il était trop tard. Je fis un pas pour m’engager un peu plus dans la salle, écrasant des éclats de verres dans ma marche, et mes ailes qui jusque-là étaient restées immobiles se mirent à bouger lentement au gré du courant d’air créé par l’ouverture que j’avais engendré par ma chute.

<< Mon nom est Aleksandr, Aleksandr de la noble et morte lignée des Ezequiels d’Espagne; Aleksandr Ezequiel. Retiens-le bien, car dorénavant ce nom sera celui de l’incube que tu appelleras ‘’Maître’’, ‘’Dieu’’, celui à qui tu devras respect et servitude jusqu’à la fin de tes jours et ce, sans aucune possibilités de retour en arrière, sans aucune possibilités de pouvoir fuir. En cette nuit, je déclare que tout ce que tu as est également mien : Ton corps, ta vie, absolument tout. >>

Une fois mes paroles closes, mes ailes déchirèrent mon gilet et ma chemise, faisant céder le ruban roulé autour de mon cou, car celles-ci s’élargissaient pour devenir une grande et véritable paire d’ailes; mes jambes, mes bras, mon cou, mon visage, mes épaules, tous mes membres s’élargissaient pour que je retrouve une taille adulte et proportionnelle à mes ailes, ma peau qui était devenue blanche devint rapidement une peau légèrement grisâtre, mes oreilles devinrent pointues comme celles des elfes, mes cheveux se libérèrent du second ruban tout en devenant aussi sombre que l’ébène, et deux cornes vinrent s’extirper de mon crâne et de ma chevelure, des parties osseuses se démarquèrent de mes larges épaules, parties osseuses sur lesquelles naquirent des sortes de plumes mais qui n’étaient pas formées de poils, elles étaient fines comme mes ailes, et si lissent qu’elles semblaient translucide, les os de mon bras se séparèrent en deux points pour s’allonger et former deux pointes à chacun, le bout de mes doigts étaient comme de vraies griffes d’oiseaux, griffes qui démontraient très bien qu’une fois quelque chose prit entre elles, difficile serait de les faire lâcher prise, mes jambes sous mes genoux grandissaient encore comparé au reste de mon corps et se tordirent pour former des pattes velues et à sabot, enfin, alors que ma métamorphose semblait finie, mon pantalon fut violemment déchiré à l’arrière, formant un trou par lequel s’extirpa une longue queue parcourut de pointes osseuses comme celles de mes bras, et le bout de celle-ci se terminait sur une pointe uniquement faite d’os, os qui était noir et qui avait une forme magnifiquement dessinée pour couper ou même se planter dans une chair malheureuse à portée de ses coups. Voilà que je venais de revêtir la forme qui était celle que l’on aurait pu juger de véritable à l’égard de ma nature, ma forme de démon : Mon apparence d’incube qui a pu apparaître après que mon sang se soit souvenus de l’instant où il s’était réveillé pour la première fois, j’étais maigre, mais l’on pouvait clairement distinguer la musculature que dessinait mon corps, mon pantalon qui était le seul vêtement que j’avais réussi à conserver pendant la transformation était complètement déchiré car il était de toute façon devenu trop court pour moi.

Spoiler:

Mes pupilles, que j’avais fermé et gardé tel quel pendant ma transformation, s’ouvrirent sur l’ange, mes yeux étaient redevenus finement bleutés, quelques mèches pauvres en cheveux glissèrent par-dessus mon front et passèrent devant mes iris, et je lui adressai un fin sourire, fin certes mais celui-ci n’en perdait point en charme. Tout en conservant ce magnifique sourire sur mon visage, je levai une main dans sa direction, la tendant comme si je l’invitais à venir à moi, son nouveau maître.

<< Je t’attends, jouet que tu es maintenant devenu et qui m’appartiens, viens que je t’apprenne à t’adresser à moi comme il se doit. >>

[HRP : Contrat de cinq mots également remplis; « Ange », « bleu », « sang », « cri », « salir » + challenge de 200 mots minimum en plus par rapport à la réponse précédente évaluée à un peu plus de 1100 mots, cette réponse faisant un peu plus de 2000 mots ~ ]
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MessageSujet: Re: Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel]   Sombre entrevue entre un céleste être pur et une démoniaque créature des enfers. [PV: Aleksandr Ezequiel] Icon_minitime

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