Moi Eleonore fille d'Edward Von Elrich, Moi Apollonia filleule d'Ezio de Médicis, Moi Tatianna la Poupée russe..Aujourd'hui encore, on me surnomme la Britannique mais de la Bretagne je ne suis, ni d'Europe, ni D'Asie ni même d'Arabie..On me nomme aussi La Russe, L'Italienne et même La Grenadaine. Mais ai-je vraiment une part de tout ces pays ? De toutes ces cités ? Mais je suis sur d'une chose, je n'appartiens qu'à Dieu et à la Terre et c'est à eux que je reviendrais un jour prochain...Ma Patrie est caravane, ma vie une éternelle sucession de Voyages.
Mes yeux ont vus agoniser des êtres vivants et sont encore les témoins fidèles de l'injustice de l'homme envers son semblable, mes mains ont tours à tours connus les caresses de la soie et les injures de la laine. Les chaînes des esclaves et l'or des princes...
De Ma bouche tu entendras l'Anglais, l'italien, le Russe, l'Allemand et le Turc, l'Arabe et le latin. Car toutes les langues méritent d'êtres connus, et toutes prières méritent d'être citaient.
Mais qu'ai-je fait ? Qu'ai-je accomplie ? Que Dire au créancier suprême ? Il m'a prêté vingt années que j'ai éparpillés au gré de mes voyages et mes capricieuses envies...Ma Sagesse à vécue à Rome, mes peines en Russie, mon angoisse et mon éducation en Turquie, Ma Noblesse en Angleterre...Et à Grenade vit encore.... mon innocence.
Le Livre de Grenade:
« Grenade nulle cité ne te ressemble
Ni en Egypte, ni en Syrie, ni en Irak
C’est toi la mariée
Et ces pays ne sont que tas dot »
Poète Inconnu (Référence : Léon l’Africain d’Amin Maalouf)
Epoque 1 : Enfance.
Et je naquis.
(4 Octobre 1870)
Grenade, Espagne (Ex-capitale du royaume Andalous)
« La naissance est un acte sonore, une action qui engendre le bruit : chaque naissance est un cri qui se déroule, se répercute à travers la vie. »
de Yvette Naubert
Depuis maintenant cinq années, Ma famille avait élue domicile dans l'un des somptueux palais de l'Alhambra en Espagne, dans l'ex territoire Andalous ou s'était épanouie la civilisation arabe et avait donnée au monde, science, art et déouvertes multiples...Mais ce temps-ci fût révolue depuis longtemps. Mais tout semblait témoigner de leurs puissances d'antant, depuis l'imposante mosquée jusqu'à la simple mosaique.
Avant que mes yeux ne s'ouvrent au monde, j'ai eu deux frères ainés qui m'ont précédés William et David. Faisant le bonheur de Père car il s'agit là d'un sujet de réjouissance pour tout homme, que d'avoir deux héritiers, qui porteront ses armoiries, son nom et son honneur. et à chaque fois qu'il recevait des compliments sur ces deux beaux jeunes hommes, il bombait imperceptiblement le torse, avant d'échanger une poignée de main sincère avec le flatteur, posant sur sa progéniture un regard attendrie et ravie.
Je venais de naître par la grâce imparable du très-haut, aux premiers jours d'Octobre. Dernière héritière de l'illustre nom des Von Elrich, cette ancienne famille de noblesse britannique dont les profondes racines dataient des croisades...Mais je ne vais point m'étaler sur ce point-ci qui trouvera une bien meilleur place plus-tard dans mon histoire. Isabella, ma mère (Que le seigneur miséricordieux lui pardonne et lui ouvre les portes de son vaste Eden) ne s'attendait guère a avoir un troisième enfant, non pas qu'elle soit vieille loin de là, et si mes souvenirs ne me jouent quelque tours, elle devait avoir à peine vingt-huit ans. Mais plutôt en raison de sa faible constitution et sa santé fragile. Se rendant chaque jour à la cathédrale du quartier, elle priait en versant des litres de larmes, avant de revenir dans sa demeure, où Franny et Selma ses deux dames de compagnie lui tenaient compagnie et la réconfortait de leurs conseils avisés de femmes sages. Ces dernières néanmoins me contèrent avec enjouement et amusement les visites de Ghânia la bariolée une gitane juive qui venait souvent rapportées aux servantes et femmes de la Casbah, l’Alhambra et le faubourg d’Albacien retirées dans leurs appartements ou devoirs de maîtresses de maisons (Il faut dire que ces habitudes aussi vieilles que le monde ont aussi déteint sur les étrangers tels que nous). Les derniers commérages de la cité, divers filtres, baumes et autres objets étranges que je m’amusait à dérober lors des jours heureux de mon éphémère enfance vagabondant dans les jardins.
Mais pour ne pas nous-mêmes vagabonder, revenant au sujet de ma naissance. Gânia dit la Bariolée comme je l’ai cité plus haut, était une femme de taille moyenne qui s’affublait de vêtements aux couleurs chatoyantes toutes mélangées les unes que les autres dans les kilomètres de jupons et froufrous qu’elle s’obstinait à vêtir au-dessous du foulard écarlate qu’elle nouait autour de ses hanches. Apportant toujours avec elle un cabas en cuir qui dégageaient à mes souvenirs enfantin pourvue d’une innocence naïve, tous les parfums de l’orient et de l’occident qui environnaient les sens et endormaient les raisons. De ce même cabas fioles de parfum, henné, filtres, bijoux de cuivres et d’argent aux formes et constitutions différentes provenant sans doute de tous les ateliers des pays bordant la méditerranée débordaient en marrée successive et variées.
De ses mains aux doigts et poignets serties de bien plus de bagues que n’importent quel calif, elle donnait de bon cœur ses amulettes et grigris porte bonheur à la femme en larmes qui n’étaient autre que ma mère. De sa voix haut perché qui lui était propre elle la rassurait avant de lui rapporter sur un ton e confidence espiègle les rumeurs, les traîtrises, les complots, les mariages et toutes ces messes-basses d’une mondanité qui m’on très tôt attirés. Selma dont la nationalité Turque faisait d’elle d’une personne habituait à ce type d’échanges d’information m’assurait qu’il s’agissait sans l’ombre d’un doute du moyen le plus rapide ou détruire ou bâtir une réputation et de mettre au courant une cité entière au moins de quelques heures. Ces dires furent la source de mes premiers jeux car dérobant les rouleaux de soieries et châles de mousselines de ma défunte maternel, je me rendais à la voilière qui avait pris l’image d’un palais impérial dans mon esprit pour tenir au courant les femmes du harem d’un certain sultan (dont le nom avait constamment changé) de l’arrivée d’une nouvelle répondant au nom d’Anis-Al-Jalis. Et que les favorites feraient bien de se paraient de leurs plus beaux atours. Ou encore de déjouer le complot de quelques méchants vizirs qui avaient pour projet de renverser un admirable Calife.
*
* *
C'est vers les coups de treize heures, que ma mère gémit assez haut pour que l'on entende. Et ce n'est que tard dans la soirée, que mes cris de nourrisson résonnèrent dans notre résidence. Les heures s'écoulèrent, heures dans lesquelles ma génitrice reprenait peu à peu de ses forces, berçant dans ses bras frêles la petite fille tant désirée que j'étais. Et c'est sans prévenir, ni même toqué à la porte que mon paternel, pénétra dans la pièce, haletant d'une course effrénée à travers les escaliers et corridors sans fin qui menaient à la chambre ou nous étions, nous les femmes de sa vie. Franny notre vieille gouvernante et quelques unes de nos servantes, débarrassaient les cuves, urnes et bassine en cuivre ou de l'eau souillée de sang et une douzaine de serviettes humides étaient entreposés. Avant de prendre congés, pour laisser au couple dont la providence avait eu la bonté de leurs offrir un troisième enfant. un moment d'intimité.
''Comment te portes-tu mon amour ? '' Avait-il murmuré de sa voix douce, en passant une main sur le visage laiteux de son épouse.
''Comblée...Je ne me suis jamais sentie aussi heureuse...'' A-t-elle répondit, en retirant du bout des doigts un pan de la couverture rosée qui camouflait ma joue potelée.
''Elle sera belle...Comme sa mère...'' Commenta affectueusement mon paternel, en me prenant dans ses bras.
''Et te ressemblera mentalement...Je le sens...''
''Si tu le dis...Comment allons nommer notre princesse ?''
'' Mmmh, je te laisse choisir...''
''Alors elle se nommera Eleonore...Eleonore Von Elrich...''
Une légère brise d'automne agita faiblement les rideaux laiteux de la chambre accouchée, apportant un exquis et délicat parfum d'orangers et de citronniers qui poussaient dans nos jardins...La lumière vacillante des chandeliers, semblait danser faiblement. Tandis que mes parents conversaient avec entrain et gaieté de l'avenir de ce nourrisson, endormie dans les bras de son géniteur.
Je grandis, j'observe, je découvre, j'apprend.
(1870-1876)
Les années de l’Alhambra :
[« L'Alhambra ! l'Alhambra ! Palais que les génies
Ont doré comme un rêve et rempli d'harmonies.
Forteresse aux créneaux festonnés et croulants
Où l'on entend la nuit de magiques syllabes,
Quand la lune, à travers les mille arceaux arabes,
Sème les murs de trèfles blancs. »
Victor Hugo - Extrait de « Les Orientales » XXXI (Grenade) du Livre III
Victor Hugo a dit vrai dans ce poème, qui loue les louanges de la merveilleuse Alhambra. Nul ne pourra nier la beauté de ces palais dont les architectes ont ciselés finesse, art et sobriété ainsi que somptuosité dans chaque carreau, chaque mosaïque et chaque miniature ornant les murs des palais et des mosquées. Et c’est par le biais de mes mémoires que j’ai voulue lui rendre hommage, car elle fût mon plus lointain souvenir d’enfance que je ne pourrais rattacher qu’a une seule sensation celle d’une admiration sans fins, qui tenait sa source de ma naïve innocente, même si jusqu’à ce jour je regarde ces monuments avec les mêmes yeux d’enfants.
J’étais assise sur l’herbe fraîchement tendue ou reposaient tel des milliards de petites parureries, des gouttes de rosées luisantes. De mon regard aussi bleu que le firmament je suivais l’activité d’insectes insignifiant pour certains mais si intéressant pour moi. Je vagabondais ainsi à ma guise dans les jardins du Palais Nasrides Ou Mère avez voulue se rendre en compagnie de Franny.
Une voix m’appelait, je me tournais et j’aperçus une femme blonde qui me tendit ses bras. Aussi gaie qu’un pinçon je m’entrainais joyeusement vers elle, en lui sautant au cou. Et Je me retrouvais assise sur ses genoux, en admirant cette chevelure de blé qui tombait en cascade le long de sa robe fleurie, Son visage était pâle, mais il souriait doucement et de sa voix enjouée elle me demanda.
‘’ Que dirais-tu d’entendre l’histoire de Sindbâd le voyageur ? ‘’
Gaiement j’acquiesçais afin que le récit de ce vertueux voyageur commence.
Si je cite des détails aussi superficiel a vos yeux c’est pour dire que se sont ces petits gestes qui ont bâtie ma personnalité, et mon gout pour les voyages. Et ces promenades quotidiennes dans les palais ou j’admirais l’architecture complexe des bâtiments et me délectait avidement des histoires que ma mère me contait. Firent de moi, cette excentrique exploratrice que j’incarne aujourd’hui.
Père était fort absent, pour affaire dit-il. Et mes frères étaient depuis longtemps partis dans leurs pensions en Angleterre. J’étais donc seule en compagnie de mes servantes, de ma mère et de mes gouvernantes.
Mais pour ne pas trop m’étaler sur une vie banale et quotidienne qu’est celle d’un enfant, j’irais directement à l’incident qui bouleversait la paisible existence que j’écoulais entre les murs de notre maison.
C’était vers la fin du mois de Novembre, cette fois-ci faute de divers toux sèches et maux de têtes, mère avait cessé nos promenades à travers la cité et se retirés dans ses appartements ou bien dans le jardin pour se reposait.
C’est lors d’une journée d’automne ou la grisaille et les nuages régnait en maître, que je vis assise sur un haut tabouret des cuisines, ma mère traversait le patio à pas de loups, son teint aussi livide que celui d’un cadavre
Alors que je grignotais de la galette et des dates en regardant Franny et Selma dirigeaient d’une voix ferme les préparations du dîner. Un dialogue a peine audible au milieu du raffut des casseroles et instruments de cuivres, attira mon attention et aussi silencieuse et fourbe qu’une couleuvre je m’échappais à leurs surveillances. En gambadant à travers les allées, et au détour d’un buisson de jasmin je vis ce qui est encore jusqu’à ce jour une vision d’horreur qui me transforme en la petite fille effarée que j’étais en cet instant.
Cet homme…Vêtue d’un habit aussi blanc que la neige de décembre, penchait sur ma tendre mère, assise droite sur le banc en marbre ou elle m'avait si souvent peignée les cheveux, lui relevait imperceptiblement le visage du bout de ses doigts fins, un fin sourire animant ses lèvres. Tandis qu'il murmura d'une voix suave mais si effrayante.
« Eh bien notre accord arrive à sa fin…Es-tu prête ma chère Isabella, à accomplir tas part du contrat ? Je t'ai accordée 10 années de plus que ce qui t'es administrée en raison de ton faible coeur...»
«Finissons-en...»
A ces mots, le regard grisâtre de l’inconnu prit une teinte pourpre éblouissante semblable à des joyaux sortis tout droit des profondeurs de l’enfer. Jamais je n’ai vue une chose aussi étrange…Et mon sang se glaçait sur place à la simple pensée de croiser ces deux iris écarlate. Il retira soigneusement son gant dévoilant une main blanchâtre ou était finement retranscrite un étrange cryptogramme, ce dernier luis d'une énigmatique couleur bleutée, tandis qu'un épais brouillard enveloppait la scène. Les corbeaux croassèrent...Les colombes entamèrent un roucoulement digne d'un champ funèbre. Effarée inquiète, je criais pleurant déjà à chaude larmes. Me précipitant dans les buissons et arbustes, avant de tomber à genoux devant le siège ou inerte et sans vie était allongée comme sur un cercueil ma génitrice. étrangement elle arborait un air serein. Tandis qu'une rose écarlate ornait sa chevelure de blé.
Pétrifié, je sentais le monde s'écroulait autour de moi. Déposant mon front contre la surface glacé du banc. Sentant peser sur moi un regard, je levais à la fois interdite et apeurée mes iris.
«C'est donc toi, son précieux enfant pour qui elle a vendue son âme...Sois digne de la pureté de son sacrifice et du blasphème fais à sa religion...»
Je me sentis transpercer de milles sabres, tandis que tout s’obscurcissait....La pluie tombée....Se joignant à mes lamentations.
*
* *
(1876)
L’enterrement :
Quelques jours après le meurtre de ma mère qui avait était camouflée en une crise d’asthme qui lui a était fatale, ce qui était même pour le plus simple d’esprit tout simplement impossible en raison de la large blessure sur le buste de la défunte.
Dans la vaste pièce qui servait aux réceptions et galas que donnait presque mensuellement mon paternel mais qui aujourd’hui portait plus un parfum de tristesse et de regret que de gaieté insouciante dont faisaient habituellement preuve mes parents.
Je regardais les hommes et femmes vêtues de noir entraient et nous présentés solennellement leurs condoléances, avant de prendre aux places qui lui étaient attribués, plusieurs apportées des compositions florales toutes plus somptueuses et extravagantes les unes que les autres, afin de la déposer au pied du tableau ou ma mère vêtue de sa plus belle toilette était peinte belle et jeune…
Mes yeux humides et rougis par les larmes, ne parvenaient pas à distinguer les invités, mais je savais que plusieurs avaient fais le déplacement depuis les confins de l’Europe afin de rendre un dernier hommage à Isabella Auditore, fille d’un des plus grands nobles et dignitaires d’Italie et épouse d’un chevalier et Duc britannique connu pour ses travaux à l’égard du royaume de la Reine. Il avait même m’a-t-on conté des ambassadeurs et un des chanceliers de Victoria de Hanovre venue compatir à notre malheur…
Mon père (Que le seigneur lui accorde la paix et le repos qu’il n’a pas eu de son vivant), était assis sur l’un des fauteuils d’acajou à l’écart, sa joue reposant contre la paume de sa main, tandis que pensif il regardait les personnes se succédaient en une file interminable pour venir lui apportaient leurs condoléances. Mes frères et moi-même assis à un autre angle de la pièce, avons eu le même lot que notre paternel. Et je vis Combien David et William souffrait en silence, et se réconfortaient mutuellement en prenant grand soin de moi, et en me cajolant.
Au dehors j’entendais le son de la pluie battante et les pleures étouffées de la famille de ma mère.
La mort, une fête, un spectacle.
Vers les coups de 10 heures, le cortège funèbre prit la direction du cimetière familiale, Car Isabella avait exprimée le souhait d’être enterrée sous l’oranger qui poussait là-bas et non sur la terre de ses ancêtres mais sur celle ou elle avait écoulée selon elle les plus belles années de sa vie.
Alors que les hommes d’églises, entamaient les vers consacraient à cette occasion et que même un poète fût dépêchée pour réciter une ballade qui avait servis à bien des enterrements avant celui de ma mère. Je me laissais emportée par une vague de tristesse et la même image représentant le cadavre livide de celle que je chérissais plus que ma propre vie, me regardant de ses deux iris semblable à des disques lunaires sans vie. Nageait dans une flaque de sang, et le meurtrier partant sans l’ombre d’un remord. Après avoir transpercée de sa main le corps frêle de la femme a qui ont célèbre la mort.
Jamais je ne pourrais oublier ce regard, ce teint, ce sang…Cette attitude…Cette fuite…Ces cris…Ces pleurs…Ces plaintes…Tous s’est passé tellement vite que j’en suis secouée jusqu’à ce jour…
*
* *
(1877)
La Scala :
La musique dominant la pièce. Les pas feutrés des danseurs, la voix de stentor et retentissante des acteurs, la douceur des chants de la Cantatrice…L’éclat des lumières, la beauté des décors et des textes…Les applaudissements à la fin d’un Acte…
Tel était l’atmosphère qui enveloppait mon esprit en cette soirée de Décembre de l’an de grâce 1877 à Milan, perché sur ma chaise, du haut du balcon destiné a ma famille.
Père, avait décidé de passer les vacances de Noel en Italie, loin de notre demeure à Grenade pour éviter de se remémorer de tendres mais douloureux souvenirs. Assis au milieu de ses enfants, je vis pour la première fois depuis 1 an. Un sourire franc et une étincelle d’amusement sur son visage.
Et jamais je n’ai était aussi heureuse et ravie qu’au sein de la Scala…Ce merveilleux théâtre qui fit naître en moi la ferme attention de devenir une artiste et de persévérer afin de réaliser ce projet. Chose que je confis avec un ton des plus sérieux pour mes 7 ans à mon paternel. Lors de la fin du deuxième Acte.
La soirée se déroula dans le calme, la joie, l’éblouissement et les applaudissements. Plusieurs personnes se pressaient à notre point d’observation afin de saluer Père ou de lui chuchoter quelques messes basses dont j’ignore l’objet aujourd’hui encore. Avant de baiser sa main pour prendre congé.
Mais je suis certaine d’une chose, nul être qu’il soit humain ou divin. Mortel ou immortel n’aurais pu déceler le macabre attentat qui avait était orchestré dans les moindres détails…
Cela se produit juste après que les rideaux furent tombés, que les spectateurs en couple ou en groupe se dirigeaient vers la sortie en conversant avec entrain du spectacle et d’art.
Mon géniteur me hissa affectueusement dans ses bras, en riant tendrement de ma future vocation pour l’art, avant de proposer à mes frères d’aller dîner avant de rentrer dans notre hôtel Particulier…Tous semblait si chaleureux, si gai et si joyeux…Je voyais là malgré mon jeune âge une nouvelle page de notre vie qui allait s’écrire…Mais hélas elle fût cruellement tâchée de sang et odieusement déchirée.
Nous attendions tous ensemble, la venue de Sir.Angello et de son épouse qui sont de bons amis à notre Famille. David s’amusait à me faire glisser sur la rambarde en marbre comme s’il fût s’agit d’un toboggan et William riait gaiement de nos jeux.
Un sifflement…Un bruit sourd, des cris et une agitation sans fin. Une balle perdue s’écrasant contre une statue de marbre à quelques mètres de l’endroit ou nous nous trouvions. Le bruit des pas semblable ç celui d’un troupeau d’éléphants, des bousculades…J’ai perdue mes frères, et j’empoignais désespérément une main inconnue puis le pan d’une robe avant de tomber à terre. C’est là que je sentis les bras de mon géniteur me prendre contre lui en me murmurant tendrement de ne pas m’inquiéter, par la suite nous nous dirigeâmes vers la sortie comme la marée humaine qui nous poussaient et nous précédaient.
Brusquement, un second sifflement…Un deuxième bruit sourd, une silhouette qui s’effondre…Son costume blanc et sa chevelure noirs aux reflets vermeilles me disaient quelques choses…Mon regard s’humidifiaient et je pensais avoir crié plus fort que tous le monde à cette minute là.
Le corps inerte de mon père, gisant sur les marches écarlates de la Scala….Son visage devenue si pâle et son regard dépourvue d’expression. Je m’effondrais à mon tour, criant et pleurant au seigneur qui avait rappelé à lui la personne que je chérissais le plus depuis la mort de Mère…
Même aujourd’hui je ne pourrais effacer la vision d’horreur qui m’était donné a voir.
Mais je devais me faire une Raison…On avait assassiné mon père comme on avait assassiner sa femme avant lui…
Le Livre de Russie :
Epoque 2 : La Fin de L’innocence :
(1878-1881)
Интерната Екатерина II Великая
(Littéralement : Pensionnat Catherine la Grande II)
« Mes Chers élèves, je vous souhaite la bienvenue dans notre prestigieux institut ! Ici vous apprendrez, à être digne de votre rang, à avoir ce que le surnomme le savoir-vivre en société. Car sachez mes enfants que nous nobles sommes tel une tour d’ivoire dans un océan de vulgarité qui n’est formés que par les paysans et les citadins. Certains d’entre vous deviendront militaires d’autres éminents diplomates, vous mesdemoiselles de gracieuses Lady qui envouteraient l’assistance de vos talents. Sur-ce Que le premier semestre commence !»
Cela fais plus de deux mois que ce discours fût énoncés par le directeur de l’institut Catherine La Grande II, l’un des nombreux établissements qui sert de lieu d’apprentissages pour les enfants issue de familles nobles tel que moi. Mais j’ai toujours eu en mon esprit la théorie que ce lieu n’est autre qu’un centre d’abrutissement pour nous transformer en pompeux personnages.
L’escrime, la danse, le maintien à table, l’art de la conversation, les cartes, le savoir-vivre. Voilà en quoi consistaient notre emploie du temps, lorsque je m’en plaignais, il y’avait toujours un de mes maîtres qui répliquaient :
« Sachez très chère que vous êtes l’illustre héritière des Von Elrich, on ne vous jugera guère sur votre habitude à désigner l’empire de Chine sur un planisphère ! Ce que vous nous enseignons vous ouvrirons les portes d’une belle vie riche et luxueuse. De vos recommandations et conseils envers sa Majesté vous recevrez des fonds venus d’en ne sais ou, en un tour de main les batailles des plus grands régiments seront allouer à votre blason. Voici la meilleur façon de vivre pourquoi en choisir une autre ? »
Quelle personne dépourvue de bon sens…Néanmoins, nous recevions chaque matin des cours de mathématique, de physique ainsi d’astronomie. Par un vieil abbé chevronné. Ceci est seulement un stratagème pour ‘’engraisser’’ car oui ceci est le terme le plus approprié. Notre conversation lors des galas.
Tel était le lot de mes journées, j’étais sans l’ombre d’un doute la seule fillette qui portait un intérêt sur les sciences du monde…Ce que désapprouvait certains mais encourageaient d’autres…Je me laisse volontairement tomber dans les délices de la lecture en dévorant divers ouvrages d’aventuriers tel que Robinson Crusoé, pour m’évader de cet enfer que je me dois de supporter avec le sourire.
Car lorsque je parle d’enfer je pèse soigneusement mes mots. Nous étions tous sans exception, filles ou garçons battues pour des actes que les domestiques jetaient sur notre dos, préservant ainsi leurs emploies ou augmentant leurs Paye. Les heures d’études se passaient dans une atmosphère lourde et oppressante, tandis que Sir.Geoffrey, notre surveillant principale se plaisait à battre jusqu’aux larmes les plus jeunes ou les plus âgées. Nous devions nous soumettre à ses horribles personnages qu’étaient le directeur et ses sbires…Les maîtres préféraient se taire, les employées profitaient de la situation…
Ceux qui se plaignaient à leurs entourages lors des vacances et parmi ces malheureux moi-même, recevaient à leurs retours des bains d’eaux glacés, qui vous rendaient malades des jours et des jours durant, d’une fièvre insoutenable par le froid mordant de la Russie. Pour ma part, je n’oublierais jamais les serments, les gifles mémorables et le mauvais traitement que mon corps d’enfant encore déchiré par la perte de deux être chers subissait presque quotidiennement. Au début je gardais le silence, mais mon esprit refusait la soumission et je me révoltais. Mordant tous mes surveillants jusqu’au sang ce qui me value des roides et des coups de bâtons dont je porte aujourd’hui encore les entailles, qui me faisaient pleurer de douleur . Les garçons du bâtiment Est (L’école est divisée en 4 bâtiment, L’ouest pour les filles, le nord pour le directeur et sa famille, le sud pour les professeurs.) Me témoignèrent très tôt leurs respects et leurs admirations. Il fallait avouer que la gamine que j’étais avait un tempérament extrêmement masculin. Ce qui me permet rapidement de me lier d’amitié avec Vladimir.
Vladimir, est un jeune russe. Fils d’un éminent dignitaire et général de l’armée de sa majesté l’empereur Alexandre deuxième du nom aussi surnommé le libérateur ;.
Il était le stéréotype du petit prince capricieux tout comme moi. La première fois que je lui ai vraiment porter mon attention est lors du cours de danse (Le seul par-ailleurs mixte) ou il était mon partenaire pour une valse viennoise ou autre banalité de ce genre. Il était je dois le dire un piètre danseur, et ne cessait de trébucher sur le moindre pas. Chose qui déplut au Maître, et je fût désignée pour l’aider à s’améliorer…C’est ainsi que nous fîmes connaissances, et nous continuons de nous parler via des avions de papier, que nous faisions glisser sur un fil translucide, reliant les deux fenêtres de nos dortoirs. C’était sans l’ombre d’un doute mon premier et aussi unique ami en ce lieu. Mais aussi mon compagnon d’infortune, je me plaisais à imaginer que nous étions de pauvres soldats d’une guerre pure et sainte envers les oppresseurs qui n’étaient autre que nos chers surveillants et Directeur.
Je ne compte plus les heures de colle, les pires punitions morales ou physiques, les humiliations que nous avons subi…Je me demandais même comment ils osés lever la main sur nous, alors que nos propre parents ne l’ont jamais fais…Et comment ces derniers refusaient de croire ce que leurs progénitures rapportaient…Pourquoi Don tant d’injustices ?
*
* *
Deux années se sont écoulées, nous étions au début du mois de décembre, lorsque l’incident qui allais changer le cours de ma vie se produit, ironiquement ceci est d’une tel banalité qu’aujourd’hui encore, je me demande si les déesses du Destin ont tissés les fils de miens avec du barbelés…
Ceci se produit vers le milieu de la nuit, un des employés qui par-ailleurs avait prit la poudre d’escampette pour éviter d’être traduit en justice, avait omis d’éteindre intégralement les cendres des cheminées des quatre quartier, ce qui avait pour effet avec les courants d’air provenant des portes mal fermés de raviver le foyer et déclencher un incendie monumental.
Dans mon lit, emmitouflée dans les couvertures j’entendis les crépitements rongeant les poutres, et une odeur âcre qui me chatouillait les narines. Abandonnant à contre cœur mon doux coucher, j’enfilais à la va-vite mon épais manteau de fourrure, et mes bottes en cuir afin de descendre au rez-de-chaussée ou avec horreur je vis le salon des demoiselles dévoré par des flammes rougeoyantes dansantes comme les démons de l’enfer. Un cri anima le silence nocturne, ce qui avait pour effet de réveiller Miss.Watkins nitre gouvernante, qui venant à ma rencontre manqua de défaillir et me pressa de rejoindre l’étage supérieur afin de réveiller mes camarades et ramasser quelques affaires. Chose que je fis sans ménagements, criant dans les oreilles de mes amies afin de les du royaume de Morphée.
Au bout d’une dizaine de minutes, nous étions toutes prêtes mais aussi coincées dans nos dortoirs. Le feu gagnait, et nous paniquâmes voyant la porte se faire intégralement dévorée par les flammes. Au bord de l’évanouissement, certaines se mettaient à hurler en pleurant de tout leurs corps. Instinctivement moi ainsi qu’une certaine Mildred, nous ouvrîmes la fenêtre, ou nous jetâmes nos mallettes et matelas avec grande peine, avant de nous-mêmes nous laisser tomber dans le vide propulsaient par la fumée grise et la chaleur insoutenable. Les autres nous suivirent. Et toutes nous pûmes être saine et sauves, malgré quelques brûlures.
J’étais secouée de toussotement, assise dans l’épaisse neige, me tenant la gorge les yeux grand ouverts…Le froid mordant me faisait frémir et trembler. J’apercevais le regard couvert d’un voile laiteux les ombres des fillettes s’enfuirent vers un groupe lointain. J’allais en faire autant, avant qu’un grincement sourd ne me fît retourner, là avec horreur je vis une poutre tombait lourdement sur moi. Prenant mes jambes à mon coup je courais en criant, mais hélas le destin semblait d’humeur sadique et la poutre à moitié transformer en cendres s’abattit tout de même sur moi. Je sentis une pression incommensurable pesant sur ma poitrine, un liquide chaud et visqueux coulant de ma bouche…Et des pas précipités envers ma direction…Ma souffrance pourtant ne dura pas longtemps…Car je sombrais dans un lourd sommeil au creux des bras d’une personne dont je ne connais l’identité ni même le visage aujourd’hui encore….Tout était sombre…J’avais l’impression d’être couverte par un doux duvet…Le silence…Encore le silence…Rien d’autres…
*
* *
Une lumière blanchâtre filtrait doucement de par les rideaux laiteux de ma chambre d’hôpital. Mon visage enfantin, semblait avoir gagné une dizaine d’année en l’espace de quelques jours, mon regard était vide dépourvue d’expression. Mes lèvres grossièrement entaillées, et je portais encore d’odieuses marques de brûlures. Je sentais une douleur insoutenable qui pressait mes côtes fêlées. Et mes doigts engourdis tremblaient faiblement…Je regardais les bouquets de roses, et les boites de chocolats disposaient autour de ma table de chevet, je me sentais si faible et si seule…Surtout après m’être lu une lettre qui déclarait qu’aucun de mes deux frères n’étaient joignable et ceux pour des raisons inconnus…J’étais désormais livré à moi-même…
Une semaine puis deux se sont écoulés. Je pus enfin quitter l’hôpital, après avoir récupérer mes effets personnels ainsi que l’argent placé chez le directeur de mon ex-pensionnat. Déambulant dans les Rues de Moscou, je soupirais de tristesse en voyant les passants rentrés chez eux, tandis que je me contentais de trouver abri dans un tas de paillasse ou sous le perron d’une maison vide.
J’en avais assez, assez de devoir encore survivre pour un lendemain identique aux journées infernales que j’avais déjà vécue. Traînant ma petite valise je n’étais qu’une fillette insignifiante qui ne cessait de parcourir les mêmes rues. Jusqu’au jour ou je me mis en quête d’aller plus loin dans mes explorations ce qui me conduit vers les quartiers malfamés et pauvres…Les Limbes de la capital Russe.
Ici, néanmoins je pus m’acheter de la nourriture à un prix bien plus raisonnable qu’ailleurs, et je pouvais jouir du feu des bidons allumés à chaque angle d’avenue. Plusieurs me prirent en pitié et me regardaient compatissant à mon malheur. Car j’ai tôt compris que les enfants abandonnés formaient des bandes pour survivre. Et les brigands comprirent comme s’ils purent lire en moi comme dans un livre ouvert que j’étais ‘’Une Gosse de riche perdue’’. Comme ils ont entrepris de me surnommer.
J’avais eut l’habitude de conter les légendes des Milles et Une nuits aux personnes qui venaient rester avec moi. Je faisais cela en chantant ce qui charmait rapidement les voleurs et les pauvres paysans qui venaient chercher réconfort dans ces merveilleuses histoires près de moi, les soirs de grand froid. Quel drôle de façon de commencer ma carrière de Chanteuse d’opéra non ? Néanmoins, je m’attirais les faveurs des maîtres des bas-fonds qui m’invitèrent plusieurs fois à leurs tables, dans de somptueux appartement je dois l’avouer. Afin de profiter de mes chants et de mes contes. Cette misérable profession me permettait de vivoter. Et de me faire rencontrer. Nathael le fabricant de poupées.
Je me rappelle aujourd’hui encore, d’être assise sur un haut tabouret le regardant travaillé avec soins sur ses précieuses poupées et marionnettes. Il me prit pour modèle pour nombre de ses créations et me nomma Tatianna. Je chantais pour lui, contre logis et nourriture, il disait que j’apaisais ses pauvres nerfs fatigués et que mon chant lui donnait de l’inspiration.
Dans son atelier je n’étais pas la seule enfant car, il y’avait là un grand nombre d’orphelins. Un certain Hanz devint très tôt mon ami et confident, le seul gamin qui eut mon âge dans cet orphelinat. Il m’aidait à trouver un emploi autre que celui de me lacérer les cordes vocales. C’est ainsi qu’ensemble au grand Dam de Nathael, nous livrons des bouteilles de Vodka aux bars, et nous vendions des paquets de cigarettes en cachette des forces de l’ordre. Ceci payer bien et nous permettait même d’aider notre sauveur. Auquel j’ai aujourd’hui encore une profonde reconnaissance. Nous regardions assis côte à côte sur les marches des pubs, les affranchis, les hors-la-loi, les mafieux…Ces hommes qui d’un claquement de doigt décidaient de la vie de leurs sous-fifres et contrôlaient la plus grande partie de la ville. Hanz déclara a voix haute en se pavanant devant qu’il sera un jour comme eux, puissant et respectés. Moi je pouffais de rire, en dessinant sur des écorces d’arbres avec des bouts de charbon dérobés aux chaufferies, les portraits de ces derniers afin d’attirer leurs attention et vendre nos services de livreurs en herbe. C’est ainsi que je commençais à apprendre le dessin et que je me permis au milieu de ma misérable vie de truand, d’espérer d’être un jour une artiste…
Mais cela ne tarda pas à ‘’tourner au vinaigre’’ comme on le dit…Lors d’une de nos livraisons d’alcool, on fût interpellés par deux officiers. Qui nous agrippant violement par le col nous ont entraînaient vers le post de police, ou après un procès de délit mineur. Nous fûmes contraints à travailler aux chaufferies et ainsi œuvrer pour la cité…Foutaise.
Nous étions enchainées du matin aux soirs à de grossières chaudières dégageant des fumées et bouffées d’airs âcres qui me lasseraient les poumons, mes mains furent rapidement écorchées et entaillées, mon dos eut lui aussi droit aux mêmes stigmates par le fouet cinglant sur les pauvres employés. Hanz s’était interposée maintes fois mais cela ne changea rien car nous eûmes le double des coups que nous administraient...Je tombais souvent malade mais cela ne changeait rien car j’étais forcé de continuer mes travaux ce qui ne cessait d’augmentait mon mal… Je n’oublierais jamais les mois de souffrances que j’ai du endurer aux côtés de mon ami…Cette cruauté, cet individualisme…Ces personnes mortes de fatigues qui s’écroulaient sous nos yeux…On se croirait à l’Egypte ancienne dans les champs de travaux.
Mais J’ai eu la bonne étoile de garder contacte avec mes anciens clients qui en un tour de main nous aidèrent à nous enfuir le soir du réveillon, avant de nous donner des tiquets de trains. Jusqu’à la Mongolie, de là nous rejoignîmes une caravane. Et nous prîmes la direction des Indes. Sur le chemin désertique et ardent, ou l’homme, les bêtes, et même l’or avait la même valeur, J’appris les sciences de la médecine de la botanique des mathématiques et de l physique auprès d’un maître Arabe, qui allait à Istanbul et me convia moi et Hanz à le rejoindre là-bas. Il disait qu’avec un esprit aussi vif que celui de mon jeune ami Russe et mon talent artistique nous aurions tôt fait de trouver un honnête travail.
*
* *
Le Livre d’Italie :
Epoque 3 : L’ascension vers le pouvoir :
(1882-1890)
On l’espace de deux ans, j’ai réussi à assimiler les divers sciences de ce monde, j’ai consacrais deux longues années à cela ou je voyageais dans les plus belles capitales du monde. Aux côtés de mon maître, j’ai perfectionné ma voix ainsi que talents d’actrices, mais portraits devenaient de plus en plus réaliste, ceci faisait ma joie et penser doucement les peines que j’avais enduraient autrefois…
Mais je dusse laisser celui qui m’avait enseigné tant de merveilles aux portes d’Alexanderie ou il décida de passer ses derniers jours. Quant à moi désormais séparés De Hanz qui avait préférer faire fortune aux Indes, je me dirigeais sur un bateau vers l’un des berceaux de l’une des plus anciennes civilisations
L’Italie.
*
* *
Le son des applaudissements, les fleurs tombant à mes pieds, l’éclat de la lumière éblouissant mon visage ruisselant d’une fine sueur. J’étais là debout entre bon nombre d’acteurs. Sur la scène de la Scala, après une représentation de Don Juan…J’avais atteint mon objectif…J’étais devenue une Cantatrice de renom et toi as-tu réussi le tiens Hanz ?
Après une année en tant qu’une petite actrice de pacotille dans de piètres salles de théâtres, voilà que les plus grands opéras m’ouvrent leurs portes. J’ai longtemps travaillés à Venise avant de me diriger vers Rome puis Milan…J’ai même eu l’honneur de jouer pour l’Empereur à Vienne, et je fût nommé Donna…Mes rêves s’exauçait petit à petit..Je me sentais pousser des ailes, tandis que je regardais les spectateurs émue par notre travail…Je suis éprise de la scène….
Ainsi s’écoulait ma première année en Italie, j’étais âgée de 15 ans et pourtant je participais aux plus grands spectacles pour les plus grandes personnalités. Mon jeune âge et ma fraîcheur innocente attirait les regards et faisaient languir bien des hommes sans vouloir me vanter, j’en profitais pour utiliser leurs fortunes à des fins personnels comme celles de m’offrir des bijoux et des toilettes plus belles les unes que les autres. J’apparaissais au bras de jeunes colonels fougueux ou de romantique nobles. J’étais ‘’ La Cantatrice’’. Et on me louait des louanges que j’appréciais énormément. Je m’épanouissais dans la haute société qui m’était promise dans un univers baignait d’art et de musiques. J’aimais cette vie là…Et ej contais bientôt participer à une exposition afin de montrer à tous mes œuvres que je peignais le soir après mes représentations.
Mais bientôt quelque chose m’extirpa de mes rêves de gloire et de paillettes. Le Passé me rattrapait, et c’est lors de mes promenades nocturnes au sein de Rome. Que je fût interpellé par mon propre frère qui m’a abandonné, ma première réaction ? Celle de lui asséner une gifle mémorable…Ensuite ce fût le tour des insultes et des serments qui pleuvaient sur lui, tandis qu’il essayait tant bien que mal de me calmer. Il m’expliqua en quelques bribes que bientôt je recevrais la visite d’hommes. Et que je me devais de les suivre, car telle était mon devoir. Comment osait-il me donner des ordres après m’avoir si longtemps reniée ?
Mais il a dit vrai car bientôt je du me soumettre à la volonté de ses hommes mais surtout à celle de père. Qui avait toujours vue en moi la prochaine représentante de la famille au sein de L’Ordre des Douze.
Cet Ordre, fondé depuis le temps des croisades, regroupe 5 des plus grandes familles d’Europe.
Les Von Elrich d’Angleterre, Les De Pazzi’ d’Italie, Les Von Diestrichstein d’Autriche, Les Von Epeisten d’Allemagne et Les Da Firenze d’Espagne.
Toutes des familles influentes qui ont des rôles et places importantes au sein de l’état. Leur objectif ? Etendre leur idéologie de pouvoir sur les différents pays, ainsi que de retrouver la fameuse pierre philosophale. Je fus la triste personne désignée pour assurer ce rôle au sein de cette confrérie qui a son siège dans la ville éternelle…Rome la Grande…
C’est ainsi que peu à peu je repris mon nom d’autant. Eleonore Von Elrich. Tout en restant présente sur la scène dans différent opéras d’Europe. Hélas, je succombais aux saveurs du vin et au tabac. Qui était la seule chose qui me permettait de calmer mes nerfs à bout par tant de révélations. Un médecin me diagnostiqua une sorte de Cardiomyopathie dilatée. Ce qui ne manqua pas de m’affliger…Je venais de faire mes 20 ans…20 ans de souffrances et de peines qui semblait vouloir continuer.
*
* *
'' Ut sacris imago ardentes in manibus moreretur.
si ad traderet secretum quod protexit mea ancêtrs
Et succendam ignem ex inferno;
si lingua locutus ut Iuda.''
Je répétais solennellement ce serment, avant de prendre place autour de la table de réunion. J’observais ces visages inconnus autour de moi…Nous commençâmes la dicussion. Il était question d’implanter un réseau d’alcool et d’armement au sein de l’Angleterre et en Amérique. Je pris la résolution d’en être la principale responsable avec l’aide des De Pazzi’ pour l’importation des liqueurs et les Von Epeisten pour l’armement. Les bénéfices devaient être divisés en part équitable entre nous cinq, avec un pourcentage de 30% pour nous les maîtres de ce réseau. Il me fallait donc, me joindre à quelqu’un qui connais les bas-fonds de Londres…Et ceux au plus vite !