Sujet: Que le cauchemar commence ─ PV Angelica Gotthelf Dim 9 Mar - 22:47
Que le cauchemar commence.
Invité
Invité
Sujet: Re: Que le cauchemar commence ─ PV Angelica Gotthelf Mar 11 Mar - 19:38
Sa majesté n’avait pas dormi, comme à son habitude, elle s’était chargée d’une affaire de la plus haute importance – son fils – et avait tenu à ce que rien de ternisse la nuit de son précieux chérubin lunatique. Cependant, il lui fallait une occupation pour la matinée, juste avant de rejoindre son amie et consœur royale victoria, et quoi de mieux que de se plonger dans les antiquités de Londres en attendant ? Oui, la reine de Finlande avait bel et bien décidé de se mêler aux badauds de la région afin de troquer son ennui. Pour autant, jamais elle ne l’aurait fait sans même être accompagnée d’une escorte digne de son rang, ou encore de sa dignité royale. Ainsi, lorsque six heures sonnèrent sur l’horloge du manoir et que le petit prince Alois Trancy fut levé, la grande Dame se dirigea vers la salle d’eau, où elle s’immergea totalement. Les bains étaient brûlant de senteurs exotiques en tout genre, toutes sortes d’huiles remplissaient les baignoires, mélangées à l’eau parfumée. Elle fit porter ses vêtements de nuit à sa chambre par la servante, et réclama à ce qu’on l’habille de rouge aujourd’hui. Ce fut donc avec un immense tas de tissus rouge dans divers ton que celle-ci revint. La grande Dame sortit nue de l’eau et vint se poser devant la coiffeuse, on s’occupa de la sécher, de la poudrer, de l’habiller et enfin de la coiffer, de sorte qu’elle apparaisse telle la reine qu’elle était.
Ses longs cheveux blancs, méchés d'or étaient noués en un superbe chignon descendant par des perles scintillantes et des étoiles d'or, retenus à l'avant par deux pinces du même coloris. Ses yeux flamboyant semblaient irradiaient d'une lueur de folie et de lucidité étrange, comme si en elle se cachait un autre être, bien plus puissant, et lumineux, tel l'astre du jour. Ses traits fins s'étiraient chaque jour en un grand sourire, rappelant souvent celui du chat dans Alice au pays des merveilles, et il n'en serait que plus crédible en voyant ses délires étranges. Pour cette journée idéale qui allait se dérouler, Elle portait une splendide robe d'un rouge sanglant, avec de multiples voiles rosés sur le devant de celle-ci. Les jupons de tulles faisaient énormément de volume et l'immense ruban pourpre qui prônait sur le bas de son dos lui donnait l'air d'une véritable reine de conte de fée. Son buste était retenu par un corset rouge, filé d'or et de blanc, d'une manière très délicate, et un lion semblait danser sur le corsage. Sa poitrine trop volumineuse était retenus dans de la soie crémeuse où se dessinaient de belles arabesques fleuries dorés et ses bras étaient recouverts par des manches translucide sur trois étage, la première était rouge mais aussi la plus longue, la seconde était dorée, et la plus courte était blanche, comme le col de la robe. Sa cape était d'un rouge extrêmement prononcé, comme le sang, et les armoiries de sa maison la fermaient sur sa nuque pale. On termina sa coiffe par l’ajout du lourd diadème destiné à caché ses oreilles félines.
Il était fort aisé de se dire que cette femme venait d’un autre monde en la voyant, si noble et pourtant si décalée par rapport à la mode de ces temps, surtout à Londres. Parmi ses nombreux serviteurs, Angelica choisit de ne prendre que trois des chats qui composaient sa garde, trois manx qui prirent l’apparence de soldat lorsqu’ils sortirent du manoir d’Alois, trois grands hommes aux allures de combattant du nord, tant leur peau était blanche et leur pilosité noir. L’un d’eux l’aida à grimper dans le carrosse, et grimpa avec elle tandis que le second grimpait à l’avant avec le cochet et prenait les rennes, et que le troisième se postait à l’arrière. Le manoir de son cher petit prince était à l’orée de la forêt, et plusieurs miles le séparait de la ville, ce qui, en soit, permettait d’éviter le brouillard ambiant de la pollution. Rien n’était assez bien pour eux, mais qu’importe, il lui suffirait de retourner un temps en son pays, histoire de ne pas trop laisser celui-ci sans nouvelle et avec pour seul régent un renard boréal. Mais peut-être n’était-ce pas une si bonne idée de retourner chez elle seulement pour se complaire en un lieu où rien n’est impossible, surtout avec Erick dans les parages, elle savait parfaitement qu’il n’hésiterait pas à attaquer une fois sur les terres ouvertes aux esprits. Le carrosse fut annoncé, et partit en direction de la ville. Durant tout le trajet, la grande Dame cherchait quel livre elle pourrait s’offrir cette fois-ci, de préférence les plus vieux ouvrages qu’elle pourrait trouver, et elle ne prendrait que ceux qui parlent de sa propre nature, évidemment.
La voiture s’arrêta devant une allée menant à la citadelle de Londres, et la Reine en descendit, suivit des trois gardes, tandis qu’une légère brise faisait tinter ses perles avec lenteur. Il était encore très tôt, mais qu’importe, le temps n’avait pas d’incidences sur elle, et tout commerce se devait de lui ouvrir si elle le désirait. L’avantage d’être une Reine lui apparaissait ici. Les rares lèvres-tôt se complaisent à la saluer avec force, toutes sortes de révérences furent de mise à son adresse, mais personne ne pouvait l’approcher. Angelica avait le pas lent, mesuré, comme chacun de ses gestes. Même si elle n’était pas très grande, ses talons la rehaussaient, et le reste de son corps semblait être emprunt d’une aura de force, la rendant supérieur à toute autre créature ou personne que ce soit. L’un des marchands ne la vit pas venir, et alors que celui-ci posait un étalage de rose sur son stand, la grande Dame ordonna à ses soldats de payer une somme, et le pauvre fleuriste fut libéré de ses plantes sans comprendre. Toutes les roses furent expédiée à une personne en particulier, une personne qu’elle savait cependant très loin en ce moment même, et qui à son retour, découvrirait un amas de rose sur son sol. Oui, Rindo risquait d’être surprit à son retour de voyage. Elle conserva cependant une rose rouge, qu’elle fit glisser dans le diadème, devenant désormais la reine rouge de tout Londres. Victoria allait surement s’amuser de cette rumeur pour la semaine par la suite, mais qu’importe, après tout, elle lui avait fait courir tout le château en pensant être attaquée.
« Nous nous rendons à la librairie, marchand, peux-tu nous indiquer le chemin ? » Demanda l’un des gardes, faisant frémir le pauvre fleuriste qui n’avait surement jamais entendu une voix aussi féline et douce venant d’un corps aussi puissant.
« C’est… C’est là-bas, juste à coté de la droguerie, non loin des quartiers riches… Merci encore… votre majesté… vous êtes… » Mais Angelica le fit taire d’un geste de la main, avant de lui offrir un sourire malicieux et royal.
L’étrange cortège fila de nouveau en centre ville, ignorant les grands saluts de la populace à l’encontre de la reine, et se dirigea lentement, mais surement dans la direction indiqué par le fleuriste. Lorsque la librairie la plus renommée fut en vue, l’étrange cortège sembla accélérer le pas, et d’un ordre que personne ne put contester, la petite librairie Lane ~ bouquins et bibelots fut investit de toute part. Deux gardes se postèrent à l’extérieur, de chaque coté de la porte vitrée sur laquelle la petite pancarte « ouvert » se balançait, et le dernier ouvrit à sa majesté avant de lui emboiter le pas, de refermer la porte et de se placer devant celle-ci. Oui, la reine savait s’entourer, et elle appréciait que personne ne la dérange dans ses achats. Angelica avisa la propriétaire des lieux, une jeune femme brune avec de grands yeux verts, elle apparaissait innocente et brisée, bien que sans réel intérêt pour l’instant à ses yeux. Une âme utile pour le commerce, puisque très souvent demandée, mais sans réel parfum. Et puis, la Reine n’était pas là pour renflouer son stock d’âmes, mais pour un livre sur sa nature d’hybride. Elle embrassa du regard les premiers rayons, aperçut un petit globe terrestre sur une table, et son ennui revint à la charge. D’un simple regard, elle ordonna à l’un de ses soldats félins de l’annoncer, non pas qu’elle ne puisse le faire elle-même, mais elle ne faisait point partie de la plèbe. « Sa majesté, la Reine Angelica Vesperina Luthien Gotthelf, commandante des armées de Finlande et allié de la grande Britania ! » Cria-t-il, et sa voix rauque et suave frappa la salle, résonnant avec force dans toute la bâtisse.
Et la reine eut un sourire humble à l’adresse de la petite libraire qui, malgré son travail ici, lui semblait d’une attention plus noble. Et aux yeux de sa majesté, être maitresse de livre signifiait maitresse de savoir, et celui qui sait détient le pouvoir. Cette jeune fille lisait précédemment un livre philosophique, ce qui signifiait qu’elle réfléchissait d’elle-même, et non parce qu’elle n’était qu’une petite effrontée pleine de bon sentiment et ne s’abreuvant que des pages de romances. Angelica était presque rassurée, elle pouvait donc l’aiguiller légèrement pour ses recherches, surtout que pour l’instant, hormis quelques spéculations, aucun livre n’avait réellement put lui indiquer les réponses précises à ses questions. Et se baser sur des illusions et des songes n’étaient pas dans les cordes de la Reine. Elle travaillait sur du concret, car elle ne pouvait se permettre de vivre de rêve, seulement du vrai, car elle était vrai, même si son existence forcée le mythe lui-même.
« Vous me voyez navrée, mademoiselle, de vous sortir de cette lecture au combien réfléchie et intelligente, mais je désirerais une information que seule, une libraire compétente, puisse me fournir, êtes vous cette libraire ou dois-je m’en retourner dans les rues à la recherche d’une autre? » Finit par demander la grande Dame, de sa voix mélodieuse et gracile.
MacKayla Lane
Noble
Messages : 416 Date d'inscription : 21/04/2013 Age : 28
Sujet: Re: Que le cauchemar commence ─ PV Angelica Gotthelf Dim 16 Mar - 17:56
Que le cauchemar commence.
Invité
Invité
Sujet: Re: Que le cauchemar commence ─ PV Angelica Gotthelf Mer 2 Juil - 0:06
La gérante lui offrit une petite révérence, mais tout en elle criait qu'elle n’appréciait pas le rang de la grande Dame. Ce n'était pourtant pas un souci pour la Dame en question qui savait se faire aimer de tout être, même ceux exécrant la plupart du temps la noblesse. Les seuls qui lui résistaient en soit, était les anges, et encore, pas tous, puisque certains n'étaient pas conscient de la trahison de sa mère envers les cieux. Pour autant, ici, tout était différent, pourquoi? La Reine cherchait à le savoir, une odeur dans l'air, une odeur qu'elle comprenait autant qu'elle reconnaissait, celle d'un pacte. Et s'il touchait la jeune fille, la petite noble qui lui faisait face, parce que oui, cette enfant était de facture noble, tout se ressentait ainsi chez elle, de la posture de ses mains à la manière qu'elle avait eut de lever la tête vers elle.
Si cette odeur venait d'elle, cela signifiait donc qu'elle était la cible d'un pacte, et donc, une âme réservée pour un quelconque démon. Même si elle n’appréciait pas qu'un démon empiète ainsi sur la vie, et sur les personnes digne d’intérêt, elle ne pouvais rien dire, tout le monde ne formulait pas des pactes comme elle et Rindo, prônant l'entente mutuelle sur un acte quelconque. Bon, il était vrai que troquer des faveurs de cette envergure était très loin des règles de bonne conduite de leurs époques, mais pour leurs défenses, ils avaient tous deux plusieurs millénaires d'existences derrière eux, et n'avaient strictement rien à faire des règles introduites par des gens bien plus jeunes qu'eux, encore plus lorsqu'ils sont mortels.
« Eh bien, je ferai de mon mieux pour l’être, Madame. J’espère que vous trouverez votre bonheur. Que cherchez-vous exactement ? » Fit elle d'une vois sereine mais qui ne masquait pas son ennui, les mains jointes, elle attendit la réponse de sa majesté.
Une réponse claire cependant, et avenante, ce qui plu à sa seigneurie, l'avait presque sauvée. C'était un fait, l'odeur du pacte était sur elle, et qui disait pacte, disait connaissances des créatures occultes qui peuplent le monde, ange, démon, shinigami, fantômes, tout pouvait être sujet à aborder avec sa majesté, et la jeune fille allait surement ne pas y échapper. En effet, ce genre de connaissance était utile aux recherches de la reine de Finlande, surtout qu'elle ne pouvait se permettre d'impliquer un humain en celle-ci, trop faible, si peu fiable lorsqu'ils ignorent tout de la réalité, et il pourrait ensuite révéler ses secrets sous la torture. Il en était hors de question, évidemment, mais cette jeune femme, cette jeune libraire était de toute évidence au courant des activités surnaturelles, puisqu'elle était détentrice d'un pacte.
Cette jeune femme, dont elle ne tarderai pas à connaitre le prénom, pouvait l'aider, elle le sentait, et c'était réellement ce qui lui plaisait, parce que peut-être, alors, son problème serait enfin découvert et peut-être même, résolu. Un léger sourire heureux se forma sur les lèvres de sa majesté, et elle ordonna à ses gardes de veiller à ce que personne ne les déranges, ni humains, ni démons, ni anges, ni personne. Seul ses quatre ombres pouvaient encore le faire, et le garde sortit et veilla sur la porte d'entrée à son tour, tandis que les trois autres géraient le quartier en lui même.
"En effet... c'est vous." Prononça la Reine d'une voix satisfaite, et elle s'approcha de la jeune demoiselle avec une allure maternelle. "Je peux sentir chez vous la connaissance, ce qui m'annonce que vous êtes celle qui m'apportera son aide, et je vous en remercie d'avance. Tel que l'a annoncé mon serviteur, je suis la Reine de Finlande, pour autant, je préfère me qualifier d'hybride surnaturelle." Et pour confirmer ses dires, elle fit luire d'une lueur puissante ses prunelles d'or. "Ne vous en faites pas, je ne vous veux aucun mal, comme je l'ai dis, je suis à la recherche d'information que seule une libraire des plus qualifiée puisse me fournir, mademoiselle..."
C'était exact, sa majesté recherchait toujours des informations sur son espèce si étrange, cette partie hybride d'elle même, un croisement normalement impossible, puisque les deux espèces étaient bien trop différente, le mélange n'aurait pas pu se faire. Pourtant, elle était là, et pas uniquement l'hybride d'un ange et d'un démon dont les différents dons se seraient unis en un seul, non, elle était le fruit d'un amour interdit, ce qui l'avait mené à être ce qu'elle était désormais. Certes, le concept était parfaitement analysé depuis longtemps, il avait été étudié et cherché, mais à présent, elle avait besoin de trouver les archives les plus étranges de ce lieu, les recensements des naissances sur un niveau surnaturel, depuis le début même de la prise d'archives, ce qui allait donc être un labeur colossale à envisager pour la pauvre petite libraire.
Mais ceci aurait évidemment une durée, puisque sa majesté cherchait en tout points les critères d’affinités qu'elle ne parvenait pas encore à saisir. Il était évident que ses propres gènes en étaient la cause, de même, elle ne pouvait formuler de pactes sans avoir à modifier le sceau de David originel, y glissant une touche divine, comme tout ange qui se respecte, mais elle n'était pas là pour ça, elle devait comprendre un phénomène particulier. La Reine de Finlande se devait de comprendre le pourquoi de sa stérilité improbable. C'était un cas qu'elle ne saisissait pas, à vrai dire, tout ange qui se respecte pouvait donner naissance, tout démon faisait de même, et quand bien même leurs magies étaient divergentes, leurs physiques étaient aussi stables les uns les autres. Alors pourquoi? La reine ne chercha pas plus longtemps dans son esprit, et se contenta de répondre aux interrogations muettes de la jeune fille, lui dévoilant ainsi ce qu'elle recherchait.
"Voyez-vous, en tant que Reine, il est de mon devoir de fournir un héritier royal pour le trône, chose faite, j'ai adopté un jeune enfant que j'élève désormais en ce but, et mon rôle de mère me satisfait, cependant, il est incomplet. Mon rôle de mère est devenu la seule réelle chose qui m'importe, non seulement en tant que femme, mais aussi en tant que créature hybride. C'est pourquoi j'ai tenté par plusieurs moyens d'avoir des enfants, cependant, j'ai due conclure que j'étais stérile, et ce, de par ma nature d'hybride." Dit-elle en guise d'introduction.
La grande dame fit le tour du lieu dans un pas lent et gracieux, et on entendait à peine ses talons claquer sur le plancher, au contraire de la clochette accrochée à sa queue féline, elle même cachée par sa robe. Dans un geste lent et pourtant incroyablement raffiné, elle posa sa main gantée sur l'un des livres qu'elle convoitait du regard, appréciant le touché de sa reliure en cuir. Si son gentil régent était ici, et en état de pouvoir accepter une certaine activité ludique au lieu du gouvernement du pays, ce roublard de kitsune se serait déjà empressé d'en faire une copie de lui même. Pourtant, ce livre n'était qu'un ouvrage sur les découvertes dans les Carpates, très peu instructif à ses yeux.
"Ce que je cherche, ce sont des informations sur ma nature, c'est à dire des ouvrages au contenus relatant des faits et légendes parlant du résultat d'une union possible entre un ange et un démon. Je cherche aussi des parchemins de recensement aux sujets des naissances ayant eus lieux depuis le début de ceci en Angleterre, traitant des naissances à problèmes ou considérée comme œuvre du divin, ou du diable." La grande dame se tut, et se retourna pour faire face à la jeune libraire, un sourire tendre sur les lèvres. "Je n'ai aucun doute sur vos capacités à retrouver ce genre de documents, même affectés par le temps et les âges..."
MacKayla Lane
Noble
Messages : 416 Date d'inscription : 21/04/2013 Age : 28
Sujet: Re: Que le cauchemar commence ─ PV Angelica Gotthelf Dim 6 Juil - 19:05
Que le cauchemar commence.
Dernière édition par MacKayla Lane le Mer 12 Nov - 0:26, édité 3 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: Que le cauchemar commence ─ PV Angelica Gotthelf Mer 27 Aoû - 16:27
La grande Dame eut un sourire amusé en voyant les gestes presque imperceptible venant de la libraire, peut-être pensait-elle qu'elle faisait partie de ces nobles avares et complétement orgueilleux, mais sa majesté n'avait que très peu était ainsi, elle avait parcourue le monde, aidé les plus faibles, surtout s'ils étaient lunatiques, et s'était amusé de par les cultures à se créer un mythe. Elle se doutait bien que ses demandes allaient être complexe à réaliser, notamment parce que la plupart des hybrides étaient un parfait mélange des deux races, quand elle, ses deux moitiés se combattaient sans cesse. Elle avait déjà tenté d'assembler quelques fois ses deux natures, et le résultat avait été plus que dangereux, soit elle était démoniaque, avec les oreilles, les griffes, les crocs et la queue d'un félin, soit elle était angélique, avait les plumes sur sa chevelure, et deux grandes ailes.
Et la seule et unique fois où elle était parvenue à unifier les deux, la puissance qui avait déferlé dans son être lui avait fait peur. Elle avait eut peur de ce qu'elle était devenue, ce monstre couvert de fourrure tachetée, avec ces grandes ailes décharnées, ces griffes plus qu'acérée, ses longs crocs stylisés tigre à dent de sabres, elle n'avait pas eut l'air d'une démone supérieur, mais d'une créature des enfers pire encore que le cerbère. Et sa seule et unique envie avait été de vider de leurs sangs et de leurs entrailles tous ceux qu'elle avait croisé, plus particulièrement les gens à qui elle tenait. Elle délaissa ses pensés funestes et se concentra sur la petite libraire, celle-ci se tapotait la lèvre du doigt, probablement un moyen pour elle de réfléchir.
« Je vois ce que vous cherchez. Il est vrai que ce cas est plutôt rare, Elle annonça tout cela en se dirigeant vers le fond de la boutique Suivez-moi. Je dois bien avoir un livre ou deux. Ceux qui sont vendus dans la boutique restent assez vagues. Tout comme celui-ci, dit-elle en se saisissant d'un livre bleu à la reliure dorée Il décrit les hybrides différents. Mais ne parle pas d’eux en détail. Cela reste vague, mais intéressant. »
Sa majesté se saisit de l'ouvrage qu'elle me tendait, et le feuilletait quelque peu, elle lisait en diagonale, observait les quelques croquis. Pour l'instant, les rares hybrides de créatures se trouvaient parmi les loups et les humains, les vampires et les humains, ou encore, tel Lycaon, qui était un mélange des vampires et des loups-garous. Il y avait aussi quelques croisements étranges, tel que des humains et des créatures animales, soit né d'une zoophilie, soit d'un étrange fait. On ne relatait qu'une naissance provenant d'un ange et d'un démon, et le résultat avait créer un être difforme dont on avait pas eut de nouvelles. Bref, très léger comme information, il n'y avait pas grand chose, juste des suppositions, mais pas d'explication à ce sujet. Sa majesté referma le livre, le conservant cependant entre ses mains gracieuse, et suivit d'un pas très léger et silencieux, bien que toujours accompagné du grelot, la commerçante.
Son immense robe trainait derrière elle, et sa cape de fourrure semblait elle aussi flottait comme sur un nuage. La petite libraire se dirigea vers l'arrière boutique, et la grande Dame la suivit jusqu'à une sorte de sellier, proche d'un grand escalier. De toute évidence, ce qui était entreposé dans la boutique n'était pas les seules réserves de la petite libraire contractante de pacte.
« J’ai le regret de vous dire que vous êtes la première à me demander des recherches pareilles. Pour les parchemins de recensement sur des naissances surnaturelles, voire étranges, je vous avouerai que je n’en ai jamais cherché. Mais il me semble avoir acheté une copie d’une partie d’un parchemin sur des naissances étrange ayant eu lieu en Angleterre. Mais tout cela est rangé dans mon chez moi, a-t-elle ricané bizarrement. Suivez-moi, je vous prie. J’ai probablement quelques livres sur les hybrides, vu que personne en achetait, je me suis permise de les garder pour ma … Consommation personnelle, si je puis dire. »
Le sourire offert par la jeune commerçante était bien suffisant pour que sa majesté comprenne à quel point elle estimait les livres et leurs savoir. Et comme précédemment, la reine se rappela que, qui détenait le savoir, détenait le pouvoir. Il était encore tôt, mais sa majesté Angelica souhait découvrir tout cela rapidement, elle voulait connaitre sa nature, comprendre pourquoi les deux parties d'elle-même ne pouvait s’enchevêtrer sous peine de créer un monstre assoiffé de sang qu'elle ne pouvait se permettre d'être. De plus, elle espérait découvrir autre chose, un moyen de se contrôler sous sa forme pleine, un moyen de devenir tout aussi forte, sans perdre le contrôle de son esprit, car un être démoniaque pensait l'avoir prit comme servante en usant des mots pour la tromper, et bien qu'elle ait cédé, elle avait plus d'un tour dans son sac, et s'il se rebellait en apprenant la supercherie, elle espérait pouvoir le tenir en joute avec cette forme.
Mais autre chose, quelque chose de plus étrange était maintenant dans l'air, comme si sa majesté serait non seulement la cliente la pus importante de cette librairie, mais aussi la dernière. L'odeur de la résignation avait flotté quelques instants dans la boutique, et celle du pacte était toujours présente. Alors, une idée germa, une idée de trouble, puissante et amusante à la fois. Une idée qui risquait fortement de causer du tords à un autre de ces démons, du moins, si elle réussissait. Angelica pensa à la manière de la formuler, si cette petite humaine avait cet air de résignation, c'est que son pacte arrivait sur sa fin, mais sa majesté connaissait un moyen très plaisant de la garder en vie, elle pouvait encore lui être utile, et ce n'était pas un démon, même puissant, qui pouvait l’empêcher de garder une humaine en vie. Alors, tout en suivant la petite commerçante de Noble sang, un sourire manipulateur fleurit sur les lèvres de sa majesté avant de disparaitre derrière une apparence de pure neutralité.
"Vous êtes victime d'un pacte n'est-ce pas? Je le sens autour de vous... Votre vie ne tient plus qu'à quelques fils, et de mon point de vue, c'est un pur gachi... Comment en êtes-vous arrivé là?" Demanda sa majesté, un air compatissant sur le visage.
hors rp:
Désolé non seulement pour le retard mais pour la petitesse, j'ai une petite idée en tête, et je pense que tu la comprendra bien vite. Encore désolé du temps de réponse, bisous!
MacKayla Lane
Noble
Messages : 416 Date d'inscription : 21/04/2013 Age : 28
Sujet: Re: Que le cauchemar commence ─ PV Angelica Gotthelf Jeu 30 Oct - 17:03
Que le cauchemar commence.
Invité
Invité
Sujet: Re: Que le cauchemar commence ─ PV Angelica Gotthelf Dim 20 Déc - 4:28
Sa majesté continua de feuilleter l'ouvrage qui se trouvait entre ses mains gantés, jusqu'au retour de la jeune libraire, mais alors qu'au commencement, l'attitude de celle-ci était désagréable, elle en devint insolente. Les propos de sa majesté avait fait mouche, elle s'était montrée acerbe, et lui avait dit ne pas vouloir se confier à une noble se prenant pour l'être le plus agréable au monde. Un sourire franc se dessina sur les lèvres pâles de sa majesté, qui entrevit quelques vestiges de son passé tumultueux. Les meurtres, les combats, les tricheries, mais aussi l'aide apportée à ceux qu'elle croisait, l'adoption d'Alois, le piège de Claude, et ses querelles hebdomadaires avec sa consœur Victoria. Sa majesté était loin de se croire la plus douce, mais elle se savait intelligente, et reconnaitre les atouts de chacun. Et cette jeune femme, cette vendeuse, était un prodige du savoir et de la lecture, savoir qu'elle était condamnée par un démon avide était frustrant. Le regard hautain que sa majesté sentie sur elle lui rappela immédiatement l'orgueil dont certaines personnes faisaient preuve, même en sa présence. Et un mince sourire amusé vint alors fleurir sur ses lèvres alors qu'elle se saisissait de l'ouvrage proposé par la jeune vendeuse.
Tandis que la jeune libraire fulminait dans son coin sur les propos royaux que Madame avait tenue à son égard, Angelica se permit de feuilleter le second livre qu'elle tenait entre ses mains. Le titre lui avait paru étrange insolite même. Intriguée, elle se focalisa d'abord sur le sommaire, préférant éviter de perdre son temps en recherches inutiles. Et surprise, son regard mordoré se focalisa sur l'un des derniers titres Damnation des anges pêcheurs. Les sourcils froncés, elle ignora superbement la vendeuse, et feuilleta l'ouvrage jusqu'à la page concernée. Avide de connaissance, les quelques propos qui la firent frémir étaient inscrit en rouge Damnée sera l'engeance des anges percheurs, et leur progénitures, et elle sut que l'ouvrage était celui qu'elle recherchait. Le seule véritable problème à présent, était l'impatience et l’inquiétude qui naissait au creux du ventre de sa majesté. La Reine fit quelques pas, reprenant rapidement son stoïcisme naturel et son regard impérial emplit de douceur.
"Cet ouvrage me sera en effet bien plus utile que le premier que vous aviez trouvé, je vous le prends..." Elle était restée froide, mais la violence avec laquelle elle se retenait de crier était encore palpable.
Si l'ouvrage disait vrai, alors, de par sa mère, elle était désormais maudite. Était-ce là la dangerosité macabre de son pouvoir lorsqu'elle unissait ses deux natures? Finalement, elle l’espérait, car cet effet pouvait encore être neutralisé ou du moins, réprimé, tandis qu'une stérilité due à une malédiction divine, ne pouvait s'effacer. Un profond soupir de douleur s'échappa d'entre les lèvres de l'hybride, alors qu'elle s'approchait du comptoir. Mais rapidement, un souvenir récent lui vint en mémoire. Cette odeur de résignation qui avait embaumer l'air quelques instant, cette odeur annonçant la fin d'un pacte, la mort de cette jeune libraire à l'intelligence si raffinée. Elle s'était jurée de la sauver, pour son bien être à l'humaine, mais aussi pour ses affaires, et le peuple en soit. Qui détenait le savoir, détenait le pouvoir, et vu l'ignorance humaine, perdre un être de connaissance devenait une véritable plaie. Plissant ses lèvres pâles, Sa majesté embraya la conversation de nouveau sur le sujet du pacte, mais cette fois-ci, avec bien plus de franchise et de froideur, puisque l'humaine réagissait mal à sa "compassion".
"Pour ce qui est de votre pacte arrivant sur sa fin... Je ne doute pas de la prise de vos responsabilité, et les raisons qui vous ont poussée à le commettre m'importe peu, mais je continue de songer à cela comme un pur gâchis. Le monde est ignorant par nature, et si les rares savants disparaissent les uns après les autres, alors autant faire une croix immédiate sur l'avenir..." Elle fit une pause, en profitant pour sortir la petite bourse qui était accrochée à l’intérieur de sa cape. "C'est votre choix, et en soi, je ne puis que vous influencer sans vous ordonnez, mais sachez simplement que j'ai les moyens de rompre un pacte démonique, et que je serais ravie de le faire pour vous, quand bien même vous n'aimez pas mon rang. Et à vrai dire, j'ai tendance à me rebuter de certaines convenances de l'époque et à favoriser l'existence d'une élite, mais si vous préférez mourir, je ne puis m'interposer." Elle lui offrit alors un sourire parfaitement naturel, à la fois tendre et amusé. "Combien vous dois-je?"
En attendant une réponse - que ce soit le prix de son achat ou bien pour sa proposition - La Reine se perdit dans ses pensées. Certes, elle devait fournir un Héritier, et Alois était tout à fait digne de ce rôle, c'est pourquoi son statut de Lunatique avait été immédiatement honoré, mais son désir de pouponner était devenu de plus en plus fort avec le temps. Instinct félin d'avoir sa propre portée, dirait Rindo, mais elle ne pouvait pas l'expliquer. Peut-être était-ce là le désir de pouvoir transmettre ses gênes et ses connaissances? Alois était déjà bien grand, et elle ne pouvait réellement l'éduquer, seulement l'aimer plus que tout. Et ensuite, son précieux petit prince ne partageait pas sa nature, ce qui était parfois un sérieux problème, il ne pouvait pas la suivre partout, ne pouvait pas se permettre certaines choses - quand bien même il le fasse, au péril de sa vie.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Que le cauchemar commence ─ PV Angelica Gotthelf