L'automne commence son cycle. Adieu l'été. Non Lena ne l'a pas vu sur son calendrier mais en voyant les feuilles de la forêt se colorer et quitter leur arbres, elle comprends que la douce saison allait peu à peu s'échapper laissant place à la froideur des basses saisons. Son château allait de nouveau retrouver son aspect glauque et effrayant semblable aux histoires pour apeurer les petits enfants. Etrangement son château lui fait penser physiquement au château de la Belle et la Bête, son livre de fiction préféré.
Lena vit seule dans son château depuis pas mal d'années, elle se lassait de cette solitude. Elle a bientôt terminé de lire presque tout les ouvrages de sa bibliothèque personnel réunissant tout ses bouquins préférés. Elle se demanda s'il fallait qu'elle engage une domestique, un majordome ou encore une gouvernante. L'habitation devenait de plus en plus poussiéreuse comme dans les ruines ou les manoirs hantés. Elle n'aime pas cela, elle sait faire le ménage mais le faire seule dans une habitation comme celle-ci est impossible. Il lui faut quelqu'un à son service.

Pendant ce temps elle se promène sur les balcons admirer la forêt changeante. Quelque chose attira l'attention de la duchesse. Elle vit une silhouette au loin entre les arbres. Encore un humain qui s'est perdu et qui va surement être effrayé par l'apparence terrifiante de l'enceinte.

J'en ferai peut être mon goûter, laissa supposer la vampire en tâtant du bout de sa langue les canines pointus, je me demande comment il a pu arriver ici.

L'être se rapprochait de plus en plus du château, Lena Carter se demandait comment allait tourner les évènements. Ça la distraira pendant au moins un minimum de minutes.

Quelques minutes durant, elle continua a écouter la douce et mélancolique mélodie...Puis, tout a coup, elle n'entendis plus rien a part le délicat bruissement des feuilles que le vent agitait. Zalys continua a observer avec admiration la splendeur du bâtiment avant de s'apercevoir que la porte principale s'entrouvrait. A travers la petite fente s'écartant au fur et a mesure, elle distingua peu a peu une silhouette féminine ressemblant à s'y méprendre avec celle du balcon. Elle regarda plus attentivement et l'ombre sortis de l'obscurité comme des ténèbres. Une jeune fille d'une dizaine d'années, toute vêtue de noir, sa robe d'été s'arrêtait quelques centimètres en dessous ses genoux. sa chevelure châtain, allait de paire avec la couleur rosée de ses joues. quoique plus jeune, elle paraissais plus grande que Zalys de quelques mesures tout au plus. A part la couleur de ses joues, elle ressemblais a s'y méprendre a la demoiselle du balcon. cette dernière s'avança d'un pas lent et calme avec probablement une petite pointe de méfiance. Plus elle avançais, plus on distinguait les traits fin de son visage, la finesse de ses mouvements ainsi que la pâleur dont elle commençais a force de regarder la blessure de son interlocutrice : la vue du sang la perturbait probablement. Arrivée au portail, elle s'adressa calmement a l'ange:
"- ......Bonjour... Qui êtes-vous ?... D'habitude personne ne vient ici... D'ailleurs je ne vous connais pas... !!! Je suis désolée !!! J'ai oublié de me présenter ! C'est indigne de ma part !!! Je suis mademoiselle Carter ! Lena Carter !! Et... Je... Enfin, je-j'habite dans ce château....."
Puis, rougissant a chaque palpitation un peu plus avant de devenir presque écarlate:
"Voulez-vous rentrer ? Je vois que votre main est souffrante ! C'est surement à cause de la porte, veuillez me pardonner..."
Zalys répondis a mi- voix:
"Euh...bonjour(*s'incline*), je me présente, je suis un ange domestique sans maitre. Je parcours les routes qui bordent Londres dans l'espoir d'en trouver un qui voudrais bien de moi. Je constate que vous n'en avez encore. Permettez moi de vous proposer mes service."
Après cette petite introduction, elle refusa poliment d'un geste de la main l'invitation a se faire soigner.
"Ma maladresse m'a blessée, je ne voudrais nullement vous importuner en me soignant chez vous."

Lena au visage d'enfant secoua la tête telle une gamine, prit un air renfrogné et s'adressa à l'ange imitant cette expression de caprice si commun chez les gosses ayant à peine atteint l'âge de raison.

Hors de question ! Si vous voulez être à notre service, le maître est responsable de la santé de ses employés ! Ce n'est pas parce que les seigneurs habituellement se contre-fiche de leur esclaves que l'on doit faire de même ! Mes parents s'occupaient très bien de leur domestique alors vous aussi on vous soigneras !! Ce n'est pas bien de laisser votre main souffrir en silence sinon ça va mal cicatriser et vous risquez d'être malade...

Après ces mots, la vampire prit le bras de cet "ange" et la força à entrer dans la demeure, traversant quelques pièces poussiéreuses, des rideaux en ruine, déchirés. Décidément il fallait franchement qu'elle fasse le ménage. Une fois arrivée dans ce qui était sencée être la salle de bain, Lena sortit d'un placard, un bandage blanc qu'elle entoura et serra suffisamment fort pour stopper le saignement. Sans qu'elle se rendit compte, la duchesse avait perdu son masque d'enfant. Le fait que cet ange soit blessé la gênait, elle ne souhaitait pas qu'elle blesse quelqu'un. Une fois le pansement fait, non sans quelque indélicatesse, elle ressongea à ce qu'avait dit la jeune fille. Elle était un ange... Un ange... C'est tellement étrange. On ne voyait ça que dans les histoires... Bon certes elle aussi elle n'était pas sencée exister puisqu'elle était une vampire mais bon. Elle parla pour elle-même mais aussi pour la fille en face de la duchesse tout en regardant la main bandée.

Tu es un ange alors ? J'ai un peu du mal à y croire. Comment savoir si tu ne mens pas ? Tu es courageuse de proposer tes services à n'importe qui, je pourrai te faire du mal ou quoique ce soit.

Imitant le comportement et la voix d’une jeune demoiselle humaine dans une boutique quand un de ses parents, dans l’incapacité de payer lui refuse un jouet. Ce comportement si étrange aux yeux de Zalys lui était à présent si commun tant elle avait assister a la scène à son arrivée dans al grande ville. La jeune fille répliqua :

Hors de question ! Si vous voulez être à notre service, le maître est responsable de la santé de ses employés ! Ce n'est pas parce que les seigneurs habituellement se contre-fiche de leur esclaves que l'on doit faire de même ! Mes parents s'occupaient très bien de leur domestique alors vous aussi on vous soigneras !! Ce n'est pas bien de laisser votre main souffrir en silence sinon ça va mal cicatriser et vous risquez d'être malade...

Avec la même détermination elle pris l’ange par le bras et l’entraîna à l’intérieur de la bâtisse. Au fur et a mesure de la progression la créature céleste eu le loisir de découvrir l’intérieur. Loin de s’opposer a la façade il lui ressemblais mais était à la fois très différent. Les salles spacieuses se succédaient toutes encombrées de bibelots anciens couverts de poussière, les fenêtre toutes couvertes d’épais voilages décolorés offraient une vue sur le splendide jardin de la propriété. La douleur s’amplifiait peu a peu et finis par être insupportable. Essayant de faire bonne figure elle lutta et ne grimaça pas. Arrivée dans une pièce, sa guide la lâcha et partis en direction d’une étagère et y retira une caissette blanche marquée d’une croix rouge. Sortant un rouleau blanc, elle banda la main blessée en serrant juste assez. Observant soigneusement le visage de son infirmière, elle vit que les yeux qui avaient une expression si enfantines quelques minutes avant avaient pris un air plus grave presque mélancolique. Sa peau précédemment rosée était devenue pale, elle ressemblais désormais à la première personne qu’elle avait vu : celle du balcon. Plus de doutes c’était bien elle. Puis rangeant la mallette elle pris parole :

Tu es un ange alors ? J'ai un peu du mal à y croire. Comment savoir si tu ne mens pas ? Tu es courageuse de proposer tes services à n'importe qui, je pourrai te faire du mal ou quoique ce soit.

Elle pris un air posé et, la regardant lui répondis :
Après tout ce qui m’est arrivé, le danger ne me fais plus très peur. Vous auriez voulu me faire du mal, vous ne m’auriez probablement pas soigné ainsi. En ce qui concerne vos doutes, je pense que cela doit de diviser en deux parties : les anges existent-ils vraiment ? et Si oui, en est elle réellement un ? Vous n’êtes pas humaine comme vous l’avez sûrement remarquer, ce n’est pas non plus mon cas. Ceci est probablement plus parlant pour vous.
Tout en disant cela, elle relevait les rideaux, et passant pas la fenêtre arriva dans le jardin. Porta son interlocutrice a l’extérieur et sans la lâcher lui mis les mains devant les yeux le temps de déployer ses ailes. Entourée de son plumage blanc, elle la laissa enfin retrouver la vue.

La petite Zalys obscurcit les yeux de la vampire sans prévenir. Elle la prit dans ses bras et passa par la fenêtre. Lena se laissait faire, les mots qu'avaient prononcé la-dite "ange" la déconcertait. "Si Lena le souhaitait vraiment elle lui aurait déjà fait du mal depuis le début" ? Elle riait intérieurement, et si la vampire en réalité souhaitait plutôt jouer avec celle-ci ? La poignarder dans le dos ou autres ? Pourtant les paroles de celle-ci la caressait dans le coeur. Sa voix si douce et si chaleureuse... Elle était capable de lui faire confiance sans problème. Elle se souvenait d'une personne avec cette mentalité mais elle ne se souvenait plus de qui. Cela commençait à remonter à loin depuis qu'elle s'était retiré du monde.

Une fois dans le jardin, Zalys lui laissa recouvrer la vue. Son jardin était toujours aussi beau et intacte contrairement au château qui s'est défraichit mais cependant elle vit quelque chose qui lui était encore plus merveilleux. Elle était vraiment un ange, la fille blonde au plumage immaculée était devant elle avec un sourire doux, chaud, et aimante. Tout comme son regard à la fois inquiet mais confiant. Un peu comme le regard... De...
Oui elle se souvenait à qui l'ange ressemblait tant. Comment avait-elle pu oublier ? Les jambes de la vampire ne tenait plus. Elle était si lumineuse, éclairée par le soleil. Sans même qu'elle puisse se contrôler, les larmes, ces cristales liquides. Elle commença à sangloter. Les chocs et les douleurs qu'elle avait encaissé en retenu au maximum s'échappait. La seule chose qu'elle eut arrivée à articuler était...

... Maman...

Lui découvrant les yeux, Zalys fit un petit sourire qui semblais de paire avec sa nature. La jeune demoiselle, toujours près d’elle la regarda au début d’un air perplexe puis, sans raison se mit a trembler de tous ses membres avant de tomber en sanglots.
Inconsciemment, elle l’a pris dans ses bras et la serra tendrement à la taille.A travers les larmes on pu y déceler de la tristesse et de la joie. Tous ses sentiment mêlés formaient un ensemble parfait et pourtant si contradictoire. Cette harmonie rappela à Zalys une partie de ses souvenirs anciens datant d’avant son exclusion du Ciel. Ce doux paysage nuageux, ces douces courbes…a cette idée sa vision se brouilla et des larmes se formèrent. De douces larmes chaudes coulèrent le long de ses joues avant de se rejoindre au menton. Dans cette symphonie de larmes, on parvient à ouïr le son mélodieux d’une enfant en pleurs le seul mot que l’on pu distinguer fut : Maman…

Au début, elle ne compris la raison de ces mots puis, réfléchissant un peu plus elle compris que le douce enfant la prenais pour sa mère. Même si elle avait beaucoup appris de son exil sur terre, n’en ayant jamais eu elle ne pu comprendre la raison de ces larmes.

Une jeune demoiselle pleurant à chaudes larmes, une créature ailée la serrant autour de la taille…autour de cette scène peu courante, le temps sembla comme arrêté. Le vent cessa laissant place a un silence immaculé, presque inquiétant. Quelques plumes tombèrent sur le sol. Zalys, se baissant légèrement en ramassa une propre et sécha avec le doux instrument le visage de l’enfant. De grands yeux s’ouvrirent, leur teinte semblais différente…

D’un ton triste, au bord des larmes elle annonça :
"-Malheureusement, je suis dans l’obligation de vous annoncer une bien mauvaise nouvelle."