« Bonjour !
Je m'appelle Opale Cantate et l'on me surnomme Surnom. Je suis né le 22 mai à Londres, ce qui me fait 18 ans. Je suis une Femme. Je suis Hétéro et actuellement Célibataire . Mon principal défaut est ma naïveté et ma qualité majeure est gentillesse. »

Vocaloid.

Les cheveux longs, et lisses, elle les attache souvent en une longue tresse. Elle ne s’occupe pas vraiment de son physique.  Du moins, cela lui importe peu. Ses grands yeux rouges sont cachés derrière une frange blanche. Non, elle n’est pas un monstre. Et c’est loin d’être un démon. Elle est albinos de naissance. Cette situation est dure. Sa peau étant pâle, elle supporte mal le soleil. Lorsque cette femme sort, elle ne se sépare jamais de son ombrelle. Ses vêtements n’ont pas de couleurs, ou alors peu. Elle est souvent vêtue de noir, ou de blanc, avec de la dentelle. Ou alors, de bleu pâle. Sa couleur préférée. Car elle se rapproche de ses cheveux. Bien entendu, elle ne porte que des robes. Les bijoux ? Il n’y en a pas. Elle pourrait les briser trop facilement. Autrefois, sa mère la grondait dès qu’elle devenait loup. Elle déchirait ses vêtements, ce qui déplaisait à son ascendant.
Son physique est semblable à celui d’une poupée. Son apparence de porcelaine attire bien des regards. Et en intrigue plus d’un. Ces couleurs inhabituelles intéressent quelques personnes. Elle est plutôt plate, ou du moins, a peu de poitrine. Ce n’est donc pas cela qui attire les regards. Mais elle ne sort que trop peu pour que l’on la connaisse.
Elle n’est ni trop grande, ni trop petite, mais ses vêtements ne sont pas habituels. Ils ont un style assez étrange. Etant souvent chez elle, elle cherchait souvent un passe-temps, et donc se confectionnait ses propres robes.  Ses parents n’aiment pas lorsqu’elle est dehors, ou lorsqu’elle joue trop longtemps alors qu’il y a du soleil. Malgré leurs peurs, ils la laissent parfois partir un peu. Elle avait bien droit de se promener.

En ce qui concerne son côté animal, elle ressemblait fort à un loup. Du moins, ceci est tout à fait normal. Après tout, cela était dans son sang. Plutôt grand, il semble plus robuste que sa forme humaine. Ou alors, elle avait une certaine force qui ne se voit pas physiquement. Sa robe est aussi blanche que sa chevelure. Ses yeux aussi rouges que des larmes de sang. Pourvue de grandes ailes blanches, comme vous l’avez deviné, elle peut voler. Bien qu’elle n’ose pas s’aventurer trop haut. Etant plutôt d’une grande envergure, elle préfère le sol.

Cette jeune femme a un caractère bien précis. On pourrait trouver cela cliché, mais elle est assez timide. Réservée, elle est souvent dans son coin, et parle peu. Elle n’aime pas être le centre d’intérêt d’une conversation. Elle ne sort que rarement de chez elle. Elle a trop peur que l’on découvre ce qu’elle est réellement. Mais elle s’ennuie beaucoup. Elle passe son temps à coudre, tricoter, lire, ou broder. Ses passe-temps sont nombreux. Physiquement, elle est plutôt faible. Elle n’essaie pas de se muscler plus que cela.
Maladroite, elle n’ose pas aller vers les autres. Elle n’est pourtant pas rejetée, mais faire le premier pas la met mal à l’aise. Pourquoi ? Aller vous approcher d’un inconnu en ayant du sang loup, et étant albinos. On pourrait aussi dire qu’elle est très proche de la nature. Du moins, lorsque le soleil ne se montre pas trop, ou qu’elle a une ombrelle, elle sort et se rend en forêt. Elle aime courir sous sa forme de loup.
Elle aime sourire face à la nature. Elle n’a que peu d’amis, et aimerait faire la connaissance d’autres personnes. Malheureusement, sa mère la tenait à l’écart des autres. De peur de devenir un loup devant eux. Elle voulait la protéger. Fort heureusement, elle lui avait appris à être indépendante chez elle.

Bon, alors, commençons par le commencement. Je conçois qu’il est difficile de s’imaginer une personne mi-ange, mi-louve. Alors je vais vous conter l’histoire de mes parents. Afin que vous compreniez un peu mieux le tout ; Tout débute dans une soirée d’hiver, dans une contrée loin de Londres. Un village a découvert qu’un loup se cachait parmi les villageois. Aussitôt, ils se mirent à sa poursuite, le chassant avec des fourches, du feu, et autres objets tranchants.
Ils ne voulaient pas que le chasser. Non, loin de là. Leur but était de le tuer. Afin qu’il ne revienne jamais plus sur leur terre. Mon père avait pris son apparence de loup afin de fuir plus rapidement. Un animal est toujours plus rapide qu’un humain, n’est-ce pas ?
Malheureusement, ils avaient aussi des chiens qui s’attaquaient à lui. Mes parents m’ont épargné les détails sanglants. Mais cette histoire, je leur demandais souvent. J’aimais qu’ils me la racontent. Les chiens, et les villageois le poussaient droit vers une falaise, espérant qu’il sombre dedans, et disparaisse à jamais.
Mon père s’en est vite rendu compte. Mais il n’avait plus le choix. Il savait que sa vie allait se terminer dans ce ravin. Dans une chute sans fin.
C’est là que ma mère fait son apparition. Réveillée, et interloquée par  tout ce bruit, elle vivait dans une modeste petite maison, près du ravin. Elle aussi s’était mêlée à la foule. Elle devait cacher sa véritable identité. En sortant de chez elle, vêtue d’une longue capeline. Elle voulait se faire discrète pour voir ce qui se passait. Elle fut surprise de découvrir un loup, ensanglanté. Haletant, il était au bord de la falaise, hésitant entre sauter et se laisser simplement tuer à coup de pierres, de fourches, et de crocs.
Ma mère avait un faible pour les loups. Enfin, ils faisaient partis de ses animaux favoris. Elle ne comprenait pas pourquoi un village entier s’en prenait à un seul et même loup. Un sentiment d’haine s’est emparé d’elle. Le loup finit par être poussé dans le vide. Aussitôt, ma mère a plongé. Elle a déployé ses grandes ailes, cachant un peu mieux son visage derrière sa grande capuche, et a rattrapé l’animal en vol.
Elle ne remonta pas tout de suite, se réfugiant à l’intérieur de l’un des trous présents dans la falaise. Elle attendit que cela se calme là-haut. Que les villageois rentrent chez eux. Fort heureusement, cela ne dura pas longtemps. Elle put ramener mon père chez elle afin de le soigner.
Il n’était pas gravement blessé. Ses plaies n’étaient que superficielles. Mais malgré tout, il avait besoin de repos. Et elle lui avait interdit de sortir de sa maison. Cette dernière était trop près du village, et elle craignait que l’un d’eux ne retombe sur le loup. Ils connaissaient aussi sa forme humaine.
Elle finit par lui demander pourquoi il était poursuivi par toutes ces personnes. Elle avait bien compris qu’il y avait quelque chose d’étrange chez ce loup. Et, finalement, il finit par parler. Par lui raconter ce qu’il s’est passé. C’est souvent face à un inconnu que l’on trouve une certaine facilité à se dévoiler, à parler.
C’est plutôt ridicule comme début de roman d’amour, n’est-il pas ? Pour ma part, petite, je ne cessais de grimacer en les entend me raconter cette histoire et se lancer de langoureux regards.
Pour en revenir à l’histoire, ma mère comptait le laisser partir dès qu’il serait rétablit. Mais, au fil des jours, ils ont appris à se connaître, à s’apprécier, à s’amuser. Peu à peu, ils se découvrirent l’un et l’autre. Et, comme vous vous en doutez, des sentiments ont fait leur apparition. Ils ne pouvaient plus se quitter. Nuits et jours.
Un matin, Maman est tombée malade. Elle se sentait mal, chaque matin. Elle vomissait. Il lui arrivait de faire des malaises. Ils ont vite compris qu’elle attendait un enfant. Hm, oui, c’est bien moi. Il manque des détails dites-vous ? Eh bien, allez raconter des détails à une enfant qui ignore presque tout de la vie. Vous la dégoûterez à jamais ! Mes parents ont préféré omettre ce passage pour le moment.
Le village qui avait chassé mon père s’agrandissait de jour en jour. Mes parents ont décidé de déménager. Ils pensaient que chercher un lycanthrope et un ange dans un endroit très peuplé serait plus difficile que dans un endroit perdu, et peu peuplé. Leur destination, vous l’avez deviné ; Londres.
Chacun ont trouvé un petit travail là-bas. Et j’y suis née. Au départ, mes parents furent surpris de voir les couleurs que je portais. Mes cheveux étaient d’un blanc éclatant, et mes yeux, rouges. Un rouge clair. Ils m’ont fait naître dans la maison. De peur que je naisse sous forme de loup, ou avec des ailes. Ils ignoraient tout de comment cela allait se produire. Ils ignoraient même qu’avoir un enfant avec un lycanthrope, et un ange était possible.
Et voilà. Une mi-louve, mi-ange albinos est née. Mais, enfant, j’ai eu très peu droit de sortir. Vous devinez pourquoi. Déjà qu’une personne aux cheveux blancs, et aux yeux rouges était très rare, et attirait des regards surpris. Alors si en plus, elle se laissait aller et se transformait en louveteau avec des ailes devant des humains. Ils paniqueraient et tenteraient sûrement de la tuer. Enfin, ici, de me tuer. Voilà pourquoi je ne suis sortie que peu.
Chaque jour, mes parents me répétaient que les endroits où je pouvais laisser libre court à mon instinct sont la maison, et la forêt. Et encore, il fallait faire très attention. La nuit était le meilleur moment. J’aimais beaucoup la nuit. Car je me sentais libre à ce moment-là.
Ho, croyez-moi. Je n’en voulais pas à mes parents de m’interdire de sortir. Certes, je m’ennuyais beaucoup à l’intérieur, mais j’y ai appris pleins de choses. De plus, lors de la saison où le soleil brille énormément ─ l’été ─ je mourrai de chaud. Cette chaleur m’étouffait presque. Je dormais sur le sol, sur le carrelage froid. Je dormais tout le temps. La chaleur m’épuisait. Voilà pourquoi ma saison préférée était, et reste, l’hiver.
Tout le monde s’amuse en hiver, n’est-ce pas ? Le sol est froid. On peut faire de la buée avec sa respiration. De plus, la neige me rappelle mes cheveux. Mes parents me laissaient sortir plus tôt en hiver. Je me rendais en forêt pour me rouler dans la neige. Ce blanc, si pur, si beau. Ces nuages gris. Ces eaux cristallisées par le froid. Et ces flocons. Ces magnifiques flocons aux multiples formes. Chacune sont belles.
Enfin, ne nous attardons pas sur les détails. J’ai grandis dans le secret. Là est le plus important. Je sors rarement. Et maintenant que j’ai 18 ans, je suis quand même assez cultivée, et douée pour confectionner des robes. J’essaie de construire une affaire. Cela est difficile. Rude. Voyez-vous ? Ma mère m’aide parfois, lorsqu’elle est libre. J’espère ouvrir une boutique un jour ou l’autre. Je me prépare déjà à ce grand jour.