MES BOTTES PRODUIRENT UN SON SOURD, en touchant les pavés de la ruelles sombres. Les pans noirs de mon large manteau retomba le long de mes jambes. Je descendais enfin dans les ruelles de Eastside, après avoir parcouru les toits de la capitale pendant de longues minutes. J'observai l'allée crasseuse : la boue recouvrai une bonne partie du pavage troué par endroit ; un mendiant , aux vêtements crasseux semblables à des loques, tendait sa main, en vain, pour quémander un peu de monnaie. Glissant d'un pas léger vers lui, je laissa tombé quelques sterling dans sa main. Le tintement du métal fit naître dans ses yeux une lueur à la fois de contentement mais aussi d'avidité. Il ramena prestement sa main contre son torse et fit glisser les pièce dans une poche interne de son vêtement. Mon oreille cru percevoir le murmure d'un «
Merci » au quel je répondis, sans m'en rendre compte «
Þetta er neitt ». Je continuai d’avancer dans la torpeur de ses rues sales à la recherche d'une boutique précise.
Après plusieurs minutes de marches, je tournais pour m'engager dans une sorte de rue plus ou moins commerçante. Les commerces avaient les vitres fendues ou brisées, les portes défoncées, l'écriteau couvert de saletés ; la plupart avaient mis clef sous la porte. Les seuls encore restant étaient une droguerie , à la vitrine jaune de grasse, un épicier et enfin une boulangerie , dont la cheminée laissez s'échapper une fumée grisâtre qui s'ajoutait à celles des usines proches. Des enfants jouaient à quelques jeux dont seuls, eux, connaissent les règles. L'éclat des rires se mêlaient aux bruits alentours, formant un cohue de sons quelques peu mélodieux. Une fois devant la boulangerie, je poussai la poignet, ainsi que la porte , et m'introduit dans le commerce. La boulangère, une bonne femme d'une quarantaine d'années, se tourna vers moi et m'adressa un sourire chaleureux. M'ayant reconnu, même si ce n'est que la troisième fois que je vint ici, elle me demanda jovialement :
« Bonjour Sieur. Vous venez pour la même chose que la dernière fois ? »
J'acquiesçai silencieusement et l'observai alors qu'elle partie chercher un paquet dans l'arrière boutique. Le paquet que je venait chercher était un sac remplis d'environs deux kilos de petit pains. Que puis-je faire avec autant de pains me demanderez-vous ? C'est juste un moyen de garder le peu d'humanité qu'il me reste....C'est une amie qui m'avait conseillée de faire cela quand je lui ai fait part du fait que je prenais de plus en plus de plaisir à tuer et massacrer. Je tendais une somme d'argent à la vendeuse, revenue entre deux de mes pensées, et récupérai mon sac. Une brise fraîche soufflait à présent dehors ; j'en profitais pour inspirer les odeurs alentour : Rien d'anormal , détritus en putréfaction, odeur d'huile de machine, sang.... Les odeurs habituels de ce quartier en somme. Je pris la direction d'un petit parc proche, l'un des rares espaces verts que j'ai croisé actuellement.
Comme les fois précédentes, le parc était emplis de bambins jouant dans l'herbe et la terre. Trois ou quatre femmes les surveillaient en jacassant. M'approchant des enfants, je commençais à distribuer un à un les petits pains, ajoutant un livre sterling. Les femmes m'observaient d'un œil critique mais je n'en pris pas garde, continuant ma tournée. Lorsque tous furent servir et que mon sac fut vide, je m’asseyais dans l'herbe et les observais jouer. Je me sentais heureux d'avoir aider ces enfants au moins un petit peu. Après quelques heures, je relevai et passai à la seconde partie de ma
charité dans ce quartier, en me dirigeant vers une partie encore plus sombre de l'endroit.
Un, deux, trois, quatre et cinq. Décidément , aujourd'hui semble être une bonne journée. J'observai attentivement les cinq hommes devant moi. A peine avais-je marché pendant deux minutes qu'ils me sont tombés dessus avec la volonté de soutirer l'or que je possède. L'un d'eux m'a peut-être vu sortir de la boulangerie, les bras chargés et a prévenus ses petits camarades. Au moins, je n'avais pas à chercher longtemps. Mon œil vira du bleu lapis-lazuli à un bleu glace proche du blanc. Je me mis en garde avec un sourire au lèvre. Le premier homme s’élança vers moi avec une matraque en bois , improvisée. Je m'en saisis et fit force pour le lui arranger, le laissant chancelant à coté de moi. Un de moins. Je fis faire à l'arme une rotation afin qu'elle se trouve à la verticale du dos de l'homme et , d'un geste preste, je l'empala avec la barre. Il hurla de douleur et finit d'agoniser au sol. Le reste des hommes me fixèrent abasourdis par la scène. Je fonçais sur eux sans attendre. Et trois de moins. Ma main gauche se posa sur le crâne d'un des hommes pendant que la droite attrapa la tête de son voisin proche. Je ramenai mes mains aux centre devant moi, comme pour applaudir. Lorsque les crânes entrèrent en contact la force du choc broya les boites crâniens ensemble : la cervelle se mélangea en une sort de bouillis rosâtre. Ils tombèrent au sol, formant un siamois aux niveau de leur tête unie. Je sentais tout les fibres de mon être frissonnaient de plaisirs et de joies face à cela. J'en ronronnerai si j'étais un chat. Tuer est l'une des rares chose qui me provoque autant de plaisir. L'un des voyous tenta de fuir ; il arriva au coin d'une rue lorsqu'il sentit ma main se posais sur l'arrière de son crâne. D'un mouvement assez lent -pour les vitesses que je peux déployer- , je fit parvenir sa tête contre le coins d'un mur. Son front commença à saigner. Puis je recommença l'opération jusqu'à ce que son crâne soit fendu en deux ; son contenue se déversa le long de son visage meurtri. Je jubilai. Plus qu'un. Je fis volte face et souriais au dernier homme, qui avait dégainé un couperet rouillé.
Slice his throat with a rusty cleaver . Il se mit en garde avec sa lame. Je fondai sur lui en quelques dixièmes de secondes. En deux battements de son cour, je posa ma main sur le métal rouillé et lui cassa le poignet pour m'en saisir. Puis en deux autres battements, je lui entailla le corps à de nombreux endroits, dessinant de longs sillons rouges dans sa chaire. Je lui enfonça enfin la lame dans la cuisse. Les cris de douleurs et de souffrances qu'il produisait, remplient l'air et couvrit tout autres bruit. Fin. Cela me fessait un bien fou ; je me boirai bien une petite coupette de cette boisson que mon amante nommé Champagne. Soudain, une odeur étrangère me parvint. Je me redressa de tout ma stature et murmura d'une voix vide de toute émotion :
« Hver er þar?, dis-je dans ma langue maternelle, Je sais qu'il y a quelqu'un, Montre toi »
Mon œil repris des couleurs plus normale et devint d'un bleu clair.