Cher Père. ─ Une lettre d'Adieu.Cher Père,Je vous écris pour vous faire mes adieux. Je risque de vous quitter à jamais. De ne plus jamais vous revoir. De ne plus jamais vous écrire. C’est triste, mais il en est ainsi. Comment vous expliquer … Vous souvenez-vous de ma promesse faite à Alina ? Je pense pouvoir tenir mon engagement. Mais je crains d’avoir, en retour, une obligation. Ceci est donc une lettre d’adieu. J’aurai aimé pouvoir vous revoir au moins une dernière fois. J’aurai aimé pouvoir vous embrasser fort. Vous serrez dans mes bras. Mais le destin ne semble pas être du même avis. Après tout, le hasard n’existe pas. Tout est inéluctable. Ridicule, n’est-ce pas ? Depuis le début, mon chemin est tracé. Et je cours droit dans une tombe.Ne vous inquiétez pas. J’ai vengé votre fille. Vous pouvez dormir en paix. J’ai trouvé le coupable. Le choix a été bien dur, vous savez ? Ce fut horrible. J’étais déchirée. Mon intérieur était scindé en deux. A vrai dire, je crois que je le suis encore. Mais vous n’avez plus à vous en faire. La mort est quelque chose de si doux comparé à ces souffrances. Avez-vous déjà dû faire un choix qui impliquerait de graves conséquences, Père ? Sûrement. Les regrettez-vous ? Peut-être que le seul choix que vous regrettez, et haïssez, est celui d’avoir envoyé Alina à Londres. Pour ma part, je ne regrette pas votre choix. Sans vous, je n’aurai pu me rendre en ce lieu. Sans elle non plus. Mais je n’irai pas jusqu’à me réjouir de sa mort. Comment vous dire … Vous aurez droit de me haïr. De me détester après cela. Mais grâce à elle, à ma venue à Londres, j’ai pu rencontrer un homme merveilleux. Je ne vous en ai jamais parlé par le passé car j’avais peur de vous l’annoncer. Il s’appelle Grent Geinmiin. Il est plus grand que moi. Et il lui manque un œil. Je l’ai rencontré dans la librairie que je tiens. Nous nous sommes rapidement plu lui et moi. Je voudrai pouvoir vous le présenter. Ô comme j’en ai envie. NON FINI Bienvenue chez moi.A suivre...