Suite à mes mots, Charlie tournait sa tête en ma direction.

-Oui, bien sûr...

Nous reprîmes le chemin de retour, qui fut tout de même plus long, surtout quand le silence règne entre deux personnes. Je valsais dans mes pensées songeant que l'après-midi s'était déroulées assez rapidement que je n'ai pas vu le temps passée, surtout en de bonne compagnie. J'ai rencontré mon grand-frère qui va tenté de me protéger contre mère, j'ai finalement vu sa fiancée tout à fait adorable, une vieille connaissance de Charlie que je suis sûr qu'un jour ils allaient finir par être ensemble, même si elle a l'âge de se "marier", d'autant plus qu'elle n'est pas complètement humaine... Peut-être devrais-je le dire à Charlie ? Peut-être pas, je ne vais pas trop me mêler de ce qui ne me regarde pas...

- Je vous ai dit que ma famille habitant en France allait nous rendre visite ? Ils arrivent dans une semaine.

-Non, vous ne me l'avez pas dit, mais maintenant si. C'est formidable de voir sa famille, dans une semaine ? Ce n'est dans pas très longtemps, plus que quelques jours...

Dis-je en souriant doucement détournant légèrement mon regard. Une famille, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que c'est réellement une famille réuni, qui s'aiment et qui se comprenne ? Je n'ai jamais vraiment connu ce genre de sentiment, peut-être un peu dans ma jeune enfance, mais en grandissant mon père avait changé, mère aussi, sans parler de mon frère. Je n'ai jamais connue mes grands-parents des deux côtés de la famille... Mère n'a jamais vraiment désirer d'en parler et père non plus... Pourtant je ne les ai jamais vu dans mes rêves encore moins morts... Sont-ils toujours en vie quelque part ? Je l'ignore et je ne cherche pas à comprendre ou à former des liens avec quiconque.

-Ma cousine Constance a accouché de son premier enfant il y a quelques mois. Elle s'appelle Lisa. Cela fait assez longtemps que je ne l'ai les ai pas vu. Presque deux ans ! J'imagine que le fils de Frederick, mon cousin, a bien grandi. 

Je hochais doucement la tête tandis que je glissais mes mains derrière mon dos. Une belle famille qui s'agrandit, qu'y-a-t-il de plus merveilleux là-dedans ? Surtout un nouveau né dans la famille, ça apporte du bonheur, même de la joie dans certain coeur, du moins pour ceux qui adorent les enfants.

-Et vous ? Vous avez de la famille étrangère ?

Je haussais légèrement les épaules en ricanant légèrement secouant même ma tête en signe que non.

-Je l'ignore, mais si je ne les ai jamais connus, peut-être il y a une raison derrière tout ça, non ? Très honnêtement je ne désire pas de les connaître... Les parents de mère l'on abandonnée pour de l'argent et les parents de père ne sont pas tout à fait gentils, je crois qu'ils pratiquent la magie noir, peut-être même du voodoo... Je ne veux pas chercher à comprendre davantage, je crois que ça va être plus douloureux à chercher des réponses que de laisser faire... Très honnêtement, je suis épuisée d'être blessée par tout cela...

Dis-je très sincèrement. Mon ton était comme à l'habitude, je n'avais pas hausser le ton, ni même serrer les poings, j'avais légèrement laisser un sourire sur mes lèvres, ni plus, ni moins. Oui, j'étais blessée par ma propre famille, j'aurais préféré de n'avoir pas connu le monde tel qui est aujourd'hui, avoir su que ma famille était si distante à ce point...

-Soyez-en heureux que vous ayez votre famille, peut-être n'est-elle pas totalement complète, mais il est rare de nos jours qu'elles soient unis comme la vôtre, profitez-en au maximum, de chaque moment, car nous ignorons lorsque nous perdons un proche et... Je ne voudrais pas que vous ayez des regrets.

Nous continuions notre chemin pour arrivée quelques minutes plus tard chez Charlie. Nous approchons de la porte d'entrée, tandis que je m'arrêtais en souriant légèrement glissant mes mains devant moi et de me plier en deux et de me redresser par la suite.

-Merci pour cet après-midi formidable et de m'avoir laissé vous dessinez, ce fut un des plus grand privilèges que je n'ai jamais eu... J'espère que nos chemins se recroiseront je ne vous tarderais pas plus longtemps.  

Je lui offrais un bref sourire avant de rebrousser chemin, mais à pas lent, je n'étais pas pressée de rentrée chez moi à vrai dire... De plus quelque chose piquait ma curiosité, une voix m'interpellait, ce n'était pas Charlie, c'était quelqu'un d'autre, mais qui ? Un mort ? Pourquoi m'appel-t-il ainsi ? Sans me poser d'autres questions je continuais d'avancer suivant la voix sans réellement me rendre compte où que je me dirigeais encore moins où que je mettais mes pieds... C'est à ces moments-là que les gens se méfient de moi, j'agis bizarrement et sans oublier que je fixe constamment dans le vide, il y a de quoi d'être terrifiée... Pied devant l'autre je continue d'avancer totalement dans le sens opposé du centre-ville, je sais qu'en prenant un certain chemin cela nous mène au centre-ville, mais si nous empruntons un tout autre chemin ce n'est certainement pas vers la ville. Je ne pouvais plus m'arrêter, je devais continuer de suivre la voix, même si ce sentier était large et les manoirs se faisant de plus en plus rare. Où allais-je donc ainsi ? Tout ce que je sais c'est que j'allais le découvrir d'ici peu...