Aujourd’hui était un jour comme les autres, une journée d’été bien banale, bien que la température était assez élevée, ce qui, en soi-même, était assez désagréable. Mais en une journée aussi caniculaire, rien ne valait un endroit dénué de monde, un endroit isolé, dans la nature, un endroit frais et agréable. Aux alentours de la rivière par exemple. Terminant son déjeuner, Dalia se leva et rejoignit sa chambre. Elle ouvrit la fenêtre en grand, et profita du court filet d’air frais qui passa, avant de se transformer en un air chaud et insoutenable. Décidément, elle aurait tout fait pour avoir un éventail sous la main, malheureusement, elle avait perdu ce dernier, et l’idée de parcourir tout le Manoir avec une chaleur pareille ne l’enchantait pas vraiment. Elle poussa un soupir un sortit de sa chambre, se dirigeant vers la grande bibliothèque du Manoir. Comme à son habitude, elle piochait un livre au hasard et en découvrait le contenu. Mais aujourd’hui, elle ne lisait pas avec plaisir, elle avait l’impression de mettre des centaines de minutes pour lire deux pages. Finalement, elle laissa tomber la lecture et se dirigea vers le jardin arrière. Pas un domestique n’était en vue, tous regroupés dans le Manoir. Elle allait pouvoir être un peu tranquille. D’un pas rapide, elle se dirigea vers un arbre assez grand pour ombrée la jeune fille le temps d’une petite sieste. Par chance, à l’ombre, il faisait assez frais. Bien qu’il faisait tout de même trop chaud, Dalia s’en contenta, et s’endormit quelques minutes plus tard, bercée par le léger bruissement des feuilles.

A son réveil, le soleil commençait à décliner, teintant le ciel d’une couleur orangée forte agréable. Elle se leva doucement, et sortit de l’enceinte de son Manoir. Elle se laissait guider par ses pas, se fichant bien de la destination dans laquelle elle allait. C’est alors qu’elle aperçut une rivière, un endroit bien agréable par des chaleurs pareilles. Elle semblait seule, rien ne venait troubler le silence qui entourait cet endroit. Jetant quelques coups d’œil à gauche puis à droite, ne remarquant rien de suspect, elle décida de sortir ses ailes, qui étaient toujours recroquevillées et cachées. Ses grandes ailes d’un blanc pur étaient les seules choses qui la rapprochaient d’un Ange. Ses yeux rouges et sa chevelure brune lui faisait plus ressembler à un Démon qu’autre chose. Elle les fit battre quelques secondes sans pour autant quitter le sol, et celles-ci disparurent. Elle avait beau se sentir mieux quand elle révélait sa vraie nature, elle ne voulait pas que tout le monde le sache. Sur Terre, tout ce qui sortait du « naturel » tel que, les Démons, les Anges, les Vampires ou les Shinigamis, n’étaient pas totalement accepter par les humains. Qui plus est, Dalia ne voulait pas être bannie de ce monde non plus. Être bannie du Paradis lui avait été assez fatal, même si elle ne montrait aucunes émotions. Elle se pencha légèrement vers la rivière et l’effleurait des doigts. Cette sensation lui avait toujours été agréable. Elle aimait être en contact avec l’eau, mais pas au point d’y plonger tête baissée. Ayant fini de contempler l’endroit, elle reprit sa marche qui était guidée par son instinct.

Après quelques minutes de marche, elle semblait avoir atterrie dans une forêt, sombre qui plus est. Les grands arbres laissaient difficilement filtrés les rayons du soleil, ce qui n’en était que désavantageux pour la jeune fille. Soudain, elle entendit un grognement non loin d’elle. Tous ses sens aux aguets, elle se retourna, pour faire face à un animal. Malgré l’obscurité présente, elle put voir que c’était un loup, qui semblait affamé en plus. Instinctivement, elle recula, encore et encore, et finit par se prendre les pieds dans une branche, qui la fit tomber en arrière. Maintenant à terre, en position de faiblesse, et trop paniquée pour utiliser la Kabbale, elle fixait l’animal dans les yeux. Son regard apeuré était confronté au regard féroce du loup.


[ HRP : En espérant que cela vous convienne >w< ]

Longue agonie que fut cette journée à mon égard. Un mélange d’ennui et de dégout parsemait mon visage déjà fatigué par les longues nuits passées à la lecture de romans palpitants. Enfin, palpitant serais peut-être le mot qu’utiliserai les humains assez bêtes pour acheter ce genre de livre à l’eau de rose… Mais bon, c’était à la mode, et je me devais de garder un certain style selon les périodes que traversait l’humanité. De toute façon, c’était mon job, non ? Euh, non je ne parle pas du fait de porter des habits à la mode, mais du fait qu’il faut se fondre avec eux. Car il est indispensable que personne ne connaisse notre existence. Pourquoi ? Eh bien à vrai dire je ne sais strictement qu’est-ce que mes supérieurs ont en tête… Et puis sincèrement ca ne sont pas mes affaires et cela m’arrangeait. La seule chose que je ne pouvais pas faire de moi-même, c’est tuer un humain. Ils ont prit des mesures pour contrer ce problème et il serait contraignant d’être poursuivit par les siens en connaissant leur force… Enfin bref, j’étais coincé à bouquiner des livre casse noisette en guise d’occupation.

Enfin, tout cela, c’était lors des matinées. Car mes journées, bien que rhétoriques et ennuyeuses, n’étaient pas constituées que de lecture, mais aussi d’entraînement, afin de garder la forme et de ne pas se rouiller. J’ai toujours pris le temps de faire mes exercices, que je sois malade, blessé, mourant ou pas, tant que je peux bouger, je m’entraîne. Ce sont mes parents qui m’ont appris à penser comme ca, il y a de cela très longtemps. Mon père était un grand Samurai, tandis que ma mère travaillait comme serveuse dans un bar. C’était mes jeunes années, ou j’aimais mes parents qui se prenaient pour des sauveurs de l’humanité et qui fauchaient les âmes avec leur katanas .Mais bon, ils se sont fait tué au combat, et c’est bien comme ca qu’ils sont mort alors qu’ils n’étaient qu’à une 200 ainent d’année de leur vie. Une mort stupide sur le champ de bataille quoi. Enfin bref, ca c’est le passé.

En tout cas, mon fouet claquait l’air des heures durant, tandis que mes couteaux faisaient siffler l’air aux oreilles des arbres silencieux sous les attaques incessantes de mes lames. En fait, comme je n’avais pas envie de les détacher de mes cibles, eh bien je les avais attachés à mes doigts. Technique simple et efficace pour les fainéants comme moi. Enfin, je parle du bon fainéant, pas celui qui se repose tout les jours pendant 24 heures, mais du véritable fainéant, celui qui fait tout maintenant pour ne pas faire plus tard.

Au fur et à mesure que je marchais, de plus en plus d’arbre faisaient leurs apparitions. Je venais de passer dans une forêt. Elle était très dense et sombre, et donnait au feuillage la même couleur que mes cheveux. C’était impressionnant, magique, d’une rare beauté… Mais quelque chose d’autre attira mon attention. Il faisait sombre mais ca n’était pas un problème pour moi de remarquer une femme. Ses traits étaient intéressants : cheveux longs et noires, une silhouette encore jeune, ainsi qu’un visage adorable qui arborait des yeux d’un rouge teinté de sang. Quand je l’ai vue pour la première fois, j’étais comme sous envoutement. Pourquoi je n’avais pas envie qu’elle meure dans l’estomac de ce loup féroce qui semblait affamé ? Bah, surement un caprice… mais pour une fois j’aillais écouter mon caprice. Je me saisit de mon fouet, le faisant glisser lentement vers la cible, sans bouger… Puis que le loup voulut mordre sa proie, ses crocs ne purent que rencontrer la chaîne de l’arme qui protégeait la jeune fille. Puis à mon tour je me suis approché de la jeune femme, avec une bonne idée, intimidant le loup en passant à côté de lui, trop terrifié par mon air de bête sauvage pour s’enfuir à toute patte.

« Oy, oy… Une Lady ne devrait point être dans un endroit aussi dangereux, Maîtresse »
disais-je avec entrain.

Oui, je venais tout juste de m’autoproclamer Majordome, juste devant elle. De toute façon, pourrait-elle dire quoi que ce soit ? Je lui sauvais la vie, elle accepterait bien un pacte avec moi ? Enfin, je l’avais sauvé… Il est surtout question de garder le loup pour le relâcher sur elle si elle refuse, comme s’il n’avait jamais été la.

« Vous ne voulez tout de même pas mourir, si ? »
Interrogeais-je tout a fait normalement, tandis que le loup grognait et qu’il attendait la réponse de la demoiselle avec un sourire mystérieux…

HRP:

Elle la voyait, elle voyait sa vie défilée devant ses yeux, sa naissance redoutée des Anges, son bannissement du Paradis, cette femme qui l’avait recueilli, puis la mort de celle-ci, et puis aujourd’hui…Aussi étrange que cela puisse paraître, elle n’était plus effrayée, elle fixait le loup d’un regard vide, et sans émotions. Elle allait mourir, mais que ce soit dévorer par un loup ou à cause de son constitution trop fragile, cela revenait au même, elle allait partir…
Alors qu’elle sentait sa fin arriver, elle ferma les yeux, et attendit, attendit que l’animal en finisse définitivement avec elle. Mais elle ne sentait pas la douleur l’envahir, elle ne sentait pas le sang couler sur sa peau. Elle décida alors de rouvrir les yeux, et découvrit que la mâchoire du loup n’avait, ni rencontrer son bras, ni sa jambe, mais une chaîne. Une chaîne qui ressemblait fortement à un serpent, mais qui n’en était pas un. Jetant des coups d’œil à droite à gauche pour voir le propriétaire de l’objet, elle aperçut un homme approché, vêtu d’un grand manteau noir ainsi que d’un chapeau de la même couleur, les cheveux de couleur vert, ainsi que des yeux dont la couleur était entre le jaune et l’orange. Quand il passa près de loup, l’animal semblait terrorisé, comme s’il le craignait. Dalia avait beau fixer l’inconnu, la prestance qu’il avait et l’aura qu’il dégageait ne faisait pas de lui un humain, si ce n’est que l’apparence physique.


La jeune fille en fut légèrement déstabilisée. D’où venait-il pour sortir une chose pareille ? Elle le saurait si elle l’avait déjà croisé dans son Manoir, elle connaissait tous ses domestiques, et tous les gens qui y travaillaient, et elle n’avait jamais eu une sorte de sécurité approchée. Qui était-il pour proclamer un titre pareil ?


Mourir ici ou autre part, quelle est la différence ? Voyant le léger sourire, assez étrange, qu’il affichait, elle reporta son regard sur le loup qui grognait. Il n’avait sûrement qu’une envie, lui sautait dessus pour l’avoir au dîner. Dalia plongea son regard dans celui de l’homme avant de se lever, doucement et prudemment.


Le ton qu’elle avait emprunté neutre, sans émotions, comme son regard. La blessure que lui a laissé son passé est trop grande pour qu’elle puisse sourire et remercier comme il se doit. Elle n’était pas capable d’afficher un vrai sourire, elle ne savait plus ce qu’était le bonheur…elle a oublié…


[ HRP : Tant mieux >w< ]

J’attendais tranquillement sa réponse, un léger frisson parcourant mon corps. J’attendais sa réponse avec envie. Envie de connaître sa réponse. Travailler sous les ordres était un avantage pour moi. Une couverture, en plus de gagner en puissance, afin de se forcer à travailler avec des pouvoirs bridés. Connaître la dépendance d’un être différent qui n’était clairement pas humain. J’allais sans doute me faire passer un savon par mes supérieurs, mais qu’est-ce que j’en ai à faire ? Je peux travailler et être dépendant d’autre chose à la fois. Ca n’est pas un problème. La jeune enfant finit d’ailleurs par lui répondre, ce qui le sorti de ses rêveries.

« Que je meures ici ou ailleurs, il n’y a pas de différence… », Déclara-t-elle en ajoutant dans un soupir. « Mais si tu es ici c’est qu’il y a sûrement une raison… tu n’es pas humain…. Qui es-tu ? »

La réponse me fit sourire à pleine dent. En effet il était simple de deviner que je n’étais pas de nature humaine. Quel humain aurait pu contrôler cette chaîne que je possède ? Quel humain oserait faire une telle chose ? Je lui répondis avec en train, tout en restant bon gentleman.

« Milady, si l’heure de votre mort ne vous est pas intéressant, il faudra que vous m’expliquiez cet appel à l’aide. Je suis ainsi venu vous proposer… un pacte. Oh ! Et permettez que je me présente. Je me nomme Negami Kuma. C’est un plaisir d’être sous vos ordres ~ »

Puis je concluais ma phrase par une révérence un peu brusque qui fit sursauter le loup couinant, qui n’osait toujours pas bouger. Ce n’était qu’un animal comme un autre, une créature facile a exploiter. Je pouvais lui faire faire tout ce que je voulais par intimidation. Mais je me fichais pas mal de savoir le faire pour le moment, car il n’était qu’un moyen d’avoir ce que je veux. Puis la jeune enfant lui posa une question qui me surprit.

« Et… que vas-tu faire du loup ? »

Je la dévisageai l’espace de quelques secondes discrètement.

« Cet animal ? Cela dépends de mon humeur ~ »

En gros, si elle refusait, je le laisserai lui sauter dessus et je m’en occuperai juste après. De toute façon, récupérer les souvenirs des animaux, ca n’est pas mon travail. Un loup parmi tant d’autre. Après tout, si j’étais chasseur, je l’aurai tué non ?

HRP:

Il l’avait alors entendu, alors qu’elle avait seulement murmuré qu’elle était en détresse…il n’était définitivement pas humain…un démon ? Ou un Shinigami ? Toujours est-il que quelqu’un de normal ne se placerait pas sous les ordres de quelqu’un sans avoir une idée derrière la tête…Negami Kuma…son nom était à consonance japonaise…mais ce n’était pas cela qui troublait Dalia, mais plutôt ce sourire constant qu’il affichait…et cette révérence. Il voulait vraiment être sous ses ordres ? Pouvait-elle vraiment protester ? Elle ne savait pas vraiment quoi répondre, elle ne pourrait pas vraiment refuser…


Si en plus il est lunatique, elle n’est pas vraiment sortie de l’auberge… Il ne lui restait plus qu’une solution…il fallait qu’elle accepte. Il avait entendu son appel à l’aide, elle ne pouvait plus protester comme quoi elle se moquait totalement de finir dévorer par un loup… Il fallait qu’elle réfléchisse…c’était trop suspect…que veut-il vraiment faire ? A-t-il un but quelconque ? Ce n’est pas parce qu’il la respecte, ils ne se connaissent même pas… Il était définitivement étrange. La jeune fille poussa un soupir avant de fixer Kuma d’un regard détaché.


Si ce n’était pas ça, et seulement par respect, la jeune fille ne comprendrait pas. Qui voudrait devenir son majordome du jour au lendemain ? Elle n’aime pas faire parler d’elle, alors à chaque fois qu’elle entreprend de quitter son Manoir, elle essaie de se faire la plus discrète possible. A moins qu’il voulait se mettre sous les ordres du premier noble qu’il croiserait ? …


A ses mots, elle sentit son cœur battre plus fort dans sa poitrine. Faisait-elle une erreur ? Elle n’en savait rien… C’est pourquoi la peur s’empara d’elle peu à peu, mais Dalia ne laissait rien paraître. A quoi bon avoir peur quand on ne peut reculer ? Son choix était fait.

[ HRP : Ne t'inquiète pas, ce n'est rien >w<
Je suis également en retard, excuse moi >.<
Désolé, c'est plutôt court >.< ]