Kuroshitsuji Dynasty RPG
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 [Cabaret] Un lieu de possible débauche, lieu de prédilection pour un débauché. [PV: Eleonore M Von Elrich & Aleksandr Ezequiel]

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MessageSujet: [Cabaret] Un lieu de possible débauche, lieu de prédilection pour un débauché. [PV: Eleonore M Von Elrich & Aleksandr Ezequiel]   [Cabaret] Un lieu de possible débauche, lieu de prédilection pour un débauché. [PV: Eleonore M Von Elrich & Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeSam 9 Mar - 12:59



<< Je vais être en retard … >>

Une chambre d’hôtel. Moi, corps nu. Et une jeune demoiselle dénudée et dépourvut de vie à mes côtés. Elle devait avoir la vingtaine ; je ne m’étais pas fatigué à le savoir, je m’étais contenté de la charmer, et de la mener ici, dans cet hôtel relativement correct pour m’amuser un peu avec la nourriture avant de passer à table. Ma proie avait, qui plus est, plutôt apprécié son traitement : Savourer ses derniers instants revient à savourer toute une existence, peut-être est-ce ceci qui l’aura écarté de la douleur et de la peur en ce frais début de nuit entrecoupé de cries, d’halètements, de soupires, de gémissements, de paroles douces, suaves et de gestes incontrôlés, impies, pêcheurs, et luxurieux. Je m’étais alors réellement amusé pour le temps que ça a duré avant que je ne lui prenne les dernières gouttes de son énergie vitale, me laissant alors avec un cadavre aux traits finement dessinés et sculptés, qui lors de ses derniers instants m’a laissé plusieurs marques de rouge à lèvres, d’ongles s’étant enfoncés dans ma chair, ainsi que des coups de dents pour les accompagner. Je me relevais dans un mouvement vif et dans le même élan je me rendis dans la douche personnelle que j’avais demandée dans le but de me laver et d’être plus présentable au cabaret Red Sky où j’avais envie d’aller ce soir pour faire durer cette soirée qui commençait déjà très bien à mon goût. Je fis couler de l’eau tiède dans la large baignoire qui m’avait été assignée, lâchant le jet d’eau non pas petit à petit mais directement dans un rapide flot afin de la remplir au plus vite, la pièce venant tout aussi vite se laisser submergée par un épais manteau de vapeur d’eau.
Un premier pied. Un second. La forte chaleur du bain ne tarda pas à me monter jusqu’aux joues pour les faire finement rosir. Mes genoux et mes jambes se plièrent. Mes mains se posèrent aux rebords de la baignoire, et je m’allongeais, l’eau submergeant d’un mouvement la quasi entièreté de mon corps, avant de pencher ma tête en arrière, ne laissant alors plus que dépasser ma chevelure d’ébène qui flottait et masquait mon visage noyé. Et je restais ainsi, longuement, retenant ma respiration, savourant la chaleur du bain ; les yeux fermés, et l’esprit ailleurs. Bien loin de cette salle de bain, loin de cet hôtel, loin de Londres ; loin de Britania. Je me rappelais mon enfance, les moments où je chantais, jouais du piano pour le plaisir des oreilles de ma mère, de mes sœurs, de mes cousines ; de mon père, de mes frères, de mes cousins. Les instants où ma famille m’avait fait me présenter dans des théâtres et des opéras pour exhiber mon talent et me forger au plus tôt une certaine réputation. La main droite guidant l’archet, la main gauche soutenant le violon rouge, les doigts glissant sur les cordes de l’instrument, la voix tintant avec force malgré mon jeune âge. Je me rappelais des applaudissements, des ravissements des jeunes femmes qui regardaient ma mère et moi avec envie, jalousant la mère qui avait mis au monde un joyau, jalousant ce joyau qui, malheureusement pour elles, était bien trop jeune et inaccessible. Joyau de la noblesse, joyau d’une mère aimante et protectrice. Joyau maudit et tourmenté qui vola l’âme de ceux qui le chérissait.

Les ténèbres. Des claquements de portes. La froideur d’un iceberg taillé par le désespoir. Une foule paniquée dans un long escalier de pierre couvert d’un tapis rouge aux dorures innombrables. Un rire incontrôlé. Du sang se met à couler à flot, fluide pourpre se versant sur le tapis écarlate. Des larmes se mêlent au fluide vital ; larmes de terreur, de trahison. Le joyau maudit fait de saphir se recouvra de la valeur de ces nombreuses vies dorénavant tourmentées, le sang perça la pierre et se mêla à sa couleur, reflétant en son cœur la mort accompagnée d’une symphonie de cries effroyables, lamento d’une famille déchirée. L’enfant les décima tous, détruisit l’âme de son père, s’accapara le corps de sa mère, et se baigna dans le sang de ses frères. Destin tragique d’un joyau trop beau pour être possédé, sa beauté étant son arme la plus dangereuse, ce charme, cette vénusté ; cette perfection pouvant attirer quiconque dans ses filets, toile délicate mais pourtant si mortelle à celui et celle qui la touche, ne pouvant plus alors se défaire de la magnificence qui fait disparaître tout ce qu’elle désire.
Manoir souillé, le sang maudit s’infiltra dans les murs, le sol, les meubles de bois vernis et sculptés avec admiration. Le démon y installa ses nouveaux amis : La luxure, la mort, le désespoir. Nouvelle antre d’un diable inconnu et très vite oublié, la demeure en proie aux acheteurs ; le joyau prit la mort et la luxure par la main, mit feu au château, et laissa le désespoir hanter les ruines de son passé pour le tenir à l’écart du monde. Ses dernières servantes lui donnèrent volontiers leur vie en cadeau d’adieux, et les accepta et les dévora, avant de partir arpenter le monde, qu’il considérait comme un jouet qui venait tout juste de tomber entre ses mains et dont il comptait bien épuiser tout le divertissement.

De violentes bulles en nombres vinrent remonter à la surface du bain, ma chevelure qui avait suivi le reste de mon corps sous l’eau fit de même ; elle était aussi blanche que la soie, et je me redressai vivement. Enfoncé et perdu dans mes souvenirs et mon tourment, mes gênes s’étaient éveillés et avaient refait surgir cette apparence, ce visage doux et attendrissant, mais qui secrètement portait la marque du sang, sang dont je ressentirais à jamais la présence sur ma peau pâle. Je m’extirpai de la baignoire et empoigna une serviette afin de me sécher vivement et rapidement, je n’avais plus aucunes traces de rouge à lèvres, et en changeant d’apparence les morsures et marques d’ongles étaient moins visibles. Je me précipitai dans la chambre, ne prêtant plus attention au magnifique cadavre qui reposait sur le lit, et me jetai presque sur ma valise, valise que j’avais bien fait d’emmener avec moi, car j’avais dans celle-ci pensé à ajouter des vêtements pour ma forme juvénile.
Je me tournais vers le grand miroir qui reposait dans la pièce, et je fixais le reflet de mon propre regard : Rouge, ensanglanté, luisant tel un joyau aux abords de la faible lueur d’une bougie.
Je pliai mes ailes contre et autour de moi avant d’enfiler une chemise blanche aux boutons discrets. Je remontai ensuite un caleçon pour vêtir ne serait-ce qu’un peu mes attributs de mâle, avant de faire suivre un pantalon noir duquel je laissai la chemise passer par-dessus. Je rajoutais par-dessus celle-ci un gilet pourpre, aux larges boutons d’or gravés du sceau de la noblesse de mon ancienne famille. J’introduisais dans une des poches de ce chandail un mouchoir de soie, puis une montre à gousset en argent elle aussi étant porteuse du sceau des Ezequiel, laissant la fine chaîne en-dehors de la poche, se remuant au gré de mes mouvements. Je relevai le col de la chemise et y enroula un tissu rouge à rayures noires que je nouai rapidement et sans difficulté.
Empoignant une brosse, je m’attelai à prendre soin de ma longue chevelure avant de me saisir d’un autre tissu pourpre à rayures sombres, plus grand cette fois, et en fit un énorme nœud en papillon dans mes cheveux au niveau de ma nuque pour me faire une queue de cheval me descendant avec élégance sous la taille. Un coup de crayon noir pour renforcer la force attractive de mes pupilles maintenant faites de rubis, et je chaussai rapidement de fines chaussures cirées à la perfection et je m’admirais. L’Infant et Grand d’Espagne ; Aleksandr Ezequiel, était enfin prêt à partir et poursuivre sa nuit.

Je tournai les talons vers le lit et le corps de mon exquis repas, et je tirai la couverture pour couvrir cette demoiselle sans vie qui s’était donnée à moi avec plaisir, et je fis une révérence vers elle comme pour la remercier de sa gentillesse. Mes mains vinrent attraper mon chapeau pour le déposer avec classe sur la hauteur de ma chevelure, puis ma canne que je fis tourner en abaissant légèrement mon couvre-chef en avant, arborant mon plus tendre sourire ; sourire d’ange aux ordres du Diable. Un courant d’air vint pénétrer la pièce, je venais d’ouvrir la grande fenêtre à travers laquelle je me laissai tomber, me réceptionnant sans peine au sol sur la pointe des pieds, retenant mon chapeau, yeux fermés, sourire charmant éternellement gravé sur mes lèvres. Je me rapprochais d’une calèche qui ne faisait qu’attendre un client et je cognai ma canne contre le bois de la voiture pour attirer l’attention du cochet, lui donnant comme seul ordre de me mener au Red Sky et au plus vite. Ce qui se fit, à peine monté et installé dans la calèche, celle-ci fila dans les rues de Londres et au bout d’une dizaine de minutes, elle s’arrêta, m’offrant les paroles du conducteur de chevaux qui me disait que l’on était arrivé. D’un pas gracieux, je descendis du véhicule après avoir repoussé la petite porte et m’avança vers le cochet, pour lui tendre au creux de mes mains, une somme généreuse qu’il s’empressa d’accepter avant de partir à la recherche d’un nouveau client peut-être aussi généreux que moi. L’abandonnant à son travail, je me tournai vers l’entrée du cabaret, envahit par une foule de personnes toutes habillées, maquillées et parfumées pour la soirée. Je me frayai un chemin jusqu’à arriver devant le monsieur qui se chargeait de la liste des invités qui étaient autorisés à rentrer dans le cabaret de suite avant de laisser passer quelques personnes en plus en fonction des places restantes. Je soulevai mon chapeau pour y plonger ma main libre et j’en sortis une lettre, lettre qui indiquait qu’un noble espagnol allait venir cette nuit-même. L’homme prit la lettre et la lut rapidement avant de se mettre à rire légèrement, me disant de repartir, et que porter de beaux vêtements ne suffirait pas à me laisser passer. Très vite je me sentis outragé de me faire ainsi traité d’enfant car c’était bien ce qui était sous-entendus. D’un revers de main et secouant rapidement mon bras au bout duquel se tenait ma canne, celle-ci vint rencontrer le visage de l’homme, mettant assez de force pour l’envoyer au sol et j’écrasai l’extrémité de ma canne contre son estomac, y appuyant lentement tout en le fixant avec mépris.

<< Quand un noble se présente, on se baisse et on montre que l’on sait où se trouve notre place face aux nobles, c’est-à-dire à leurs pieds. Observe bien mes chaussures, même mille vies comme la tienne ne suffiront pas à les atteindre. Laquais, misérable. Profite bien de ton poste, avant de partir j’irais voir le patron du cabaret et je te ferais mettre à la porte ; les misérables mènent une vie misérable, et je vais t’en offrir une qui se respecte en termes de misère. >>

Je relevai faiblement l’extrémité de la canne avant de la faire rencontrer à nouveau son visage, avant de m’avancer, le laissant gire au sol tel un chien. Je remis mon couvre-chef convenablement sur ma chevelure et je me déplaçai lentement entre les invités, dont certains me regardaient car ils m’avaient vu ainsi traiter le chargé de liste comme je les appelais, et je leurs rendais leur regard, répondant avec froideur pour leur faire comprendre à eux aussi qu’ils devaient apprendre où étaient leur place. A mes pieds. Tout ce qu’ils avaient à faire était de me respecter et de me servir de tapis rouge, et rien d’autre. Marchant en direction de la scène, je pris place à la table la plus avancée vers celle-ci, cette table n’attendant que moi. Aussitôt, plusieurs garçons vinrent me demander ce que je faisais là, et je leurs tendis à leur tour la lettre qui indiquait qu’il était prévu qu’un noble espagnol viendrait. Ils me regardèrent à deux fois, mais plutôt que de me dire de partir, ils allèrent chercher le gérant du cabaret qui vint très vite à ma rencontre. Il tenait en main la lettre et avant qu’il ne puisse commencer à parler, je sortis une bague, un sceau même plutôt, de l’autre poche de mon gilet afin de me la mettre au doigt, et je tendis ma main vers lui afin de lui montrer le sceau de ma noblesse. Très vite, l’un des garçons me rapporta une bouteille de vin rouge de très grand cru et me servit en se tenant à genoux à mes côtés, avant de me tendre le verre qui était magnifique je dois dire. Je bus une fine gorgée et je souris en complimentant le patron pour le choix du vin, et je dis aux garçons de me laisser et que je les appellerai si besoin. Déposant ma canne sur mes cuisses, les jambes croisées, je laissai mon couvre-chef tomber de a tête en la penchant en arrière pour le laisser tomber sur la table, et je bus une nouvelle gorgée. C’était parfait. Les femmes étaient belles, l’atmosphère dégageait une odeur exquise, l’ambiance était élégante et le vin miraculeusement bon. Dans mon éternel sourire, je laissai filer entre mes lèvres quelques mots d’une voix lente et enchanteresse pour quiconque l’entendrait.

<< Vous pouvez commencer.  >>



Dernière édition par Aleksandr D. Ezequiel le Sam 15 Juin - 9:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Cabaret] Un lieu de possible débauche, lieu de prédilection pour un débauché. [PV: Eleonore M Von Elrich & Aleksandr Ezequiel]   [Cabaret] Un lieu de possible débauche, lieu de prédilection pour un débauché. [PV: Eleonore M Von Elrich & Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeLun 1 Avr - 0:00

Eleonore&Aleksandr
«Quand le Diable n’y peut rien, il délègue une femme. »
Proverbe russe

Les violoncelles peinaient à s’accordaient, les danseuses paraissaient à s’habiller, les blanchisseuses couraient et criaient en traînant des paniers de linge blanc. Tandis que silencieux, les serveurs dressaient tables et lustraient la plus vil dorure céans. C’était l’activité journalière qui résidait au Cabaret depuis maintenant 1 semaine et qui se répétait au Royal Opera House, à l’académie des Beaux-arts et autre clubs culturelles. La Grande Exposition Universelle de 1889 à Paris avait fait bien du bruit mais surtout bien des prouesses, et bien-entendu son alter-égo britannique n’a guère l’attention de s’humilier cette année. Quoi de mieux que les délices de l’opéra de Gioachino Rossini admirablement ponctué par l’ardeur joyeuse du Red Sky ? Les Folies Bergères et le Moulin Rouge peuvent aller se rhabiller. L’antre de la bêtise masculine déploie son étendard sur la capitale britannique.

La salle, étendue de marbre et de mosaïque, où Harems mythiques de sultans, maisons des geishas, orgies des Borgias se mariaient en une burlesque bonhomie. Grouillait d’un millier de personnage haut en couleurs et en originalité, prônant leurs indispensables rôles afin de se frayer un chemin entre tonneaux d’alcool et plumeaux exorbitants. Le Scénariste buglait en jetant dans un accès de rage ses manuscrits, le tailleur se démenait entre dentelle et corset tâchant de faire ressortir la beauté de ces filles de joies, qui n’ont d’autres soucis que leurs amants et le paiement des crédits qu’elles doivent par-ci par là. Les Musiciens, assis dans les baignoires en albâtre, répétaient, relisaient leurs partitions d’arrache-pied. Et parfois une ouvrière affairée se montrait poussant les gêneurs d’un coup de hanche en ruminant des grossièretés.

Néanmoins tout ceci n’est que secondaire, toile de fond que je décris en docte ligne afin de vous faire vivre mon récit. Dans les couloirs sinueux de l’arrière scène, ou le petit jour d’un lustre de cristal illuminait d’éclats fauves les chemins menant aux loges, l’ombre noble et hautaine d’un homme à la particulière chevelure vermeille, s’avançait à pas muets en lisant d’un œil perçant luisant de convoitise une missive qui lui octroya un sourire carnassier et un ravissement des plus inéluctables. Au bout d’une dizaine de minutes, après avoir contournés bons nombres de corridors en pleine effervescence, il arriva face à des doubles portes en bois de chaîne et en familier de la maison il ne prit la peine que de toquer brièvement avant d’ouvrir avec distinction le battant.

« Eleonore ? »


Un cri de femme perça l’atmosphère dans des tons aigus fortement accentués, l’habilleuse qui avait émit ce détestable bruit jeta prompte et rapide un peignoir sur le corps marmoréen d’une demoiselle, semblable aux modèles de nue qu’on peut voir dans les ateliers d’artiste ,avec sa chevelure ébène dénouée pareille à des pampres de grappes alourdies, sa tourne de parisienne et son allure d’une agilité et d’une souplesse de panthère promettant de par ses formes des voluptés dévorantes. A l’appel de son prénom, elle ne releva que nonchalamment son regard tumultueux, irritée de cette venue véloce.

« Deborah ne fais pas l’enfant, il sait comment est fait une femme tout de même ! Alors quel mauvais vent t’amènes ici, Apollo ? J’espère que tu as de bonnes raisons de me déranger. »

Elle ne masquait ni l’agacement ni l’once de haine qui se faisaient ressentir au travers de ses vocalismes, que certains qualifient de divin, elle avait toujours eut une attitude honnête et écartait l’hypocrisie quand cela ne servait point ses intérêts. Prenant place face à sa table de toilette, se mirant en bonne femme coquette satisfaite de sa beauté, elle laissa Deborah s’afférait aux détails de sa coiffure, préférant quant à elle détaillé et décomposer l’expression du prénommé Apollo, déposant sans cesse des œillades obliques et assassines en direction du petit morceau de papier gisant, froissé au creux de sa main.

« Crois-tu que je me déplacerais si cela est inutile ? »

« Tu l’as fait maintes fois mon cher…Un peu plus haut Deborah, là… Parfait ! Et ce ne serait pas une première !»

Apollo, sentit sous ses pieds mollir le tapis, un léger vertige rendait pondéreux son esprit, qui retrouvait cette odeur de femme semblable à un bouquet de tubéreuses fanées, décuplée plus qu’à l’accoutumé, il avait beau avoir connu bien des créatures aussi délectable que celle-ci. L’impression de déséquilibre le prend lorsqu’il la rencontre ainsi étalée dans une demi-nudité, il fallut bien des minutes pour qu’il retrouve pleine possession de ses sens, suivant en connaisseur les lignes galbés de sa silhouette et les détails de la toilette.

« Cette fois-ci je t’amènes un client… »

Une brusque lueur de convoitise illumina les pupilles bondis de la Cantatrice, qui sourit complaisante à Deborah en lui faisant signe de bien vouloir prendre congé. Ses sens de courtisane s’enflammèrent, songeant à cette énième conquête qui lui saurait fort utilise, car sous un caprice de femme fière elle rompit les futurs Noces avec le Marquis de Sofolck, et le temps est fort sévère envers les femmes. Vingt ans est un âge béni mais tristement éphémère. C’est pour cela qu’un amant peut-être même un futur parti ne saurait pas de refus. Et pourtant un sentiment de répugnance inexplicable la secouait.

« Un Noble de Sang, Un Espagnol… Je trouve qu’il s’agit là d’un excellent parti… Non ? Surtout si Madame veut bien laisser : Caprices et Orgueil de côté… »

« Qui te dit que je vais accepter ? Ces intrigues amoureuses me lassent… Me lassent énormément. »

Sans doute avait-elle fait face trop rapidement et bien trop brusquement à la perversité de la société et celles des hommes pour pouvoir « aimer », Sans doute aussi, est-ce à cause de la dureté de la vie, du manque d’affection mais aussi de la Cruelle Réalité qui lui fut propulsée prématurément et sèchement, détruisant ainsi toutes ses illusions et le voile protecteur de l’enfance qui ont fait d’elle une sirène sans cœur contrefaisant les ardeurs de la passion, admirable comédienne qui traduit en une étreinte toute les séductions de la Femme. Car c’est bien au sein du vice même que se rencontrent ces dames aux visages candides cachant les plus sombres dépravations et les promesses les plus viles.

Se serait mentir que de ne pas coucher sur papier, le sordide fait qu’Eleonore éprouve un plaisir saugrenu à faire souffrir ses amants dans une relation déséquilibré en ne formulant jamais la sincérité de ses sentiments. Mais se serait aussi mentir que d’esquisser le portrait d’une femme froide et rigide quasi odieuse si ce n’est irréel. Nous avons tous une part de faiblesse et elle ne fait point exception à la règle.

L’Italien, habile s’était glissait derrière elle, laissant ses mains serpentant sans l’ombre d’une gêne pareille à Pygmalion sculptant Galatée, en encrant son regard verdâtre dans le sien, y décelant le dégout qu’éprouvait cette créature païenne envers lui, elle aurait voulu le voir s’écraser à ses pieds. Mais elle se contentait de sourire et d’observer, avant de murmurer :

« Si tu as vraiment besoin de cet Espagnol… Va voir ailleurs, Je n’ai nullement envie de m’encombrer d’un autre homme. Sachant que cela va aussi servir tes intérêts qu’une quelconque manière. Maintenant écartes-toi. »

Lestement et d’un geste royal, elle repoussa l’inopportun en allant vers l’armoire qui comblait l’un des angles de la pièce rougeâtre baignée dans une éternelle lueur or qui alourdissait l’air et les couleurs. Ignorant d’ores et déjà Apollo, n’ayant que pour préoccupation son costume du soir et le spectacle. Du moins jusqu’à ce qu’il revienne à la charge, la mine sombre et la mâchoire crispée, saisissant avec une brusquerie sauvage la gorge de sa cible en resserrant progressivement son étreinte, afin de lacerait sa peau pâle de quelques plaques rougeâtres qui viraient lentement à un pourpre inquiétant. La Respiration saccadée, la poitrine qui se relevait en un rythme effrénée et les yeux ne devenant que deux fentes océaniques, parfait contraire des pupilles vermillon du Démon. La Bella lâcha entre ses dents.

« … Tu me le paieras… »
.

« … Un jour peut-être… Mais pour l’heure ma Douce…N’oublis pas que j’ai ta vie entre mes mains… »

Choisissant l’instant ou la douleur arrivait à son paroxysme et ou le souffle froid de la mort caressait suave l’âme de la jeune femme, Le Diable relâcha sa victime en regardant ravie son cou meurtri sur lequel il avait déposé un furtif baiser… Oh un collier et quelques dentelles et les stigmates seraient invisibles… De toute manière qui irait s’aventurer jusqu’à là… Eléonore l’étranglerait vif.

Secouait de spasmes violents, agonisant de tout son être en prenant appui sur une table basse. La Cantatrice tentait en vain de reprendre son souffle, sa constitution fragile n’aidait en rien à cela et peu à peu des tâches de sang colorièrent la surface en bois verni. Une fantaisie taquine anima le Diable qui délicatement l’enlaça et continua son discours :

« … Tu es si fragile malgré les apparences… Il faut si peu pour t’anéantir…Une simple pression sur ta belle gorge… Et te voilà tel un oisillon prit entre les mails du filet… ARGH… »

Cette fois-ci ce ne fut pas son sang mais celui de son interlocuteur qui coloria le tapis et ses fins tissages. Une dague turque qui s’était enfonça dans le ventre d’Apollo « Mais j’ai des ressources… » Murmura-t-elle en le repoussant brutalement « HORS DE MA VUE ! » Son geste est certainement inutile vue la nature du bel italien… Mais au moins ca lui servira de leçon. Et quel fût son ravissement que de voir ne serait-ce une once de douleur sur son minois lorsqu'il quitta les lieux.

Essoufflée, Eleonore tomba lasse et aigrie en réunissant le peu de souffle qu’elle avait afin de régulariser en quelques sortes son pouls. Prise d’une soudaine mélancolie d’âme qui alourdissant ses sens en plus d’une semi-ivresse. Son visage s’écroula sur la surface vernie du meuble en déglutissant faiblement, haïssant cet état que lui avait infligée sa vie dans la rue. Haïssant cette faiblesse, cette maladie qui la rongeait jour après jour. Tare qui tôt ou tard finira par la tuer… Si ce n’est pas déjà fait.

*
* *

Neuf-heures, la salle du Red Sky était pleine à craquer. Quelques personnes perdues entre les balcons et galeries, commentaient avec enjouement le spectacle à venir. Une ombre noyé de lumière s’étalait dans quelques recoins. Tandis que plus bas, vers le vestibule dallé de marbre, ou est installé le contrôle, la vie ardente des boulevards se pressaient, des personnages aux chapeaux hauts ou aux casquettes militaires sévères se présentaient, tandis que les dames s’attardaient avec un balancement de taille. Sous la clarté crue des gaz, la richesse de la décoration donnait au Hall un air de péristyle roman, ou les fresques des « Merveilleuses » s’étendaient dans un nuage d’Ossian.

C’était une atmosphère musicale, emplit de parfums aguichants qui alourdissait l’air et faisait flamber les sens. C’était un tout, une harmonie gai et insouciante, les couloirs menant à la scène grouillaient de jeunes femmes : blondes grasses et rousses farouches à moitié dénudées qui riaient et parfois se crêper le chignon pour une histoire d’amant volé puis rendu. Derrière les épais rideaux de velours, les machinistes jouaient des bras afin de faire fonctionner chaque bec-à-gaz, chaque lumière et chaque mécanisme. Assurant en leurs qualités d’honnêtes et simples hommes la réussite de la soirée.

Sortant en fulminant de sa loge, la tête lourde et la gorge desséchée. La Donna envoyait au diable les messages et autres fleurs que lui ramenaient les ouvrières. Bien trop en colère et blessée dans son orgueil de femme forte pour pouvoir s’amadouer devant quelques flatteries. Elle finira bien par se débarrasser de cet odieux personnage, Aaron sera ravi d’avoir un énième joujou pour ses plaisirs sordides. Souriante aux compliments des employés du Cabaret pour lesquels elle avait une particulière complicité.

Emmitouflée dans une épaisse fourrure de loup, en patientant calmement. Passant en revue la salle d’un air pensif, en détaillant progressivement chaque convive Eleonore en sa qualité de courtisane avait cette particularité de cibler et de lire en une personne quoi qu’elle fût comme dans un livre.

« … Alors… Non… Il fait plus Italien… Lui est un slave ou un polonais… Tiré à quatre épingles et embaumant le musc…Français…. Enfin... Je le trouverais bien plus tard. »

C’est avec un soupir qu’elle abandonna son doux manteau, gravissant les marches dans une obscurité entrecoupée de jets de lumière mal calculée ou échappée aux contrôles des mécaniciens. Arrivée sur la scène dont le rideau était toujours baissé. Elle tape dans ses mains, de sorte à calmer les ardeurs et les rires des gloussantes danseuses. Ici bas, elle était une sorte de mère, un exemple pour toutes ces femmes parfois plus vieilles qu’elle de quelques années, mais toutes superbes, toutes veulent réussir, satisfaire leurs coquettes envies et vivre au gré d’une insouciante ivresse. Qui parmi elle n’a pas envié le destin de la Pompadour ? Des Maîtresses du Roi Soleil ? N’est-ce pas en ce qu’aspire chacune d’elle… Même la Von Elrich ?

« Ladies and Gentleman ! Welcome To the Red Sky ! »

Les lumières aveuglèrent la salle plongée dans une obscurité de suie, le velours du rideau s’écarta silencieux. Laissant entrevoir une haie de fleurs diverses et enchanteresses, tous les genres de femme étaient présentes dans une subtile demi-nudité qui les rendaient si attrayante. La Musique s’ébranla dans une lenteur suave et euphorique qui alourdissait l’atmosphère la rendait mystique, bientôt ce fut la voix pourvu d’un vibrato unique qui déchira les plaintes mélancoliques des violons joint aux soupirs des contrebasses.

Sensuelle dans le moindre de ses gestes, dans sa danse et dans sa façon de se déhancher. Chacun de ses pas, de ses mimiques, de ses sourires et de ses œillades enjôleuses avaient un but précis. Posé à ravir dans son corset pailleté, au décolletée qui dévoilait dans une nonchalante séduction sa gorge. Ses jambes habillées de noirs aux jarretières de dentelles enroulaient la chaise qui lui servait d’appui dans une modeste provocation. Peu à peu le rythme s’accéléraient, et les danseuses se glissaient jusqu’au rebord de la scène. Un coup de hanche, une caresse à la cuisse un tango entre deux demoiselles. Des lèvres vermeilles qui s’ouvrent appelant le baiser, des chevelures folles et un parfum aguichant… Tout pour exalter les sens.

Mais une ombre au tableau, désappointée et ahurie. La belle posa son regard vers le public, qu’elle ne fût pas sa surprise mais aussi son hilarité à voir un enfant tout ce qu’il y’a de plus adorable a boire un verre de vin. Est-il venu avec le fameux prince ? Elle en doutait fort… Néanmoins quel beau minois, un ange avec ses yeux rougeâtre et sa chevelure d’un blanc de lait… Sa tenue lui sied tant, elle aurait pu le croquer sans mentir… Si ce n’est le fait qu’on avait permis à une chaste âme d’entrer dans un lieu de débauche… Décidément aucune morale…

Le Show prit bientôt fin sous un torrent d’applaudissement, certains hommes les joues en sang s’exaltaient et tentaient d’avoir quelques ouvrières pour payer un bouquet à leurs favorites. Toutes avaient étaient parfaites....Parfaitement torride, comme l’exige la profession.

« John que-ce que fait un enfant en bas âge ici ? Fais le sortir ou traîne le dans une des loges ! Je ne veux pas le voir ! Mais je vous jure que-ce qui vous prends à laisser de pauvres gamins devant de tels spectacles. »

« Oh il finira bien par y venir dans quelques années ! Et puis apparemment c’est l’Espagnol dont tout le monde parle. Tu crois vraiment qu’Apollo donnerait son meilleur vin au premier venu ? »


Un rictus, et une envie folle de rire prit Eleonore, qui s’éventait prestement faisant voleter ses anglaises sous le chapeau haut de forme qu’elle portait. Jamais elle n’avait entendu une chose aussi hilarante.

« Te Moques-tu de moi ? On a pris mes filles et moi pour des gardes d’enfant ?... Ou va le monde….. Aurais-tu une cigarette ?... »

« Avec tes problèmes de poumons tu crois que c’est raisonnable ? »

« Est-ce raisonnable de laisser un gamin, dans un cabaret ? »

Et brusquement, dans un geste prompte et inexpliquée. Elle sortit de l’arrière scène sous les sifflements de quelques échappées de collège qui s’étaient épris d’elle. Prenant Apollo par le col, elle lâcha rageusement « Fais moi sortir ce mioche d’ici. » Sans attendre de réponse elle alla s’agenouiller face au concerné. En souriant d’un air d’ingénue échappé d’une quelconque source de fée.


« Mon ange… Tu sais que ce n’est pas un endroit fais pour les adorables enfants comme toi ? Apollo ici présent, le gentil homme la-bas… Se fera un plaisir de te raccompagner chez toi, D’accord ? » et tout comme l’italien il y’a quelques instants, elle n'attendit ni réponse ni objection et saisit délicatement la main du jeune espagnol l’entraînant vers l’arrière scène, ou déjà quelques danseuses se penchaient pour l’embrasser ou lui ébouriffait les cheveux, lâchant les classiques :« Ooooh qu’il est mignon ! » « Un ange ! » « On le croquerait ! » que toutes femmes a dit ou dira dans sa vie.

« Donc, soit tu le ramènes chez lui. Soit tu charges quelqu’un d’autre. Et à l’avenir fais en sorte que Daril prenne sa fonction au sérieux. » Murmura-t-elle à l’oreille de celui qui tantôt avait fait une bien « agréable » visite. Affairée à autres choses que les escapades d’un jeunot, la séduisante Scandaleuse s’en retourna s’éloigna dans sa silhouette svelte et enlacée vers sa loge.







PS : Je m'excuse de ce post nul, surtout que j'ai bâclée la deuxième partie -Juste sous les trois étoiles- à cause d'un bug sur Word qui m'a fait tout perdre >.< Je ferais mieux aux prochains posts ! 83 https://www.youtube.com/watch?v=P41uQaOLC-Q > Le Spectacle. J'espère néanmoins que le tout t'inspira pour une réponse même si c'est... particulièrement nul x'D

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MessageSujet: Re: [Cabaret] Un lieu de possible débauche, lieu de prédilection pour un débauché. [PV: Eleonore M Von Elrich & Aleksandr Ezequiel]   [Cabaret] Un lieu de possible débauche, lieu de prédilection pour un débauché. [PV: Eleonore M Von Elrich & Aleksandr Ezequiel] Icon_minitimeJeu 23 Mai - 20:28


Le spectacle mit un certain temps à commencer à mon humble goût ; tandis que mes yeux se perdaient à droite et à gauche pour fixer le monde en mouvement tout autour de moi -et me faisant par moment penser que les humains se pressaient toujours autant du fait de leur éphémère existence- et dévorer du regard chaque courbes féminines que mon regard pouvait entre-apercevoir dans cette foule, certainement semblable, j’aurais dit, à une fourmilière dont la reine était absente. Toutes ces plumes, ces tenues en tissu et dentelle qui laissaient apparaître d’aguichantes parcelles de chairs et de peaux, sur lesquels tout homme souhaiterait pouvoir glisser ses doigts, y déposer ses lèvres, y abandonner diverses marques de baisers et de suçons de tentantes conquêtes, y enfouir son visage rouge de désir et d’amour, y ficher ongles dans un accès de folie, y planter quelques dents dans une extravagance plus forte, et en dénuder davantage sur le corps mystérieux et masqué qui provoquait dans toute sa magie le désir, la fougue, la passion et la déraison. C’était cette même divagation qui guidait ma vision et mes instincts sur ces chevelures sauvages, sur ces lèvres rouges et sur ces peaux aux teints bronzés et basanés.
Une attention peut-être plus vulgaire et luciférienne se posa sur les hommes fous qui venaient sans doutes en ce lieu à la recherche d’une quelconque aventure imaginaire, ou alors fugitive et passagère, momentanée le temps d’une nuit passionnelle ; idolâtrie, impétuosité et exaltation plus que précaire et temporaire dans les bras de ces femmes à la recherche de quelques jeunes et riches beaux garçons pour pourvoir à leurs désirs d’accrocher une nouvelle tête au-dessus de leur lit, trophée et victoire de leur beauté sur l’ineptie et la niaiserie des hommes, ainsi que sur leurs objets de valeurs et leur argent pour cette fois-ci pallier à l’impatience des créanciers à qui elles devaient plusieurs dettes plus ou moins importantes et ce, en fonction des folies qu’elles se permettaient par moment. Des hommes tels des jouets d’une part, et des femmes telles des manipulatrices d’une autre. Et moi, au milieu de tout cela, j’étais chez moi, dans mon antre. La débauche, la dépravation, l’amoralité, l’impudicité, l’incontinence, l’intempérance, l’orgie, la lasciveté, la salacité, le stupre, la soûlerie, l’excès, la polissonnerie, la sauterie, la turpitude, le vice et la volupté étaient mon trône ; et tous les lieux abritant la luxure, la concupiscence, la coucherie, l’immoralité, la lascivité, la paillardise, la pornographie et le sadisme, eux, étaient mon arrogant territoire.

Soudainement, les serveuses et serveurs se dépêchaient encore plus que lorsque j’étais arrivé, beaucoup de bruits et de mouvements se laissaient entendre et entre-apercevoir derrière les rideaux de la scène, certainement les musiciens et les danseuses : Le spectacle n’allait peut-être plus tarder.
Les hommes sifflaient et criaient leur impatience, certains se faisant très vite expulser car leurs propos devenaient de plus en plus béotiens, philistins et vulgaires. Les hommes qui étaient venus accompagnés par des femmes se faisaient plus discret, mais l’envie qui faisait rougir leurs joues faisait également naître la jalousie dans le regard et le cœur des demoiselles qui avaient eu l’imprudence d’avoir accepté de venir. Quant aux rares femmes qui étaient venues ou seules ou en petits groupes d’amies, elles, guettaient les invités à la recherche d’amants prometteurs et désirables. De petites libidineuses, vicieuses, érotomanes et licencieuses, cochonnes obscènes en manque d’amour, d’érotisme, de virilité, et d’argent, de fric, d’oseille. Tout ce vice dans le corps et l’esprit des gens faisait bouillonner mon sang et réveillait mes instincts de prédateur à la recherche de rapports et contacts charnels, bestiaux, et à des lunes d’une intimité, d’une union platonique et chaste. Cependant il me fallait me contrôler et retenir une perversion aussi grande que celle qui régnait dans le cabaret, mais qui ici, sommeillait en un seul être, et qui en explosant, pouvait donner lieu à des surabondances en excès de perversité, de perfidie, de malice et de corruption sans fin, sans freins et sans extrême. Lorsque toute cette perversion faisait céder les remparts de mon être, château et demeure du diable en personne, faisant tomber ma couronne d’or luisante de la même façon que le corps d’une jeune débauchée abandonnant sa virginité et sa pureté dans la sueur d’un amour démoniaque et divin à la fois, déchirant mes nobles et royaux habits d’empereur de la viciation : Mes pupilles déversant mes charmes sur les innocentes, ma langue se délectant de la malversation naissante sur le corps des vestales de vingt ou dix-huit ans, mes dents arrachant les lingeries de dentelle et de satin, ma gorge se noyant dans l’absinthe à outrance et profusion et embrasant mes sens et ma faim éméchés et enivrés, mes lèvres récoltant les fruits de la suavité et de la velouté sur les commissures profanes, mon encolure logeant les soupirs ivres d’appétit et de tentation, mes épaules soutenant des mains frêles et tremblantes sous le dévergondage et la grivoiserie qui assaillent les virginités, mon thorax se régalant de caresses clandestines et fugitives, mes bras enlaçant ces berceaux de pureté angélique s’abandonnant au démon dépravé, mes mains effleurant et pelotant les courbes duveteuses et soyeuse, mes griffes dessinant les contours des formes serpentines et faisant couler en de fins filets le fluide pourpre, mes hanches s’adonnant à des danses des plus lentes, câlines et tièdes aux plus farouches, violentes et ardentes, ma virilité envahissant et marquant les domaines profonds et privés, mes jambes s’étalant sur les lits, canapés ou sols avec celles de mes esclaves qui se raidissent sous l’exacerbation de la jouissance ; et une voix gémissant bruyamment à l’unisson des cris d’addiction des nouvelles servantes de l’érotisme luxurieux.
Je tiens maintenant à vous rappeler que c’est d’un jeune enfant, cachant certes une identité de démon, d’incube, de neuf ans dont vous êtes en train de lire les pensées plus que déplacées, occultes et païennes. Mais vous ne fiez vous pas aux apparences. Déjà à cet âge-là et réel, ce petit démon que je suis assistait déjà à des spectacles peut-être du même genre que l’on proposait dans les cabarets. La vue des décolletés, des jupons courts, des portes-jarretières ne m’était pas étrangère, bien au contraire, je les ai très vite côtoyés. Abordés de très près. Mais laissons de côté ma dépravation juvénile et admirons. Le silence s’installa dans la salle peu à peu, au même rythme que l’intensité lumineuse qui y régnait diminuait. Enfin, le spectacle allait commencer, les yeux allaient pouvoir s’émerveiller, les instincts et les désirs s’éveiller. Avant que ce ne soit plus possible, je fis appelle à l’un des serveurs qui étaient venus à moi lorsque je m’étais installé à ma table, lui tendant mon verre avec noblesse pour qu’il comprenne qu’il devait me le remplir. Rapidement il prit la bouteille qui trônait à mes côtés et se pressa de remplir ma coupe de verre pour ensuite disposer quand je le lui avais autorisé. Le vin était doux et ses arômes déversaient tel un torrent incessant dans ma gorge d’enfant, je ne pouvais plus me passer de ce breuvage attendrissant et de bon goût. Cependant, je décidai que par respect du spectacle, de poser mon verre sur la table pour ne pas boire durant la représentation et y attribuer toute mon attention. Et je ne fus point déçu.

Des demoiselles tendres et belles arrivèrent sur scène, parfumées, et vêtues d’une tenue des plus aguichantes ; leur peau dévoilée tout en gardant une part de mystère, des lèvres qui appelaient les spectateurs, et des regards des plus foudroyants. Des mouvements parfaits, la scène était bien utilisée également : Car oui, plus que de n’être présent qu’en spectateur, j’étais également présent en tant que critique. Si le cabaret me plaisait je pourrais très bien, à l’occasion d’un possible séjour en Espagne, ma mère patrie, faire l’éloge de celui-ci auprès des personnes de la Haute qui voudraient faire un tour à Londres pour en savourer tous les délices. Alors il valait mieux que le spectacle, même plus que les danseuses, me plaise car le vin seul n’allait pas faire pencher la balance en faveur du patron de cette usine de la débauche -surtout après l’accueil auquel j’ai eu droit- mes sens étaient donc tous en action pour déceler tout signes de perfection ou d’imperfection dans la prestation. Cependant, malgré l’incompétence flagrante dont avait fait preuve le charger des entrées, je n’ai pu admirer qu’une performance au summum du possible parfait. De ce fait, après cette longue démonstration du talent de ces danseuses en plus de leur beauté inégalable, je ne pouvais qu’agir comme ceux derrière moi : Applaudir. Je ne voyais absolument pas comment je pouvais réagir, si ce n’était qu’en affichant mon contentement face à cette précédente prouesse qui avait fait son effet, l’ovation était totale. Les femmes s’émerveillaient et jalousaient la vénusté des ‘’girls’’ et de leur habilité à faire chavirer le cœur des hommes avec la grâce dont elles faisaient preuves en balançant sensuellement leurs hanches dans l’élan d’une danse visuellement charmante et envoutante. Les hommes quant à eux se jetaient presque sur les serveuses et ouvrières pour faire l’offrande de quelques modiques bouquets à leur danseuse favorite : Généralement des roses rouges, partout d’un bouquet de 9 à des bouquets pouvant être immenses. Perdu dans mes comptes des hommes passant commandes tandis que les femmes qui parfois les accompagnaient tentaient de se rendre intéressante pour reconquérir le cœur, et la vue de leur compagnon momentanément ensorcelé, voire hypnotisé, l’une des précédentes danseuses vint à moi, je l’avais facilement reconnu car lors de la danse, j’avais jugé qu’elle était celle, du groupe, qui avait le plus d’expérience et de qualités, celle qui s’était le plus affirmée.

« Mon ange… Tu sais que ce n’est pas un endroit fais pour les adorables enfants comme toi ? Apollo ici présent, le gentil homme là-bas… Se fera un plaisir de te raccompagner chez toi, d’accord ? »

Sans même me laisser le temps de placer quelconques mots, l’une de mes mains fut saisie et je fus entraîné à l’arrière-scène, lieu dont elle était venue à ma rencontre. N’avais-je donc pas le choix ? Ni même le droit de m’exprimer, en tant que bon noble que j’étais ? Certainement pas, car derrière la scène et le rideau, se fut une maigre armée de cantatrices qui se jetèrent presque à moi, m’embrassant ou m’ébouriffant : J’avais pourtant pris grand soin à ma toilette avant de venir .. surtout lorsque l’attention de mes soins se penchait à ma sainte chevelure, bijou sacré à mon cœur.
Pendant que j’étais lâché au milieu d’une horde de tigresse légèrement en chaleur malgré mon visage d’enfant qu’elles étaient prêtes à dévorer subtilement et sans manières, la danseuse qui m’avait amené ici, dans cette fosse aux lions, discutait avec un ami, le soi-disant Apollo, avait de disparaître en direction de ce qui devait très certainement être le chemin menant aux chambres personnelles des danseuses comme elle. Moi, m’en aller ? En si bon chemin, jamais voyons. La soirée ne faisait que commencer, et je n’avais même pas eu le temps de finir mon verre de vin, allais-je seulement laisser passer pareil outrage ?

<< Je ne quitterais pas ces lieux, on ne chasse pas un noble aussi facilement d’un lieu où il a décidé de s’inviter et ce, dans le but d’y trouver plaisance et amusement .. >>

Adressant charmant sourire aux ‘’girls’’ qui m’entouraient, ces dernières me firent de la place pour que je puisse m’extirper de ce cercle en direction de la grande salle. Bousculant dans ma marche femmes et hommes qui se dressaient sur mon chemin, et ce sans faire preuve de pitié, je m’avançais jusqu’à ma table où je pus attraper mon verre pour le vider d’une seule traite, sentant une fine goutte d’alcool couler le long de mon menton et je fis très vite appelle à l’une des serveuse pour qu’elle m’essuie à l’aide serviette. Pour son bon service je fis glisser dans ses mains une légère poignée de pièces en gage de remerciement, et je pris mon couvre-chef pour reposer celui-ci sur ma chevelure souillée par ses mains humaines, puis ce fut le tour de ma canne qui reprit place dans mes mains. Et dans le même élan que lorsque je revenais de l’arrière-scène, je bousculais mes protagonistes une nouvelle fois en faisant demi-tour, mais cette fois-ci pour monter sur scène. Prenant place au milieu de celle-ci, je fis comprendre d’un mouvement de canne que je voulais de la lumière, ce que je reçu très rapidement grâce à l’intervention du patron qui savait pertinemment qu’il ne fallait pas oser ne pas subvenir à mes demandes. Je fis ensuite signe à ce même patron pour le faire venir à mes côtés -ce qu’il fit en se pressant- puis je lui demandais de me présenter, moi et mes titres, ainsi que la raison première de ma venue. Je lui fis part dans un murmure de mon âge -humain- sous ce qui était normalement ma forme habituelle, et lui permis de la partager à l’assemblée qui se mit alors à rire. J’entendais jusqu’ici les traditionnels ‘’Il est mignon’’ mais j’ajoutais dans mes murmures que je revêtais actuellement comme corps une illusion, et que j’allais leur offrir le privilège d’assister à un tour de magie. Tandis que le patron retransmettait mes dires, je fis dépasser un paquet de cartes de mes deux manches, j’avais alors deux paquets et je les rassemblai. J’ordonnai par la suite au patron de prendre mon chapeau, avec la plus grande précaution et de le retourner, et j’y fis tomber les cartes.
Riant faiblement aux spectateurs amusés mais pourtant attentif, je fis tourner ma canne entre mes doigts et ordonna à ce que l’on retourne le chapeau au-dessus de moi, afin de me faire disparaître dans une volée de cartes. Et la magie opéra. Entre chaque carte qui tombait, on pouvait apercevoir que la diablerie visuelle s’était produite, et à la dernière j’offrais mon corps d’adulte, qui n’avait pas moins de charme que ma précédente forme. Les êtres humains étaient stupides, faire passer une métamorphose purement réelle pour de la manipulation à leurs yeux était un jeu d’enfant.
Grand, musclé, charmant, pupilles bleutées, chevelure d’ébène, vêtements toujours aussi nobles -et adaptés- d’une couleur principalement noire, la veste aux contours blancs et aux quelques symboles de cartes à jouer, chemise pourpre avec une pince en or ornée d’un bouton de rose pour retenir une cravate noire, des gants sombres qui laissaient légèrement entre-apercevoir la forme du bout de mes doigts qui n’était que des griffes acérées, un pantalon également noire retenu par une ceinture en cuir et à la boucle en argent, et de longue chaussure parfaitement cirée. La couleur rouge des roses à mon couvre-chef était accentuée et faisait s’étaler la beauté de la blancheur de ma peau qui ne portait pourtant pas préjudice à mon sourire presque qualifiable comme divin.

Face à la surprise entrecoupée d’applaudissements par la fourmilière humaine, je m’abaissai noblement dans une lente révérence, puis me redressai en tapant le sol de la scène de l’extrémité de ma canne pour provoquer d’abord le silence puis l’attention dans la salle, avant de leurs adresser quelques mots les invitant à reprendre leurs bons plaisirs qui entamaient cette nuit qui allait être longue, très longue. Je descendis de la scène et exigeai la sollicitude d’une serveuse qui croulait sous les demandes des jeunes hommes, dans le but de lui demander avec une céleste gentillesse comment se prénommait la ravissante jeune femme qui s’était adressée à moi dans le but de me chasser de cet endroit -évidemment j’avais gardé cette pensée pour moi-même et ne l’avais pas partagé avec la serveuse- et je pus l’apprendre : Eleonore. Dans ma satisfaction je lui tendis également quelques pièces totalement gratuites, puis d’autres en précisant cette fois-ci que je désirais une rose, mais non pas rouge, mais blanche, et que je la voulais sur-le-champ pour l’amener à la danseuse en main propre. Sans surprise, je tenais ma canne d’une main tandis que l’autre soutenait la rose blanche soigneusement entretenue et magnifique, le bouton de la rose n’était ni trop ouvert ni trop fermé, le juste milieu. Des feuilles parfaitement vertes, et des épines à souhait, une véritable rose. Je demandais à la serveuse qui avait fait un bon travail de me dire explicitement le chemin qui menait à la loge de la destinataire, et en recevant cette nouvelle information, je lui fis comprendre qu’elle pouvait tendre une main dans la même poche dans laquelle j’avais sortis les pièces pour qu’elle puisse se servir autant que l’envie était gourmande. Je ne fus pas étonné que de la sentir n’en prendre que quelques une, mais j’étais amusé et lui offrais alors en plus un sourire, plus charmeur que celui que j’avais pu offrir toute à l’heure lorsque j’étais sur scène, et ce sourire-là n’était que pour elle, ce qui la fit reprendre la quête d’argent et de demandes de fleurs avec un air heureux aux lèvres. Décidément, aucunes de ces filles ne semblaient difficile. Perdant le grand sourire que je venais de donner en toute intimité, mon être ignora la présence de tous ces êtres abjectes et je me sentais comme seul, perdu dans un bâtiment vide, mais dans lequel tout au fond m’attendait le fruit interdit, destination pour laquelle j’entamais le chemin à prendre pour l’atteindre.
La lenteur même n’aurait pas pu qualifier mon allure, car elle ne l’était pas véritablement, c’était peut-être le temps qui avait accéléré et qui faisait que, j’étais perdu dans un couloir temporel qui me donnait l’apparence de marcher plus lentement qu’un mort qui avait entamé son processus de décomposition depuis 5 siècles et qui avait été enterré sans la partie inférieure à sa taille. Pouvez-vous seulement vous imaginer pareille atermoiement, opposée de l’empressement le plus vivace et imaginable ? J’espère que vous le pouvez, car l’image d’une telle comparaison me faisait sourire intérieurement, secrètement.

Le tintement de mes pas se faisait entendre dans les couloirs loin derrière l’arrière-scène, malgré les personnes qui y affluaient, présents en mains ou dans la course effrénée d’en obtenir d’autres à donner à celles qui pouvaient être un modèle pour beaucoup de demoiselles un peu rêveuses. Mon regard virait à droite et à gauche, fixant chaque porte qui dessinait leur forme dans les murs qui me montraient le chemin à suivre. Tant de pièces à visiter, et dans lesquelles goûter au plaisir, parfois défendu, souvent caché, mais toujours convoité par le corps et l’âme de ces êtres tantôt inférieurs, tantôt impressionnants et donc, même, soudainement supérieurs. Inconsciemment, peut-être tendais-je à l’idée que la soi-disant Eleonore face partie de ces élus, de ces humains rares qui nous donnaient, à nous les démons de mon genre, les meilleures raisons de vivre … Peut-être … Peut-être … Peut-être que le courant incessant de la vie jouait avec moi comme je jouais avec sa mortelle création. Mais quel était ce jeu qu’elle était peut-être en train de me tendre, de me proposer ? Sans m’exposer les règles, le but de ce dernier ? Jeu mystérieux, énigmatique, sibyllin et obscur, je me jetterais sur ton échiquier tel le pion que tu souhaites et attends impatiemment pour laisser les doigts de ton créateur me déplacer où il le souhaitera, mais quoi qu’il pourra tenter, quelle que soit la ou les stratégies dont il fera preuve, je l’emporterais, car je gagne toujours. La victoire était quelque chose à laquelle j’aspirais sans cesse, il s’agissait peut-être même là de l’une de mes raisons d’exister : Les jeux, les défis, et le fait de l’emporter à chaque fois, quelle que soit la difficulté qui met adressé. Voilà un véritable plaisir de la vie et de l’existence. Gagner, et obtenir tout ce que l’on souhaite après une partie délicate et ardue à souhait, le plaisir de triompher à toutes complexités et obstacles n’en n’est que plus grand, et plaisant à ressentir se déverser dans notre être ; dans mon être de désir, de désir brut et désir de posséder toutes choses désirables en ce monde, ce bas monde dans lequel j’ai échoué et où j’erre depuis plus de 2 siècles avec cette seule loi comme règle de conduite. Posséder.
Mes pas cessèrent car finalement une porte se dressait devant moi, mettant à la fois un terme à ce chemin que j’arpentais jusqu’ici et me barrant la route vers un possible avenir de jeu, un divertimento amusant, plaisant, parfois pénible et capricieux, mais toujours à la source d’une cascade de récompenses dans lesquelles je me noierais avec le plus grand plaisir, et le plus grand bonheur.
Mon bras qui soutenait ma canne se plia pour amener l’extrémité supérieur de celle-ci et je la fit rencontrer à trois reprises la porte pour signaler ma présence, et sans attendre une réponse tout comme la danseuse ne m’en n’avait pas laissé le temps plus tôt, j’abaissais la poignée de la porte et la repoussait, mes pieds lui emboîtant le pas, me glissant dans la loge dans l’espace le plus fin possible pour très vite refermée l’accès que je venais me m’ouvrir, un nouveau grand sourire, envoutant, établissant son trône sur mes lèvres finement rosées.

<< Veuillez m’excuser cette intrusion dame Eleonore, mais toute à l’heure je n’avais point l’envie de vous écouter et de quitter ce lieu qui jusqu’à maintenant, m’a beaucoup plu. Vous souvenez-vous de moi ? L’espagnol qui trônait face à la scène sur laquelle vous vous représentiez en compagnie des autres danseuses parmi lesquelles vous étiez de loin la plus forte, la plus talentueuse, et la plus douce au regard. J’espère que mon véritable visage de noble jeune homme vous sied davantage que la précédente et qu’elle me donnera de votre part le droit de rester en ce cabaret, ici, et en votre compagnie .. ~ >>

[HRP] PS : Ne t'excuse point ma fille, je suis fier de ton post de 2900 mots et quelques, cependant, me voici avec plus, et comme je l'avais prédis, avec un post de plus de 3500 mots, et plus précisément, une réponse de 3638 mots ! Maman t'aime. ~ [HRP-Fin]
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[Cabaret] Un lieu de possible débauche, lieu de prédilection pour un débauché. [PV: Eleonore M Von Elrich & Aleksandr Ezequiel]

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