Emiko éclata de rire. Je serrais les poings. Comment osait-elle se permettre ? Elle se prenait pour qui ? J'étais exaspéré. Jamais on ne m'avait autant manqué de respect à moi, le Comte Charlie Eugénie Rozen ! Héritier d'une des plus grandes entreprises d'Europe ! Je bouillonnais de l'intérieur.
Pour bien alimenter ma rage, Emiko me dit:
-Vous avez tords, vous ignorez les dangers. Les démons vous persuades et prend votre vitalité tel que sentiment ressentit jusqu'à ce que vous en mourrez. Les vampires boivent votre sang jusqu'à votre mort et vous donnent leur sang afin de vous transformer, mais vous ne verrez plus jamais la vie comme avant. Les loup-garou sont nés pour protégés les humains, mais il y en a qui les chassent sans bonne raison. Les sorcières de catégories noirs ne sont pas bonnes à fréquentés. J'oubliais les inquisiteurs qui veulent "régner" dans le domaine de l'église... Je sais ce qu'ils font et ce n'est pas très catholiques. Finalement les Hunters, ils chassent certes des humains, mais peuvent prenne en otage pour faire chantage et c'est justement cela que j'ai peur pour vous.
Je croyais qu'elle voulait juste me faire peur (en tout cas, elle avait réussi). Je faisais tout pour que ces phrases ne se gravent pas dans mon esprit. Mais c'était peine perdue ! C'est le genre de chose que l'on n'oublie pas et qu'on ne peut pas ignorer...
Elle reprit:
-Alors ne dites pas que vous avez conscience des risques qui peuvent peser sur vous, c'est faux ! Je vous ai dit les grandes lignes, mais j'ai épargné les détails que vous n'allez jamais connaître.
Puis, elle passa à côté de moi et partit. J'allai m'appuyer contre le mur. Dire que j'étais énervé serait un euphémisme. J'avais envie de crier. Au fond de moi, je savais qu'elle avait raison. Et le fait d'avoir tord m'exaspérait. Je ne supportais pas ce sentiment. Le sentiment de défaite, de s'être trompé. Cela me faisait sentir comme un ignare, un sombre idiot.
J'avais soif d'indépendance. Je voulais voler de mes propres ailes. Je n'avais pas conscience que je n'étais pas encore prêt pour cela... Je ne savais me défendre... Je ne savais pas contre quoi je devais me défendre... J'avais encore peur du monstre sous mon lit... Je ne savais même pas m'habiller correctement tout seul... Et je n'étais même pas capable de révéler ma véritable identité ! J'étais loin d'être un adulte. Mais je voulais qu'on me traite comme tel...
Je soufflais un bout coup avant de retourner dans la salle comme si de rien n'était. Je souriais sans en avoir envie. Je me montrais "parfaite", comme une poupée de porcelaine... Mais n'était-ce pas la seule chose que l'on attendait de moi ?