Sujet: Re: [Ruelles] Le début d'une quête contre un meurtrier [PV: Grent Geinmiin & MacKayla Lane] Sam 26 Oct - 10:44
LE VENT SOUFFLAIS FORT A CETTE ALTITUDE : Glaciale et transperçant. De ce que j'avais appris de mes quelques heures de vol, c'était un vent qui m'auraient rapidement écrasé contre le vol ou projeté contre l'une des cheminées voisines à celle où je me trouvais. Je me penchais en avant et observais le quartier ouvrier proche de l'usine de métallurgie, si on en croit l'écriteau accroché sur la façade avant. Quelques lumières ,visibles, luttaient, tel des gardes combattant un ennemi, l'obscurité ambiante ; ils se dressaient tous les cinq-six mètres. Quelques ombres se glissaient de-ci de-là : certaines lentement, d'autre titubantes et d'autres encore se pressant dans les bâtiments. Je souris et levai ma tête vers le ciel. Celui-ci était quelques peu dégagé , laissant quelques étoiles apparaître. Un amoncellement de nuage a l'Est annonçait un orage dans la journée. C'était une belle nuit pour mourir.
Des morceaux de briques tombèrent, sous forme de poussière rouge, lorsque mes pieds prirent appuis sur la cheminée. C'est quand même haut comparé aux fois précédentes mais il me faut vérifier. Je penchai ma masse corporelle en avant. Une légère pression sur mes jambes me fit basculer dans le vide. Je chus dans la nuit. Le vent me percuta le visage avec force. Des lames de froid me laceraient jusqu'à la moelle de mes os. J’observai le sol qui venait à ma rencontre de plus en plus vite. Un badaud, au ventre gonflé par la bière et le whisky bon marché, leva les yeux vers moi. De son point de vue, hébété par l'ivresse, je ressemblais à une longue masse sombre. Un oiseau mort ou alors des morceaux de briques détachée, pensa-t il. Il suivit ma course du regard en s'envoyant une rasade de whisky tiède.
Ma rencontre avec le sol fut moins brutale que j'avais imaginé. Un craquement sinistre retentis au moment de l'impact. Ah ! blóðug helvíti ! Cela a fonctionné. Je suis en vie....Je tentai de me redresser, en vain. Mon bassin avait été fracturé en plusieurs endroits. D'ailleurs, il n'était pas le seul à avoir souffert : au goût métallique et à ma respiration difficile, j'en déduis que plusieurs de mes côtes étaient brisées, deux ou trois si ce n'est plus ; une douleur à l'épaule et l'étrange angle qu'elle formait avec mon bras me laissait à penser qu'elle était déboîtée. Je soupirai avec douleur , laissant un flot de sang coulé de la commissure de mes lèvres avant de se fracasser au sol.Je suis en vie mais pas entier. Mon œil se porta jusqu'à mon ancien perchoir. La résistance de mon corps est impressionnant bien que je me doutais que l'Autre pourrais s'en relever sans problème.
L'homme s'approchait moi avec appréhension, sûrement qu'il n'avait jamais vu de suicide foiré de sa vie. Des effluves d'alcools et de tabacs humides parfumèrent l'air lorsqu'il ouvrit sa bouche sèche :
« Z'êtes mort, monsieur ou …. »
Le reste de sa phrase s'étrangla dans sa gorge comme celle-ci dans ma poigne. Il tenta d'articuler , en suffoquant, quelques chose mais en vain. Une demande de clémence sûrement ; les humains la demandaient tous quand ils sont dos au mur et face à la mort. Ma main se resserra encore plus et dans un dernier soubresaut , l'alcoolique périt. Je souris en coin lorsque je sentis le plaisir simple d'ôter une vie, qui parcouru chaque fibre de mon être blessé.
Après environ deux minutes, mon bassin fut de nouveau entier et opérationnel. Je me relevai doucement sans prendre trop d'appuis sur mes jambes tant que je n'étais pas sûr qu'elles étaient guéris ; je crachai du sang en même temps. Mon bras gauche pendait pitoyablement contre moi, tordu bizarrement. Un nouveau soupire sortit de ma bouche. Cela avait certes marché mais je suis plus en bonne état. D'un geste preste et précis, je remis l'os de mon bras dans la clavicule et testai ensuite sa mobilité. D'un pas las, je récupérai mon sombre manteau déposé à la base de la cheminée puis sortis ma montre à gousset. Les aiguilles indiquaient sept heures moins dix. Merde, je suis en retard. J'avais dû trop perdre de temps à admirer le paysage ou alors ma chute m'a sonnée pendant quelques minutes. Elle va me tuer, surtout qu'aujourd'hui est un jour particulier. Sans attendre, je retirai ma chemise empoissée par la poussière , le sang et la boue ; cela me permis de voir qu'une de mes côtes étaient sorties de ma chaire. Je la remit en place et m'élançai dans la matinée.
Le cuir pourpre de mes ailes se gonflais grâce au vent alors que je goûtais , comme à chaque fois au plaisir que ressente les oiseaux. Un courant chaud me permit de prendre de l'altitude sans problème et me dirigea vers la boutique. Le brouillard quotidien et matinal me camoufla aux yeux des citoyens, tout en me cachant la trajectoire de vol mais j'utilisai d'autres de mes sens pour naviguer. Après quelques délicieuses minutes de vol, j’atterris dans une ruelle déserte. Une fois mes ailes repliées et mon manteau remis, je me dirigeais avec joie vers la librairie. Une odeur de repas me titilla ventre et nez.
La clochette d'entrée tinta quand je passai la porte. Sans atteindre, je me dirigeai vers la cuisine, guidé par mon estomac. Une fois de la cuisine, je retirai mon manteau alors que la jeune femme finissait son petit déjeuner. Sans lever les yeux de son assiette, elle me salua à sa manière :
« Ah, lâcha t-elle dans un soupire, Te voilà enfin ! J’ai cru que tu avais oublié. Viens manger. »
Puis elle se leva de sa chaise et je vint l'embrasser avec passion. Je lui présentai mes excuses :
« Excusez moi du retard, mademoiselle. Ma sortie m'a pris plus de temps que ce que j'avais prévu, déclarais-je d'une voix calme avant d'ajouter « Si vous permettez, je vais manger puis m’apprêter afin qu'on puisse partir »
Sans attendre plus longtemps, je me mit à table et dévorai -voler creuse l’appétit - la nourriture qu'elle m'avait préparée. Habituellement, je fessais le repas du matin quand je rentrais de mes ballades mais là , elle m'avait devancée sûrement impatiente de partir. Une fois le repas terminé, je me rendis dans ma chambre.
Mon œil devint gris malgré la joie que je ressentais.
MacKayla Lane
Noble
Messages : 416 Date d'inscription : 21/04/2013 Age : 28
Sujet: Re: [Ruelles] Le début d'une quête contre un meurtrier [PV: Grent Geinmiin & MacKayla Lane] Jeu 13 Mar - 18:28
Pendant mon repas, je sentais un regard lourd d'émotion se poser sur moi. Je n'osais pas lever les yeux vers le visage de ma douce amante. A quoi pense-tu ? A la vengeance ? A ta sœur ? Ou alors à moi peut-être ? Je frémit. Elle se lève de table doucement. Depuis mon retour, nul mot n'a été vraiment échangés ; l’atmosphère est lourde et tendue. Je lève enfin mon regard vers elle. Elle est si belle, une telle perfection. Son regard est perdu dans ses pensées et emprunt de tristesse. Soudain, elle porta sa main vers sa bouche. Je me redressai en même pour lui porter assistance mais avant même que je pus ouvrir la bouche pour poser la question, elle me regarde et déclare :
« Tout va bien. Je stresse un peu pour aujourd’hui. Je repense à ma sœur. Au temps passé avec elle. Sa mort m’a brisée. Je vais la venger. J’irai jusqu’à tuer son meurtrier. Alors, vas te préparer. Je compte régler cette histoire le plus vite possible. »
Mes lèvres s’étirèrent en un faible sourire alors qu'elles laissèrent passer un léger soupire un peu content :
« Bien. Je m'en vais de ce pas me changer, je ne serais pas longtemps. Promis »
Sans plus attendre, je monta dans ma chambre afin de mettre des effets plus propres. Mon regard se pose sur un paquet en papier-kraft ; oh ! Tiens c'est vrai que je les ai reçu ! Mais je ne sais comment faire la demande qui les accompagne. Mon esprit réfléchit à divers moyens et situations depuis plusieurs semaines. Soudain, cela m’apparaît clair comme de l'eau de roche. Je fais ma demande ce soir quand tout cela sera fini. Youpi ! Je jette ma chemise en boule dans le coin de la pièce. Cela me semble si simple d'un coup.
Lentement, une pensée tapie au tréfonds de ma conscience vient me taquiner. Elle entre en moi doucement et gonfle petit à petit nourris par mes craintes, mes doutes et mes peurs. Et si elle refuse ? Non elle refusera pas...mais j'oubliais une chose. Une fois le contrat clos, Mackayla mourra et son âme sera mienne. Sa mort....Je reste planté face au miroir de ma chambre ; il ne reflète que l'ombre d'un moi pale dont les yeux sont plus ternes que le métal ancien.
Que serais un monde sans Elle ? Sans mon âme-soeur, si j'ai encore une ? Sans la douceur de son visage près de moi à mon réveil ? Sans l’émeraude de ses yeux au milieu de la nuit ? Je ne sais et ne veux jamais le savoir mais une partie de mon esprit me le montre de force. Je le sens : le vide autour de moi. Cette solitude qui s’empare de moi, qui me ronge, qui me brise. Je ne ressent plus rien. Tout est fade et grisâtre autour de moi. Ce monde est amorphe et sans saveur. J'ai juste envie d'en finir là maintenant mais je ne peux pas. Je dois rester là le temps que cela s’arrête ou qu'on trouve le moyen de me tuer. C'est le pire sort qu'on peux subir que d'être séparer de celle à qui on veux et on a dédié sa vie, son existence entière . Je ferais tout ce que je peux et même plus pour ne pas arriver à ce point terrible. Je donnerai mon âme, je me réduirai en esclavage s'il le faut, j'exterminerai tout être sur Terre juste pour la voir sourire auprès de moi, pour sentir son cœur battre en rythme avec le mien. La perdre serait pour moi la pire des tortures, un tourment sans nom, un châtiment que je ne souhaite même pas aux pires monstres de cette planète.
Je me relève en sueur. Mon corps a cédé son apparence à mon vrai moi. Je sens le goût salé de mes larmes alors que mes ailes sont repliées sur moi. Cela fait encore mal. Mon cœur est serré par un étau alors que je me relève lentement, prenant appuis contre le lit.
Soudain, un éclair retentis non pas à l’extérieur mais en moi, enfin dans ma tête. Oh ! Non pas maintenant. Mon corps chancelle à nouveau puis s'effondre. Le fracas de ma chute retentis de façon exagérer.
Mes yeux sont clos me privant de lumière.
MacKayla Lane
Noble
Messages : 416 Date d'inscription : 21/04/2013 Age : 28
Sujet: Re: [Ruelles] Le début d'une quête contre un meurtrier [PV: Grent Geinmiin & MacKayla Lane] Dim 13 Avr - 12:13
Une poussée, puis une seconde puis une autre encore plus violente. Une force,une ombre o je ne sais quoi, me projette en arrière avec violence, lacérant ma chair de tout par. C'est comme voler face à vent glaciale et tranchant. Il vous martyrise pour mieux vous broyer. Je tente de résister coûte que coûte car la finalité de ce courant me terrifiait et me rendait égare et affaibli comme un chiot, à mon réveil. Je détestais cela plus que tout ; ce sentiment de faiblesse, de mélancolie,.... Le courant me balaye tel une feuille dans un cyclone ; j'arrive au bout du chemin.
Le clos de mes yeux se libère progressivement ; mes griffes déchiquetant un torse, l'évidant, emplirent mon champ de vision. Ma victime est un vieil homme à l'aspect colossal et au visage couturé de cicatrices. Si ce que je voyais été réel, cet homme était, sans se tromper, le forgeron du village où ma nature a changée. Mais c'est impossible que cet homme soit mort...je crois. Une femme et sa fille, hurlent en voyant l'homme mort. Mon corps se projette en avant, mû par la pulsion de violence et le besoin du sang. Le plat de ma paume écrase le crâne de la mère, envoyant les débris d'os et de matière grise sur la petite. Elle hurle de terreur en me fixant. Son regard est emplie de la pire horreur. Via mon œil, je vois le reflet de mon apparence démoniaque dedans. Mon être est peint à moitié du sang de mes proies. Je veux que cela s’arrête maintenant. Je débat mais ma chair est devenu ma prison ; je subit ce spectacle atroce comme si quelqu'un me tenais la tête pour m’empêcher de détourner le regard. Quand ma main s'abat, la petite est envoyée contre le mur. Un sinistre craquement retentis quand elle entre en contact avec les pierres grise du mur. Elle s'effondre, désarticulée telle une poupée de chiffon. Un hurlement de plaisir et d'envie quitte mes lèvres et vient couvrir tout les sons d'agonie, quand je sors de la demeure. Un carnage appairait à mes yeux : là un homme se vide de son sang, tout chaire en dessous du nombril semble avoir été broyer. Il trace une longue traînée rougeâtre derrière lui. Mon regard suis son chemin ; il se dirige vers une femme dont une partie de son crâne est renfoncé sur lui-même. Au milieu de la place, un homme remplace la statue de la fontaine ; son cou fait un angle improbable, ne cachant rien de la fin de ce villageois. Là-bas, un couple a jamais unis, tout deux empalés par une poutre en bois, l'amant devant la femme, tentant de faire bouclier contre l'imparable. Cela n'ai qu'une petite partie de l'horreur. L'acide odeur de charnier amplis l'air.
Soudainement, un homme armé d'un bouclier en bois cintré d'acier surgit des ténèbres. Il braille des cris de guerre, de haine et de fureur. Dans sa main gauche, un marteau y est logé. Il lève haut et l'abat sur moi. Trop lent. Mes griffes avaient déjà sectionnées son manche. La masse tombe au sol. J'hurlai intérieurement de fuir mais c'était déjà fini. Mon poing fracassa l'épais bois et se saisit de l'homme. Au même moment , ma seconde main attrapa la tête de l'homme qui hurle. L'acier de son bouclier entre dans sa bouche. Puis d'un geste commun, mes deux mains poussent dans des sens opposés, le crâne et le bouclier. La mâchoire inférieure de l'homme est brutalement arrachée ; il hurle d'agonie et tombe au sol. Sa fin est lente et douloureuse. Le voile noir recouvre à nouveau ma vision.
Je suis projeté violemment en avant, à une vitesse folle. C'est comme avant mais on force à avancer cette fois. Je me débat encore refusant de voir ce que je sais déjà. Je supporte encore moins cette vision que l'autre. Je démène comme un fou. Arrêtez cela maintenant. Stop...s'il vous plaît. Je vous en supplie....
Le voile noir disparaît doucement. Un pluie drue s'abat sur mon corps et le trempe. Je marche lentement dans l'impasse où la jeune femme s'est engagée avant. Je refuse... Un journal vole vers moi. J'ai le temps de lire la date ; il date de deux jours avant mon arrivée en Angleterre. Mais d'où vient cette horrible vision...? J'avance lentement, un de mes pas finis dans l'eau d'une flasque. La jeune femme observe le mur face à elle et comprend qu'elle est piégée. Le blond de ses cheveux est ternis par la pluie. Elle fait volte-face en entendant le bruit de ma botte contre le dallage de la rue. Mes lèvres s'étirent en un sauvage sourire. Fuis. Son visage se redresse vers moi ; il est si semblable à celui de MacKayla. On dirai deux sœurs sauf que celle de la vision n'existe pas. Elle sourit doucement de façon résignée. Mon corps lui fonce dessus, Rosa dans ma main droite. Puis un éclat d'argent, une pluie de pourpre et la jeune femme s'effondre au sol avec lenteur. Je pleure intérieurement. Le noir revient pour la dernière fois.
Tout ce moment semble durer plusieurs heures mais en réalité, je ne suis resté au sol étendu qu'une minute. Mes paupières clignent doucement, chassant en partie mes larmes, alors qu'une silhouette familière apparaît devant moi. Ma vue se précise lentement à mesure que les larmes se dispersent. Mon corps est parcouru de légers tremblements Je souris doucement à ma maîtresse et dis :
« Excusez mon retard mademoiselle »
Mon œil est d'un bleu ou plutôt gris.
MacKayla Lane
Noble
Messages : 416 Date d'inscription : 21/04/2013 Age : 28
Sujet: Re: [Ruelles] Le début d'une quête contre un meurtrier [PV: Grent Geinmiin & MacKayla Lane] Jeu 9 Juil - 0:04
Mac parle ; sa voix si pure disperse mon chagrin comme le vent souffle la poussière, comme la pluie lave le sang des rues. Je me redresse fièrement et époussète mes vêtements. Je me dois d’être prêt pour cette sortie qui est si cruciale à Mac’ même si une petite voix me souffle que je devrais pas. Que je devrais la saisir dans mes bras et nous emportaient par de là le ciel, grâce à mes ailes. Mes ailes de cuirs déchirés, dont le pourpre évoque le sang sec, nous soulèveraient facilement du sol. Je souris seul dans ma chambre en pensant à la tête que feras Mac quand je lui montrerai cela. Seul ? Je balaye du regard la pièce : la jeune libraire semble s’être volatilisée de ma chambre –de la maison d’ailleurs- Elle est si pressée ? Sachant parfaitement par où elle passe, j’ouvre la fenêtre et me place sur le rebord avant de bondir dans le vide puis marchais pour la rejoindre. Elle a parcourue cinq mètres que je suis à nouveau son ombre puis son amant à ses cotés :
« Sublime journée. Espérons qu’il ne pleut pas, dis-je banalement pour signaler ma présence.
Ma main vient se glisser dans la sienne avec un naturel surprenant. Après plusieurs minutes de marche dans la ville, nous arrivons bientôt sur le lieu de l’incident. Mon regard se perd un instant dans une vitrine. Mes yeux durent me jouer un tour car j’y cru voir mon reflet, avec des dents allongés, me sourire avant de croquer dans un gros fruit rouge et juteux puis rire. Un battement de paupière et il n’y eu plus rien, en dehors du gout amère et métallique du sang. La main de Mackayla ne permet pas de m’attarder plus longtemps que cela. On passe le coin d’une rue et à peine cela fait, je me sens projeter ; non plus dans une horde de cauchemars mais plutôt un souvenir.
*****
Je vois ce coin de rue à travers mes yeux et dans un angle différent : comme si j’étais assis adosser contre le mur qui fait le coin de la rue d’où on vient d’entrer. Autour de moi, la populace passe et semble ignorer ma présence sauf quelques rares coups d’œil vers moi l’air offusqués. Pourquoi me regarde t-il ainsi ? Je me souviens pas être venu ici. Que se passe t-il ? Une pièce de monnaie passe devant mes yeux et finit sa course à mes pieds. Mon double du passé murmure dans un souffle grave et rauque :
« Takk »
M’entendre parlé dans ma langue maternel me surprend tout comme le reste de la scène. Suis-je en train de mendier ? N’ai-je le temps d’y penser que ma langue se fait entendre. Mais de façon plus écorchée et hésitante ; mes yeux se lèvent et découvrent une jeune femme aux cheveux d’un blond délicat qui lis difficilement un morceau de papier :
« - Góðan daginn. Eg…Eg hei-ti Alina Lane. Hvað heitir þú ?
- Eg heiti Grent Ar Geinmiin », répondis-je en donnant mon nom complet avant de reprendre en anglais, « Heureux de vous rencontrer mademoiselle Lane »
Elle souris, sûrement contente que je parle finalement la même langue qu’elle. Elle porte une robe simple bleu turquoise qui permet aux yeux verts de ressortir. Elle me tend une main vers moi :
« Puis-je vous inviter à diner ? », demandât elle sans retenir son charmant sourire qui me fit accepter et qui me fait fondre quand sa sœur le porte.
Je lui tend ma main crasseuse donc les griffes sortent. Elle l’a prend sans soucier de cela, n’y du reste de mon physique inhumain.
*****
Le temps défilent autour de moi. Je nous vois chez elle ; elle s’occupe de moi et je l’aide aux taches ménagères. On choisis des costumes à me mettre. Je fais des petits boulots pour l’aider avec l’argent. Elle me parle de sa petite sœur, à qui elle écrit. La belle blonde lui propose de quitter le domaine familiale pour venir un moment à Londres. On s’entendrais bien selon elle. Je fixe cela en moi sans rien paraître à l’extérieur, où le temps s’écoule infiniment plus court. Je cligne des yeux et souffle :
« Je….je connaissais Alina…..Ta sœur. Mon regard se tourne vers le sien. Tu viens d'une famille noble des Etats américains, n’est-ce pas ? »
Puis un vertige me prend quand je vois la ruelle où Elle est morte. Ce coin de rue sombre que mes cauchemars –enfin mes souvenirs- me montrent. Je comprend lentement ; un haut-le cœur me prend. Non cela peux pas être moi . Elle m’a sauvée. Pourquoi aurais-je fait cela ? MacKayla, malgré tout continu d’avancer dans la ruelle. Le dernier souvenir me revient encore plus brutalement que jamais. La course sous la pluie. Alina en proie à a terreur. Cette Faim de violence et de sang qui domine tout le reste chez moi. Le goût de mon sang entre mes lèvres. NON !!!! Fuis. Cours. Mon esprit hurle cela mais le filet rouge suit, comme à chaque fois, le mouvement de Rosa. Je reviens à moi et tombe au sol sous ma vrai apparence. Ma peau se teint lentement en pourpre alors que je pleure :
« ALINAAAAAAAAAAAAAA ! NON. Je voulais pas……c’était pas de ma faute….REVIENS MOI »
Mes yeux virent au blanc froid alors qu’il se réveille lentement en moi.
MacKayla Lane
Noble
Messages : 416 Date d'inscription : 21/04/2013 Age : 28