Merci beaucoup Isaline ^^
Pour les fan-art, ce sont surtout des recopiages ce que j'ai mit, cela m'arrive de changer des images, mais j'ai pas encore un super niveau. C'est le fruit d'un certain nombre d'entraînements pour le niveau que j'ai ^^
Question poème, j'en fais depuis la cinquième ^^ Ravie qu'il te plaise ^^
J'en mettrais prochainement ^^
Passons au troisième acte, l'écrit ^^
Je vous propose une remake de Kuroshitsuji, auquel bon nombre d'éléments de la série ont été modifiés, faisant un relooking de la série tout en étant la suite, sachant que le fil conducteur restera à peu près le même. Dans ce nouveau contexte, d'autres personnages, cette fois-ci crossover, feront leur apparition.
Vous aurez une description de ces personnages, exceptés pour quelques uns.
Pour vous prévenir d'avance, dans le contexte de la remake est mêlé à celui de
Magical Lyrical Mahou Shoujo (Livres des Ténèbres, Bardiche, Reinforce, Bureau d’Investigation inter dimensionnel ),
Saint Seiya The Lost Canvas (Hadès, l'Enfer, la Guerre Sainte),
Jigoku Shoujo (Ai Emna et ses compagnons).
Plus tard apparaîtra un crossover avec
Umineko no naku koro ni (avec le jeu du Purgatoire et les différentes sorcières).
En autre personnages, il y a aura aussi des personnages de
Code Geass (Lelouch en autre), et de
Pandora Hearts (Oz Bezarius principalement).
Il y a aura une arrivée aussi d'un personnage de
07 Ghost plus tardivement (Teito Klein) ainsi qu'
X-1999 (avec Kamui Shirô).
Je vous souhaite une bonne lecture d'avance.
Vous avez en dessous la remake de l'épisode 7 de la saison 2 de Kuroshitusji mettant en place la base de la remake générale, ainsi que la suite de cette remake quelques mois plus tard.
~
Danse macabre
Cinquième rencontre de Ciel et d’Alois dans mon histoire remakée globale
Manoir des Phantomhive…
Sébastian déclara calmement le programme de la journée à son maître, celui-ci lisant tranquillement le journal dans son bureau, attendant que son majordome lui serve son thé :
- La réunion concernant la compagnie Phantom commencera à midi. Les leçons de danse avec Mrs. Hyatt auront lieu à 14 heures et vos cours politiques avec le professeur Macmillian commenceront à 18 heures. Ce sont tous vos rendez-vous pour la journée.
- Bien, fit sans plus d’émotion le Comte Phantomhive.
- Aussi, ajouta Sébastian en prenant une assiette sur le plateau où se trouvait une lettre qu’il déposa sur le bureau, cela vient d’arriver.
Le Comte stoppa sa lecture, voyant l’insigne des Trancy sur la lettre. Il ouvrit cette dernière, le regard sans émotion avant de lire à voix haute :
« Le Comte Trancy souhaiterait se faire pardonner suite aux malencontreuses discourtoisies du précédent bal en demandant au Comte Phantomhive d’honorer de sa présence le bal ayant lieu demain à 16h au manoir des Trancy. »A peine termina t’il de lire cela qu’il déchira la lettre, l’air un peu énervé.
Il eut son regard froid habituel, rempli de haine tandis qu’il murmura :
- Alois Trancy…
Ce nom n’évoquait qu’à Ciel que du mépris, que de la haine.
Au départ, il ne savait pas vraiment son avis sur cet adolescent blond noble, réputé pour son sadomasochisme. C’était plutôt un avis positif, vu comment Alois l’avait considéré quand ils avaient joués ensemble dans leurs précédentes rencontres. Mais maintenant qu’il savait ce qu’Alois avait fait, cet avis avait changé, Ciel oubliant le peu de confiance qu’il avait dans le Comte Trancy. Le Comte Phantomhive se refusait de se montrer clément avec celui qui avait entraîné la mort de ses parents, il allait agir quand il l’avait toujours fait : le tuer.
Et il le ferait en main propre dès qu’une occasion se présenterait.
- Quand de mystérieux actes crapuleux peinent la Reine, rappela calmement Sébastian, la justice est assurée par le maître de la maison Phantomhive, le limier de Sa Majesté. La répression de l’ombre est quant à elle assurée par le maître de la maison Trancy, l’Araignée de Sa Majesté.
- Ces deux familles ont gagné la confiance de la Reine en tant que « Noble du Mal ». Ce n’était visiblement pas du goût d’Alois Trancy, poursuivit Ciel. Dans le sombre dessein d’obtenir les faveurs de la Reine pour lui tout seul, Alois répandit la rumeur que le limier de Sa Majesté était possédé par le diable.
- Aussi, le précédemment maître de la maison Phantomhive enquêtait sur une étrange affaire de combustions humaines, reprit Sébastian.
- Alois argumentait le fait que ces incidents était causés par la famille Phantomhive et ainsi…commandita expressément une purge démoniaque…
- Sous un fond de soi-disant exorcisme.
- Enfin, Alois, à l’aide de son majordome, détruisit toutes les preuves de ce complot.
- Selon mes recherches, en effaçant le passé et en le reformulant à sa guise…
- L’Araignée a dissimulé ses crimes.
Ciel rouvrit les yeux, le regard bien haineux, même s’il était un peu triste étrangement, se souvenant de leurs deux premières rencontres qui s’étaient assez fait bien passées dans l’ensemble :
- Alois, ainsi tu es donc l’homme que je dois tuer.
Malgré un air un peu triste, dans la tonalité de sa voix, sa haine se percevait.
Le Comte Phantomhive baissa les yeux, regardant ses bagues, assurant froidement en touchant son fragment d’Hope :
- C’est à ton tour de danser, la danse macabre.
- La dance de la mort, c’est bien cela ? Questionna calmement Sébastian en posant le thé sur le bureau. Ils nous enlèvent la peine de leur envoyer nous-mêmes une invitation, sourit le démon des enfers.
- Allons-y, Sébastian, déclara Ciel en tournant la tête vers son majordome. C’est un duel.
- Entendu. Mais avant, laissez-moi le temps d’ajuster votre l’emploi du temps. Comme prévu, la réunion d’aujourd’hui aura lieu à midi, quant au cours avec Mrs Hyatt et le professeur Macmillian, ils seront ajournés à après-demain.
Pendant ces dires, Ciel bu de façon très gracieuse son thé.
- Et donc, aujourd’hui à 16h, il y aura…le duel à mort contre le maître de la maison Trancy, termina Sébastian dans un petit sourire.
Ciel arriva à l’heure indiqué, au manoir Trancy, sortant tranquillement et de façon
habituelle de la calèche, vêtu de sa tenue habituelle bleue.
- Vous êtes finalement venu, Ciel ! S’enchanta Alois qui l’attendait devant la porte d’entrée de sa maison, ses domestiques prêts de lui, habillé aussi comme d’habitude, n’ayant aucune honte de se montrer en short devant Ciel.
- Alois Trancy, fit calmement le Comte Phantomhive se tournant vers lui.
Tandis que l’adolescent blond rayonnait de bonheur en faisant des gestes de main en signe de salut, et apparemment un peu gêné du fait qu’être appelé par son nom et prénom, Claude s’inclina, déclarant sans émotion :
- Bienvenue au manoir.
Dès qu’il eut finit de s’incliner, il fixa son regard vers le Comte Phantomhive, sentant son envie pour cette âme s’agrandir de plus en plus.
- Venez, j’ai préparé la meilleure scène pour aujourd’hui, déclara Alois tout joyeux.
L’adolescent blond les emmena vers un grand échiquier géant qui a été sculpté, où trois grands sièges avec apparemment trois grands rois étaient présents.
- C’est…commença Ciel, surprit.
- Un ancien champ d’honneur pour le duel, termina doucement Sébastian.
- Alors Ciel, qu’en penses-tu ? Questionna Alois.
Le Comte et son majordome tournèrent leur regard vers l’adolescent blond.
- Ce sont nos majordomes qui danseront à notre place, termina Alois ne cachant pas un certain bonheur. Le perdant devra se plier à tous les ordres du vainqueur, ajouta t’il en tournant sur lui-même et en tapant dans les mains. Que penses-tu de ma version du bal ?
- Il semblerait qu’eux aussi étaient préparés à un combat à mort, chuchota Sébastian à l’oreille de Ciel.
- C’est un bal qui est à l’image de nos deux natures, remarqua le Comte Phantomhive plutôt satisfait, du moins, beaucoup plus qu’une assemblée de costumes ridicules.
Sébastian eut un petit sourire, reconnaissant bien là son jeune maître. Un bruit d’horloge s’entendit. D’un geste vif, Ciel retira son cache-œil, faisant voir son pentacle violet, s’exclamant :
- C’est un ordre, Sébastian. Gagne, et ramène-moi Alois Trancy ! Je veux lui donner quittance de mes propres mains !
- Yes, my lord, répondit aussitôt Sébastian qui s’était agenouillé en tant que servant, redressant la tête, faisant voir ses yeux de démons des enfers, un rouge extrêmement lumineux.
- Maître, vos ordres, demanda calmement Claude en regardant avec un peu de haine le visé.
- Euh…oui. Obtiens-moi Ciel Phantomhive, ordonna t’il avant de tirer la langue, faisant voir son signe du pacte. Tu peux le faire, Claude ?
- Yes, your hightness, répondit Claude en s’agenouillant à son tour et en faisant voir ses yeux de démons des enfers.
Ce fut ainsi que le combat entre majordome commencèrent, les deux maîtres adolescents assit sur un canapé individuel en haut, étant en première loge pour observer la scène.
Les Trancy avaient l’avantage dans leur nombre, mais Sébastian ne s’en inquiéta pas véritablement, même s’il n’avait que ses armes habituelles : des couteaux.
Les serviteurs des Trancy, excepté Claude avaient leur arme à eux : Timber et ses frangins des lances, Hannah deux poignards. Alois de son côté jubilait, certain de sa victoire.
Ciel, lui, était toujours de marbre.
- Hé bien, s’apprêta à commencer le combat Claude.
- Fan-fan-fan-fantastique ! S’exclama de nulle part la voix du Vicomte de Druitt.
Regard surprit des deux adolescents, principalement de Ciel, pour le Comte Trancy apparemment il avait l’habitude des imprévus.
- C’est un lieu de duel antique où les mythiques héros croisaient le fer ! Continua le Vicomte, émerveillé. Et il sert ce soir de scène de spectacle ! Je n’ai jamais été honoré d’être invité à un bal !
- Cher invité, fit Claude, qu’est-ce qui vous amène ici aujourd’hui ?
- Oh, je suis très honoré d’être invité à votre bal costumé. Lord Aleister Chamber, Vicomte de Druitt, enchanté !
- Le bal costumé s’est terminé il y a une semaine, remarqua calmement Claude. Aujourd’hui il s’agit d’un bal privé ave le Comte Phantomhive.
- Quelle étourderie, j’ai confondu la date ! Sa lamenta le Vicomte, choqué. Je vais donc me retirer, pleura t’il. Mais pourquoi personne ne me l’a rappelé… ? Après tout, le monde doit se contrefiche d’un ex-détenu…
Il tourna la tête, ayant droit au visage impassible de Claude, puis il vit Hannah, qu’il sublima aussitôt :
- Cette allure aussi pure que l’eau…Et ce couteau d’une couleur sombre métal se conjugue harmonieusement avec l’image des femmes guerrières de Valhöll ! Non ! Cette singulière beauté mystérieuse semble plutôt invoquer le nom d’un majestueux démon !
Le Vicomte était presque en train de demander la main à la fameuse Hannah.
Sébastian assura :
- Comme on peut l’attendre de vous Vicomte, vous avez l’œil aiguisé.
- Mmh ? Une arme ?
- C’est le thème du bal d’aujourd’hui, déclara Claude.
- Voilà donc le doux son d’un mystérieux bal plein de dangerosité, fit le Vicomte, sous le charme, tout en prenant une des mains d’Hannah.
Le Vicomte alla s’asseoir quelques instants après dans le canapé au milieu laissé vide, séparant ainsi pour de bon les deux maîtres adolescents.
- En tant que serviteur de la déesse de la beauté, fit le Vicomte, moi, Druitt, je vais assister à cet évènement pour lui faire part de cette magnificence !
Alois tourna son regard vers le Vicomte, une main sur son front, ayant croisé les jambes, signe d’ennui. Ciel, lui regarda simplement le Vicomte sans plus de réaction.
- Bien, recommençons…remarqua Claude.
- La danse macabre, sourit Sébastian en montrant trois couteaux.
- De front ! Unis ! Les glaneurs de l’enfer ! Déclara Claude tandis que Timber et ses frères se ruèrent vers Sébastian.
Le démon des enfers les évita sans peine.
- La dague, la lance et l’arbalète ! S’exclama le Vicomte en extase. Et les attaques de la Trinité des trois talents ! Mais…
Sébastian décida de se débarrasser de ses adversaires par coup de jambes, et cela ne fonctionna pas, il eut un léger regard sadique faisant voir ses yeux de démons des enfers.
L’instant d’après, Timber et ses frères étaient enchaînés à cause de fils noirs. Sébastian décrocha un immense sourire de satisfaction.
- Wow ! S’exclama le Vicomte.
- Il est doué, s’enchanta et siffla Alois, pas plus impressionné que ça d’avoir eut en direct une démonstration de magie, ne cachant pas son plaisir, apparemment enviant les pouvoirs de Sébastian.
Sébastian eut un sourire victorieux envers Claude. Hannah, immédiatement en profita et jeta ses couteaux vers Sébastian qui les détruisit par la magie. Hannah n’en démordit pas, claquant des doigts, faisant naître des pistolets par magie et tira sur Sébastian qui évita tous les tirs.
Elle dit disparaître les pistolets, sortant les grands moyens en faisant naître une superbe arme, et tira sans s’arrêter. Sébastian prit conscience du problème, se cachant derrière une grande pièce, mais pas plus inquiet que ça. Il assura :
- Permettez-moi d’agir avec le même nombre de balle que vous avez utilisé.
Sébastian sortit de sa cachette, évitant les balles avant de balancer ces armes habituelles.
Hannah ne pu les éviter, et se retrouva attaché contre au sol, les bras et les jambes écartées, sa poitrine entrouverte car sa tenue avait été déchiré. Hannah en demeura elle-même surprise. Sébastian alla sur le sol, préparant ses armes, et dans un sourire malsain, s’apprêta à finir le boulot. Nouveau bruit d’horloge, où l’instant d’avant, Sébastian fut coupé dans son ambition par une des pierres qui bougea, étant envoyé par Claude par un coup de pied.
- Un instant, remarqua t’il en remettant en relevant ses lunettes, c’est l’heure du thé.
- Oh, il est déjà si tard…fit Sébastian.
- Je dois préparer les collations pour mon Maître, déclara Claude en s’approchant un peu de Sébastian, ayant préalablement enlevé les armes qui bloquaient Hannah au sol d’un claquement de doigt. Faisons une petite pause.
Le Vicomte était en extase, Ciel toujours aussi insipide, Alois était entre la joie et la curiosité.
- Bien, moi aussi. Puis-je utiliser votre cuisine ? Demanda de manière assez générale Sébastian.
Quelques instants plus tard, les deux majordomes étaient dans la cuisine du manoir
Trancy, en train de préparer les collations de la pause pour leur maître respectif.
Claude avait regardé avec envie Ciel, qui s’était avancé pour aller s’asseoir à une grande table extérieur, Alois le rejoignant, guidé par Hannah. Aucun échange ni de regard ni de parole des deux adolescents, quoi que Alois jeta plusieurs fois son regard vers le Comte Phantomhive en décrochant un petit sourire.
Claude pensa tandis qu’il préparait le goûter pour son maître:
« Une âme précieuse…une âme délectable… Si toutes les âmes ont un goût différent, il y a bien une âme que tous les démons des enfers recherchent, Ciel Phantomhive. » - Ne vous faites pas trop d’illusions, Claude, menaça tranquillement Sébastian.
Quelques minutes plus tard, Claude présenta à Alois son plat, un puits d’amour :
- Alors…alors…la douceur d’aujourd’hui est un Puits d’Amour, préparé à partir d’une pâte à tarde amoureusement remplie de crème pâtissière et de confiture de framboise. Du thé Eros de la Maison Mariage Frère a été préparé.
Alois ouvrit la bouche, Claude lui mettant une bouchée dans sa bouche. Alois savoura aussitôt la pâtissière, et ça se vu à sa tête.
-E…e…e…e…excellent ! S’écria le Vicomte de Druitt, assit au milieu des deux adolescents. Le Puits d’Amour, avec cette crème noble et ses fraîches, semble être vêtit de soie aussi distinguée que celles traversant la célèbre route ! J’ai soif, soif d’en avoir davantage ! Mon palais est à présent semblable au désert de Taklamakan, seriez-vous…le Marco Polo de la saveur ?! Pleura de joie le Vicomte tournant le bras vers Claude qui continuait de nourrir son maître.
- Forêt Noire, présenta Sébastian, préparé à partir d’une pâte assortie d’un doux chocolat pour enfin structurée d’une crème blanche et couronnée de cerises. Du Qimen spécial venu de la province de Xing est servi pour le thé, ajouta Sébastian en préparant une tasse tandis que Ciel se servait dans sa pâtisserie.
- Bien, fit calmement Ciel, s’apprêtant à manger une bouchée quand il fut coupé par le Vicomte.
- Tr…Tr…Tr…Tr…Très bien ! La Forêt Noire, ce riche chocolat met en lumière la saveur de la cerise, et sa tendre douceur semblable aux vagues houleuses enveloppant la Terre, n’est ni plus ni moins que l’Age de l’Exploration du goût ! Je tourne de l’œil, je tourne à cause de sa saveur ! Mon sens du goût est maintenant au centre de l’univers ! Seriez-vous le…Vasto de Gama du palais ?! Pleura à nouveau le Vicomte en présentant Sébastian du bras, qui s’inclina, tandis que Ciel essayait de manger tranquillement. Je ne peux garder mon calme face à une telle compétition, se lamenta le Vicomte. Je…je…je vais cueillir des fleurs ! Se leva le Vicomte, devant les regards de tous.
- Les toilettes sont par là-bas, indiqua Claude.
- C’est quoi son problème ? Se désespéra Ciel de son ton sec, finissant de s’essuyer la bouche.
Fin du goûter.
Alois et Ciel reprirent leurs places. Hannah ainsi que Timber et ses frangins étaient partit.
Ils ne restaient que Claude et Sébastian sur le jeu d’échec géant.
- Bien, reprenons, fit froidement Claude.
- M’accorderiez-vous cette danse ? Demanda calmement Sébastian.
- Bien. Allez…
Le majordome des Trancy retira ses lunettes qui disparurent, faisant apparaître derrière lui des sortes de fils noirs.
- Qu’est-ce que… ? S’étonna Ciel, devinant bien la magie des ténèbres.
- Oh ! Mais c’est la magie des ténèbres, sourit Sébastian.
- Je ne fais que me montrer courtois suite à votre proposition de danser. Bien…c’est l’heure de la Danse Macabre…
Après un silence invisible, Claude courut vers Sébastian, les fils noirs se changeant d’un coup en immense dragon noir. Sébastian en fit apparaître un similaire, et chacun des deux démons des enfers évitèrent soigneusement le coup de l’autre.
Alois alla rejoindre Ciel, ayant céder dans son désir de rester auprès de lui.
Le Comte Phantomhive regardait le combat impassiblement, sans vraiment trop de réaction.
Alois, vraiment curieux et les yeux à moitié émerveillé fit :
- Ciel, tu as vu le dragon de Claude !
- Oh oui, j’en tressaille…fit il sur un ton impassible, se moquant du regard d’Alois qui le regarda quelques secondes avant de se concentrer à nouveau sur le combat.
Le Comte Phantomhive profita du regard tourné d’Alois, le regardant avec haine, pour demander :
- Voudrais-tu me faire visiter le manoir, Alois ?
- Tu veux aller aux toilettes ? S’étonna le visé. Allons-y ! Sourit-il en fermant les yeux, Ciel souriant aussi mais étant plus un sourire victorieux.
Ils se levèrent, quittant l’endroit où ils étaient. Sébastian remarqua l’absence de son maître, ce qui lui fit perdre le contrôle de sa formule :
- Oh là. C’est une totale inconvenance que de partir alors que les majordomes dansent pour vous, jeune Maître !
- Je vous déconseille vivement de relâcher votre attention durant la danse.
Sébastian évita un coup de justesse. Claude demandé, légèrement lassé :
- Dires, votre sens démoniaque s’est-il affaibli après avoir mangé autant d’âme d’humains ?
Sébastian recula légèrement qu’il fut prit dans une toile d’araignée qui apparut d’un coup, le regard de Claude s’étant bien durcit entre temps.
- Oh…fit Sébastian blessé à la joue. Erreur d’inattention.
Pendant ce temps, Ciel menait la danse dans le manoir. Les deux adolescents furent dans une grande salle, Alois suivant le Comte :
- Hé ! Où vas-tu comme ça ?
- J’en ai assez de ces divertissements, assura Ciel en s’arrêtant, enlevant son gauche et le jetant aux pieds d’Alois.
Le Comte Trancy regarda le gant, puis Ciel.
- Comte Alois Trancy, déclara calmement le Comte Phantomhive, vous avez volé et rabaissé ma dignité, celle de Ciel Phantomhive. C’est pourquoi je vous défi en un duel régulier d’épée à épée, ajouta Ciel en durcissant son regard.
Léger regard surprit d’Alois, qui se changea vite en sourire assez victorieux, disant sur un ton déçu :
- Oh, donc nous n’allons pas aux toilettes ensemble…
Claude alla se poser sur un des fils qui composait la toile d’araignée, s’avançant vers Sébastian, son dragon noir toujours derrière lui. Claude assura :
- La toile d’araignée des Trancy pourrait même découper l’acier. Bougez d’un cheveu et votre tête tombera.
- C’est le minimum, pour un démon des enfers araignée ! Nargua Sébastian dans un long sourire.
Le Vicomte traîna dans les couloirs, faisant :
- Ah, cette merveilleuse sensation rafraîchissante !
Il s’arrêta, voyant les deux adolescents portant tous les deux une épée. Il resta à la porte.
Alois regarda l’épée, l’air bien intéressé et très enjoué :
- C’est la première fois que je combats en duel. Ciel, il se tourna vers lui avec un grand sourire, c’est toi qui décide comment nous le faisons.
- Nous nous tenons dos-à-dos, après avoir dit « Allez » nous nous éloignons en comptant. Lorsque le dixième pas est annoncé, le duel commence.
- Je vois, s’enchanta Alois. Ca a l’air marrant.
- Sublime, s’émerveillant le Vicomte, un vrai duel !
- Allez, firent dos à dos les deux adolescents en même temps.
Ils avancèrent, comptant les pas en même temps, s’étant mit en garde :
- Un…deux…trois…quatre…
Ciel se retourna d’un coup, mais se retrouva bloqué par la lame d’Alois, ayant apparemment pressentit le coup.
- Cinq !
- Pas de tricherie ! Se fit menaçant Alois.
Ciel ne cacha pas sa rogne, démarrant le combat, s’exclamant violemment :
- Toi !
Le Vicomte pour sa part était complètement ailleurs, complètement sous le charme.
Le combat se poursuivit dans les étages, Alois étant vraiment bien résistant et se laissant prendre au jeu, au grand désespoir de Cie qui n’arrivait pas à l’atteindre, faisant réapparaître son asthme.
- Visiblement, tu es gonflé à bloc ! Complimenta Alois dans un rire. Amusons-nous en dansant, Ciel !
- Sébastian Michaellis, fit calmement Claude de son côté, s’apprêtant à en finir avec le concerné.
Alois évita un coup d’épée de Ciel. Sébastian au même instant sentit un danger pour son maître. La lutte des deux adolescents se poursuivit, Alois reprenant l’avantage.
- Jeune Maître ! S’exclama Sébastian.
Les deux démons des enfers se regardèrent.
- Allez ! Un, deux, trois ! Un, deux, trois ! Fit Alois en évitant les coups d’épée et en attaquant.
Il arriva à bloquer Ciel contre les escaliers. Aussitôt, il s’empara de sa gorge et l’envoyer balader dans le sol en dessous en s’exclamant :
- Olé !
Ciel tomba violemment au sol, légèrement sonné. Alois le rejoignit au sol dans un grand bond, s’avançant vers lui, l’air vraiment bien victorieux, Ciel étant de toute façon plaquée au sol, son épée ne pouvant à priori rien lui faire. Alois regarda le Comte satisfait, touchant le visage de Ciel avec la paume de son épée :
- Tu es enfin à moi, Ciel…
Il le menaça avec son épée à la gorge, rapprochant son visage de celui de son convoité.
- Sébastian veut manger l’âme de Ciel, n’est-ce pas ? Mais il ne pourra pas. Ton âme sera mienne, et enchaînée aux araignées de cette maison. Le pauvre Sébastian va être déboussolé ! J’ai hâte de voir ça.
- L’âme du Limier de Sa Majesté n’est pas chose appréciable pour des araignées, et elle ne sera jamais tienne. Elles peuvent toujours essayer, au risque de voir leurs pattes arrachées par mes crocs.
- Toujours cet air arrogant…s’exclama Alois, énervé. Il est temps de baisser les bras et de t’abandonner à moi ! S’exclama l’adolescent blond en pointant son arme vers le cœur de Ciel sans aucune hésitation.
Ciel prit l’épée dans sa main pour arrêter sa chute. Alois fut surprit, mais continua de s’entêter. Le Comte Phantomhive eut un énorme sourire de satisfaction :
- Maintenant, tu es à moi !
Se moquant de sa main en sang, profitant du regard surprit de Ciel, ce dernier prit son épée et la planta sans aucun remord dans l’estomac d’Alois, interloqué par ce coup.
- Jeune maître ! Fit Sébastian arrivant avec Claude et le Vicomte.
Les trois nouveaux arrivants s’arrêtèrent, surprit.
Alois se rendit compte de sa mauvaise posture, et l’acte de Ciel avait provoqué chez lui une colère intense. Quand l’épée de Ciel se retira, et tandis que le Comte Phantomhive se releva, il contrôla toute son envie d’hurler le tourment, tombant à genoux, voyant son sang se déverser.
Il dévisagea Ciel dans un haineux tout en restant bien tourmenté, tandis que quelques lumières arrivèrent autour de sa blessure, la haine l’enveloppant de plus en plus.
- Oh, du sang ! Tomba dans les pommes le Vicomte.
- N’approche pas, Sébastian ! Interdit Ciel en se tournant vers eux, toujours dans son regard haineux. Jusqu’à ce que je l’achève !
- Entendu.
- Meurs, Alois Trancy, s’exclama Ciel bien déterminé.
Alois baissa un cours instant le regard, avant de dévisager à nouveau Ciel.
Ses magnifiques yeux bleus avaient virés dans un rouge éclatant, ce qui fit sursauter le Comte Phantomhive qui lâcha son épée.
« Un…un démon ! »Le regard de Ciel se durcit encore plus, assimilant que les épées ne serviront plus à rien.
Seule la magie pourrait les départager, et faire apparaître clairement un vainqueur.
Ciel n’eut le temps de rien faire, sentant de la chaleur derrière lui. Un dragon de feu était apparut dans son dos, menaçant de faire brûler le Comte à tout moment.
Ciel ne se soucia même pas du dragon, ne regardant que les yeux d’Alois : un regard de haine, véritablement haineux, mais qui gardait quelque chose de sensuelle car il y avait une tristesse bien dissimulée. Il hurla :
- Un jour, tu m’appartiendras Ciel !
Les deux démons des enfers restèrent pour leur part interdit, surtout Claude qui resta interloqué, bouche bée quelques instants avant d’avoir un regard noir.
Il comprenait désormais pourquoi Alois avait changé le pacte, pourquoi il agissait si bizarrement ces derniers temps. Claude s’en voulait, il s’en voulait de n’avoir pas pu deviner que son maître était un démon, le croyant humain jusqu’à aujourd’hui.
Et il n’aimait pas ça du tout.
« Intéressant. » Pensa Sébastian, ne s’attendant guère à une telle révélation.
Alois, malgré la douleur et le sang, se releva, et dès que sa blessure fut légèrement guérie, il se jeta sur Ciel, enragé. Celui-ci claqua des doigts, faisant disparaître son cache œil par magie, faisant voir aussi ses yeux rouges. Il eut un immense d’attaque de magie respective aussitôt, une échange de boule de feu, qui continua ainsi pendant quelques minutes. Ciel renonça à activer ses pouvoirs du Livre des Ténèbres, considérant que la magie de base l’aiderait facilement à terrasser Alois.
Malheureusement, ce fut loin d’être le cas, le Comte Trancy étant véritablement en rogne, s’acharnant sur le Comte Phantomhive en le lâchant pas l’affaire, le regardant toujours dans ce regard haineux. Alois semblait se moquer complètement d’augmenter le poids de sa blessure, véritablement absorbé par sa colère.
Ciel était obligé d’anticiper les coups de son adversaire, et de contre-attaquer en même temps, ce qui n’était pas une mince affaire avec Alois comme adversaire, qui malgré sa blessure, faisait apparaître des formules de feu en quelques secondes, les jetant à chaque fois sur Ciel.
Profitant ensuite d’une inattention, Alois fit basculer Ciel contre le sol, et commença à l’étrangler en enserrant sa gorge de ses deux mains dans le but clair de le tuer.
Le Comte, légèrement épuisé, suffoqua, cherchant en vain à se débattre.
Il essaya d’activer les pouvoirs du Livre des Ténèbres, mais suffoquant encore plus, il dû y renoncer.
Sébastian ne cacha pas une certaine inquiétude. Coup de chance pour le Comte, Alois avait consommé énormément de forces en s’entêtant, et littéralement, brusquement, il s’écoula dans l’inconscience, libérant ainsi Ciel de son tourment qui se dégagea aussitôt de l’adolescent blond, toussant, Sébastian allant auprès de lui. Ciel plus du tout en état de finir le travail se laissa entraîné par son majordome, qui après un léger regard à Claude, s’éclipsa tout en disant calmement :
- Je suis désolé, mais nous ne pouvons pas continuer la danse dans de telles conditions. Vous allez devoir nous excuser pour aujourd’hui.
Claude regarda le corps inconscient d’Alois, où une marre de sang avait commencé à naître.
Il lui jeta un fixement de haine, ne cherchant même pas à l’aider.
Arrivant brusquement dans la pièce, Hannah se précipita vers Alois, s’exclamant :
- Maître…
Voyant la marre de sang, et voyant que le Comte Trancy ne lui répondait pas, elle le prit dans ses bras, passant sa main sur son visage et ses cheveux avant de poser la main sur la blessure qui cicatrice un peu plus. Elle l’emporta ensuite avec elle, l’emmenant dans sa chambre.
Claude était resté sans bouger, toujours avec son regard haineux. Il murmura :
- Alois, seul l’un de nous remportera l’âme délicieuse du Comte Phantomhive. Vous aviez bien préparé votre coup à ce que je vois, mais vous me verrez dans toutes mes capacités, mon cher maître. Goûter l’extase de la mort quand le moment sera venu, laissez-vous entraîner dans le néant et laissez-moi m’occuper du reste.
Claude eut un léger rire sadique, ajouté à une expression véritablement malsaine.
Il s’exclama :
- Ce sera une guerre entre démons.
Hannah n’avait pas perdu son temps, ayant déshabillé son maître, et lui mettant du bandage magique tout en regardant son visage endormit. Quand elle termina, elle le mit sous les couvertures, s’asseyant sur les couvertures, le regardant et lui caressant le visage. Elle le regarda dans un sourire triste.
~
Furie de Ciel
Alois et Ciel s’étaient retrouvés dans la maison de Claude contre leur gré.
Les deux adolescents se regardèrent inquiets, comprenant leur mauvaise posture.
Ils se levèrent, observant par réflexe l’endroit où ils étaient. Alois montrait dans son expression qu’il était perdu chez lui. Il ne reconnaissait plus les lieux.
Rien ne lui paraissait familier. Alois camoufla du mieux possible sa peur.
Depuis qu’il avait été maudit, il n’était plus retourné chez lui. Il avait fuit et détesté ce manoir et ces souvenirs : le Comte Trancy, Claude…
La présence d’Hannah, son seul soutien dans sa vie difficile avec son contractant n’avait pas suffit à le faire rester. Claude voulait le tuer : c’était un fait. Hannah ne pourrait rien faire.
Alois tenta de contrôler l’emballement de son cœur :
- Il faut partir d’ici, et rapidement, décréta l’adolescent blond en scrutant l’œil visible de Ciel.
Ce dernier acquiesça dans un petit mouvement de tête positif.
Sans se poser de question, les adolescents quittèrent la pièce où ils étaient, se retrouvant des détales de couloirs. L’immensité de l’endroit était même effrayante.
Alois se lamenta, son angoisse augmentant de plus en plus :
- Je ne suis même plus capable de me repérer…
- Il faut se contenter de trouver la sortie et de partir d’ici, relativisa Ciel.
L’adolescent de douze camoufla le sentiment de peur, bien que le ton de sa voix montrait son affolement. Ciel avait pressentit l’angoisse d’Alois qui était entièrement compréhensible.
L’aura de Claude enveloppait l’endroit. La malédiction s’activa d’Alois, faisant naître l’araignée tatouage sur son torse. Les inquiétudes de Ciel s’extériorisèrent comme une secousse. La couleur bleu clair des yeux de l’adolescent blond disparut, faisant place à un rouge éclatant. Alois s’arrêta, commençant à s’essouffler, ayant de mal en plus du mal à respirer. Ciel se rua auprès de lui. Haletant, Alois porta une main à son cœur.
Une douleur assez vive le faisait souffrir. C’était comme s’il avait reçu un poids magique.
- Alois ! S’inquiéta Ciel.
- Ca va aller, ça va aller, rassura l’adolescent blond en observant Ciel.
Même dans une telle situation, Alois se voulait rassurant, se disant qu’il supporterait la douleur de sa malédiction. L’adolescent blond ne pu s’empêcher de renfermer sa main sur son cœur. La douleur ne faisait que s’accroître, mais Alois décida de s’en moquer.
Il affronta sa marque sans se soucier de son état physique, s’avançant à nouveau mais en chancelant. Le jeune Comte, tout en ne déniant pas la volonté de résister d’Alois, s’affola cependant. Ayant vraiment peur pour son compatriote, il l’aida à avancer.
Alois se refusa pas l’aide, et tellement meurtri de douleur, s’accrocha bien fortement à Ciel.
Ils parvinrent à une grande salle représentant le vestibule après avoir marché pendant quelques minutes. Alois n’avait pas cessé de souffrir encore plus, sa douleur au cœur s’amplifiant de plus en plus. Ciel s’en était rendu compte, mais avait fait mine de ne rien voir afin de soutenir Alois. Les deux adolescents avancèrent quelques mètres avant de s’arrêter.
Ils devaient s’y attendre : Claude n’allait pas les laisser filer sans rien dire.
Le démon des enfers se trouva derrière les deux adolescents, les dévisageant dans un regard victorieux, ne cachant pas un certain plaisir. Ciel fut dans l’incapacité de réagir.
A peine qu’il se retourna en ressentant l’aura de Claude qu’il se retrouva projeté violemment contre terre. Alois tomba à genoux, crachant son sang, son ancien contractant ayant encore plus intensifié son tourment. L’adolescent blond, voyant Claude se rapprocher de lui dans un énorme sourire, prit vraiment peur. Il ne pouvait rien faire contre son contractant qui le domina quelques secondes après par sa hauteur. Claude regardait toujours Alois avec son petit sourire familier. Ciel, véritablement inquiet, hurla :
- Alois !
Claude eut un léger regard vers Ciel, agrandissant son sourire, savourant l’inquiétude de Ciel qui ne faisait que se renforcer. Le démon des enfers reporta assez vite son attention vers Alois. Dans une énorme insensibilité, ne ressentant aucune pitié voir aucune tristesse envers l’adolescent de quatorze ans, il porta un de ses mains à la gorge d’Alois. Ce dernier, tête baisée à cause de son essoufflement, prit conscience de l’ambition de Claude quand il sentit qu’il suffoquait. Claude, calmement, souleva Alois à quelques mètres du sol, continuant de renfermer sa main sur la gorge de l’adolescent. S’étouffant, Alois chercha à se libérer en essayant de retirer la main qu’il l’étranglait.
Ciel paniqué, ne supportant pas cette scène, se releva. Se moquant de n’être pas encore remit du choc, il s’exclama sur un ton d’ordre, les yeux rempli de haine :
- Claude, lâche-le !
Claude n’écouta point Ciel, et pour encore plus le mettre en colère, renforça encore plus son emprise sur la gorge d’Alois. Celui-ci suffoqua encore plus, Claude le dominant entièrement. Enragé, Ciel fit apparaître quatre petites ailes noires derrière son dos, signe du pouvoir du Livre des Ténèbres. Son ton devient véritablement froid et autoritaire quand il répéta :
- Lâche-le, Claude !
Le démon des enfers se contenta comme simple réponse de resserrer encore plus sa prise.
On entendit des bruits d’étouffement d’Alois, ayant de plus en plus du mal à respirer.
Ciel s’emporta, invoquant en levant le bras :
- Yami !
Des fils magiques noirs apparurent et se jetèrent sur Claude. Ciel n’eut pas le temps de transformer sa formule que le démon des enfers la détruisit d’un claquement de doigt.
Il envoya par la même occasion balader Ciel à nouveau contre le mur.
Alois poussa un nouveau bruit d’étouffement, tentant de ses dernières forces de se débattre.
Claude, véritablement agacé par sa résistance augmenta encore plus sa prise sur la gorge d’Alois qui le fit taire, avant de l’éjecter violemment contre terre.
L’adolescent blond porta aussitôt une de ses mains à sa gorge tout en toussant, profitant pleinement de l’air. Malheureusement, son ancien contractant ne lui laissa aucun moment de répit. N’ayant même pas reprit sa respiration, tout en toussant, il cracha à nouveau son sang, à trois reprises d’affilé. Affaibli, Alois se força cependant à ouvrir les yeux, se tournant dans une petite souffrance physique vers Claude. L’inquiétude se percevait sur son visage.
Claude l’avait regardé dans une sorte de regard noir, n’exprimant intérieurement que du plaisir de voir Alois souffrir. Décrochant un sourire de satisfaction, il s’avança vers Ciel, qui n’avait pas reprit ses esprits. Alois se releva un peu, forçant sur son énergie restante.
Il implora dans une exclamation, toussant entre ses phrases :
- Non, Claude, non ! Ne le tue pas ! Ne tue pas Ciel !
Claude ne montra aucune émotion particulière. Alois eut se son côté un autre crachat de sang.
Ciel ouvrit les yeux, se remettant légèrement du choc de l’expulsion, et s’affola immédiatement pour l’état d’Alois qui s’était dégradé. Il remarqua que Claude s’était avancé vers lui, mais il préférait faire attraction à ce détail, Alois étant le plus important.
L’adolescent blond avait viré dans une inquiétude de perdre son amoureux encore plus grande. Il s’écria en observant son agresseur, en pleurs, tentant de peu de forces qui lui restait de se lever :
- Claude, ne le tue pas !
Ciel regarda Alois interloqué, comprenant qu’aux yeux d’Alois, la vie de Ciel lui importait plus que la sienne. Ce qui était en soi un beau paradoxe, car Ciel exprimait les mêmes sentiments vis-à-vis d’Alois. Claude demeurait impassible devant les supplices de l’adolescent. Irrité cependant par son insistance, Claude serra le poing.
Alois qui n’était pas encore remit de son étranglement précédent, eut un léger bruit d’étouffement. Alors qu’il avait peiné à essayer de se relever, ses jambes tremblant comme une feuille, il retomba à genoux, crachant à plusieurs reprises son sang.
Ciel fut complètement effaré par cette scène qui montrait une partie du comportement sadique de Claude. Il s’exclama, dans une expression de plus en plus angoissée :
- Alois, non !
Satisfait, le démon des enfers s’approcha encore plus du Comte Phantomhive, souriant. A son grand étonnement, son bonheur fut de courte durée car Alois se présenta devant Ciel, arrivant par téléportation. Haletant beaucoup, il mit les mains en croix. Ciel n’en demeura pas moins encore plus surprit, et encore plus stressé en voyant le sale état d’Alois qui se forçait de toutes ses forces pour tenir debout. Claude, vexé, eut une courte moue avant de dévisager les deux adolescents et de les expédier contre terre par magie d’une façon encore plus violente que les fois précédentes. Désormais amplement enchanté de n’avoir plus aucune résistance, le démon des enfers s’avança d’un pas sûr vers Ciel. Alois ne comptant pas laisser faire son ancien contractant s’accrocha à la jambe de ce dernier. L’adolescent blond retenant du mieux possible ses larmes, supplia à Claude :
- Ne le touche pas, ne le touche pas !
Alois sous entendait dans ses supplices qu’il préférait que son ancien contractant s’en prenne à lui qu’à Ciel. Claude eut une étrange réaction, car pour exprimer le fait qu’il en avait marre, il gifla brutalement Alois. Celui-ci ne s’attendant pas à un tel geste écarquilla les yeux, choqué. Ca aurait pu être un geste anodin, mais pas pour Alois, ni pour Claude qui avait connaissance de son passé. Cette gifle était la confirmation que l’adolescent de quatorze ans n’était qu’un objet, qu’un esclave aux yeux de son ancien contractant. Et n’ayant pas suffit les ordres, il avait reçu la correction qu’il méritait. Le sentiment de n’être rien d’autre qu’un joujou sortit du profond intérieur d’Alois, qui essaya avec mal de ne pas se faire avoir par cette impression. Toutefois, il se rendit compte que c’était déjà trop tard, éprouvant déjà son ressenti d’être inutile, et d’avoir jamais eut sa place dans ce monde.
Malgré cette douleur morale qui le détruisait, Alois continua de regarder Claude.
Ce dernier assura sur un ton sec :
- Vous méritez tous les deux la mort. Uniquement la mort.
- Alois ! S’écria Ciel.
Ciel n’avait pas réussit à parler avec ce qui s’était passé sous ses yeux. C’était la vue d’Alois en train de se sacrifier pour essayer de le sauver qui lui avait rendu la parole. Les deux adolescents ne cachaient pas que les paroles du démon des enfers les avait véritablement attient. Ciel perçu un nouveau sourire enjoué de Claude, qui se transforma en un sourire sadique quand il regarda à nouveau Alois toujours bien accroché à sa jambe. Claude démontrait dans son regard sans conteste qu’il dominait Alois.
Ciel ne supporta plus de rester sans rien faire. Tout en étant paralysé par la peur, et commençant à s’essouffler à cause de son surplus d’angoisse, il eut sa transformation complète du Livre des Ténèbres tout en se relevant difficilement. Il dévisagea froidement Claude, qui lui rendit le regard. Alois fut véritablement prit de panique, et ne voulant pas que son ancien contractant tue son convoité, il supplia :
- Claude, tue-moi. Tue-moi !
Claude eut un petit sourire victorieux, ayant eut ce qu’il voulait.
Alois cracha une nouvelle fois son sang, ce qui l’épuisa encore plus.
Ciel prit conscience de la tournure qui allait vite viré au drame. Assimilant le but de Claude, et vraiment prit de colère contre lui, il s’énerva, invoquant :
- Yami no hikari !
Une immense lumière se jeta sur le démon des enfers qui ne put contre-attaquer, se retrouvant enchaîné par des fils noirs. Claude détruisit assez facilement les fils, et au lieu de contre-attaquer, amplement satisfait, s’évapora. La marque tatouage s’évapora du torse d’Alois, qui vidé de ses forces s’étala au sol. Il avait éclaté en sanglots, submergé par sa tristesse et ses sentiments, sa souffrance morale étant à son paroxysme.
Ciel, se moquant de son asthme qui était revenu, retrouva ses habits normaux et se rua vers l’adolescent. S’asseyant, il en fit de même à Alois, beaucoup trop faible pour bouger.
Le Comte cachant tout son désespoir eut un petit sourire rassurant, observant le visage en larmes d’Alois, mettant ses mains sur ses joues. Ciel vu que l’adolescent était un peu froid mais il passa aussi ce détail. Voyant qu’être rassurant n’avait pas d’effet, il prit une expression suppliante. Il implora dans le regard qu’Alois se reprenne. Cependant, celui-ci était à moitié déconnecté, les yeux dévoilant énormément de détresse. Son état physique ne paraissait même pas l’inquiéter. Quand Alois parla, ce ne fut que des supplices :
- Tue-moi, tue-moi, tue-moi…
- Alois, supplia Ciel.
- Tue-moi…
- Alois, reprend-toi. Reprend-toi !
Alois continua à pleurer, sans prêter attention aux supplices de Ciel.
L’adolescent blond appréciant cependant l’attention du Comte s’accrocha à lui, lui implorant de le tuer. Ciel enlaça Alois, ne supportant pas ses larmes et bouleversé de le voir ainsi dévasté.
- Je ne veux pas te tuer, Alois.
La voix de Ciel s’était elle aussi brisée, n’ayant pas honte de montrer qu’il s’était attaché à Alois. Le Comte devait admettre que l’adolescent était un véritable cas dans son genre, très timbré mais ayant vu ce qu’il était en réalité, il en avait oublié ses préjugés sur lui.
Avant de le connaître réellement, Ciel n’aurait pas été contre de tuer Alois si on lui proposait de le faire. Il avait attendu seulement pour le faire personnellement : tuer de ses mains la personne qui en plus d’avoir craché sur le nom de sa famille et qui avait essayé de le tuer.
Maintenant, son ancienne ambition lui était inconcevable.
- Tue-moi, tue-moi, tue-moi, implora Alois dans une tonalité complètement désespérée.
- Alois, je t’en supplie, reprend-toi !
- Tue-moi…
Ciel enlaça encore plus Alois dans ses bras, touchant ses cheveux blonds. Ses larmes coulaient contre sa volonté, mais la souffrance d’Alois le dépassait. Il voulait le guérir de ses maux. Ciel ne pouvait pas se résoudre à laisser Alois dans son état du moment : complètement brisé, vide, sans raison de vivre. Il ne semblait qu’attendre que la mort.
- Alois, implora Ciel.
- Tue-moi, Ciel. Tue-moi.
- Ne me demande pas de faire ça !
- Tue-moi !
Les larmes de Ciel s’augmentèrent. Le jeune Comte Phantomhive eut un regard vers le cou de l’adolescent blond. Ciel retira ce regard, se refusant de faire ça pour le ranimer à la raison.
Il continua d’enlacer Alois et de pleurer. Cependant, rien n’y fait.
Alois était dans un état tel de désespoir que la mort semblait pour lui sa seule libération.
Ciel n’en pouvant plus de le voir ainsi succomba à la tentation. Il mordit la gorge d’Alois très voir trop profondément. Alois, véritablement surprit par le geste de Ciel hurla de douleur, l’emplacement de la morsure n’étant pas le bon endroit, situé à quelques mètres de sa pomme d’Adam. L’adolescent blond, recevant un électrochoc à cause de la déchirante douleur, sortit d’un coup de son état d’avant. Ciel, sans s’en rendre compte immédiatement assimila qu’il avait sortit tous les crocs de vampire qu’il possédait.
Les yeux bleus du Comte Phantomhive virent au rouge.
Alois ferma les yeux, s’accrochant à Ciel, hurlant de douleur. La souffrance fut telle que les gémissements remplacèrent assez rapidement les hurlements. Alois avait l’impression que Ciel était en train de lui retirer sa vie de force, et il ne pouvait rien faire pour se libérer.
Tandis que Ciel savourait le sang de l’adolescent, Alois s’accrocha de plus en plus à Ciel, retenant des larmes de douleur, gémissant de plus en plus.
La peur prit rapidement place sur le visage d’Alois, qui impuissant, se sentit partir.
Il s’accrocha encore plus aux manches de Ciel, les gémissements devenant de plus en plus aigue. Les crocs de Ciel s’enfonçaient de plus en plus dans la gorge d’Alois, provocant une douleur atroce que l’adolescent tentait avec mal de maîtriser. L’impression que sa vie lui était arrachée de force ne faisait qu’augmenter. Quand Alois parvint à ouvrir les yeux, retenant des larmes prêtes à partir, il vit Ciel bien accroché à sa gorge, paraissant complètement ailleurs.
Prit d’un nouveau gémissement dû au fait que le Comte avait mordu encore plus profondément, ne supportant plus la douleur, il tira la manche de Ciel. Celui-ci ne bougea pas, enfonçant encore plus ses crocs sur le cou de l’adolescent qui gémit à nouveau de douleur.
Alois commença à perdre sa couleur normale, devenant légèrement pâle. La peur l’enveloppa mais il ne savait pas quoi faire. Alois décida, prit de panique, d’user de la parole pour se faire entendre. Sa voix fut complètement brisée et faible :
- Ciel…arrête…Ciel…
Il répéta le prénom de son convoité dans un ton suppliant, avant de pâlir un peu plus.
Alois était prit entre deux sentiments : son désir de vouloir mourir sous la main de Ciel, et son désir de ne pas décéder. Une minute s’écoula et Alois se retrouva contraint malgré lui d’accepter l’idée qu’il puisse mourir. L’adolescent blond eut une augmentation de sa pâleur.
Alois supplia de ses dernières forces :
- Arrête…
Alois eut un nouveau gémissement, très intense. Une larme coula de son visage, symbole qu’il approuvait de finir sa vie ainsi. Ciel reprit brusquement ses esprits, écartant sa bouche de la nuque d’Alois. Celui-ci tomba dans les bras du Comte, complètement épuisé et d’une grande blancheur. Ciel s’affola de voir Alois vidé autant de ses forces, posant une main sur sa joue.
L’adolescent de douze ans, gardant des larmes aux creux de ses yeux, regarda calmement son protégé avec une expression exprimant le remord.
- Alois, je suis désolé…désolé…prononça avec détresse Ciel.
Alois ouvrit les yeux avec le peu d’énergie qui lui restait. Il observa le Comte une dernière fois avant de sombrer dans l’inconscience. Ciel fut prit de panique, secouant Alois.
- Alois, Alois, Alois, réveille-toi !
Ciel eut le sentiment de recevoir un poignard dans le cœur. Prit d’angoisse, il vérifia le pouls de l’adolescent blond. Quelques larmes tombèrent du visage de jeune adolescent tout en se rassurant. Alois respirait. Ciel se prit en pleine face la réalité cruelle d’un futur.
Un jour, il verrait l’adolescent blond dans la même situation. Sauf que son âme ne serait plus.
A cette perspective d’avenir, la détresse de Ciel se libéra brusquement.
Il porta encore plus le corps inconscient d’Alois contre lui, se déterminant à ce que cet avenir n’arrive jamais. Il murmura entre deux sanglots :
- Je te sauverais Alois…je te sauverais…
Ciel fut légèrement surprit de ne pas avoir une nouvelle visite de Claude.
Même si, sa présence n’était pas nécessaire. Il avait déjà ce qu’il voulait.
Alois était inconscient, et Ciel était dévasté par les remords et le désespoir.
Cela faisait d’eux des êtres vulnérables, principalement Alois devenu dépendant des autres.
Et l’extase que Claude devait ressentir face à ce spectacle était sans conteste intense.
Ciel était maintenant au courant qu’Alois serait son objet jusqu’à la fin.
Même si le Comte Phantomhive se décidait à donner son âme à Claude, Alois mourrait.
Il verrait l’adolescent blond mourir dans ses bras, sans pouvoir rien faire, sans pouvoir le ramener. Claude lui avait ancré ce destin dans son corps, et personne ne pourrait le sauver.
Alois était condamné, et Ciel allait être obligé un jour ou l’autre d’approuver sa mort.
Cette réalité si poignant rendit le Comte Phantomhive nostalgique, regrettant d’avoir été si infect parfois avec Alois. De tels souvenirs augmentèrent la détresse de Ciel.
Lâchant ses larmes sans aucune honte, Ciel se reprit quelques minutes plus tard.
Il continua toutefois de scruter le visage inconscient d’Alois.
Dès que Ciel renferma sa tristesse en lui, Sébastian arriva dans la pièce.
Le Comte Phantomhive lui jeta un regard noir, s’exclamant d’une voix enragée :
- C’est seulement maintenant que tu arrives !
- Toutes mes excuses, my lord, s’excusa sincèrement Sébastian en s’inclinant.
- Sébastian, tu as un pacte ! Ne le trahit jamais ! S’enflamma Ciel dans son ton. J’aurais pu être tué !
Sébastian resta sans répondre, avant de répéter tout en s’approchant de son jeune maître :
- Toutes mes excuses.
Ciel ne retira pas son regard enflammé envers Sébastian, exprimant dans ce fixement toute sa haine envers les démons des enfers. Le majordome du Comte assimila la cause d’une telle colère en voyant le corps inconscient d’Alois. Il eut un petit sourire de compassion en regardant l’adolescent blond, toujours aussi blanc.
Ciel montra qu’il se moqua de la pitié de Sébastian, ordonna sèchement :
- Ramène-nous au manoir !
- Yes, my lord, s’exécuta Sébastian sans aucun commentaire tout en s’inclinant à nouveau.
Un tourbillon de lumière entoura le groupe. Ils réapparurent dans la chambre du Comte.
Tous les domestiques étaient présents dans la pièce, l’air inquiété.
Ciel avait retrouvé toute sa facette froide, rempli de haine. Au fond, le Comte voulait se lâcher seul dans son coin, et essayait de maintenir caché le nœud dans son ventre.
Il posa calmement le corps d’Alois sur les couvertures du lit, côté droit. Il lui caressa affectueusement les cheveux, le regardant d’un air légèrement triste.
Sébastian ne cacha pas qu’il était troublé de voir son maître ainsi malheureux à cause de Claude. Vu le silence pesant présent dans la chambre, il déclara :
- Je vais vous préparer un peu de thé.
Il s’apprêta à partir de la pièce, à faire concrètement sa déclaration pour oublier le visage triste de Ciel, mais celui-ci s’exclama rudement :
- Ne me prépare rien du tout ! Je t’interdis de quitter cette pièce !
Ciel regarda Sébastian de son œil visible, toujours d’un rouge bien éclatant.
Les domestiques eurent un petit sursaut, véritablement surprit de voir leur maître autant en rogne. Ils n’osèrent rien dire en sa présence, ne voulant pas attiser sa haine.
Sébastian se résigna, car il désirait vraiment faire un thé pour apaiser les pensées de son maître. Ciel ne l’entendait ainsi. C’était dans son droit et Sébastian n’avait pas son mot à dire.
- Bien, monsieur, répondit Sébastian sur un ton calme.
Ciel tourna ensuite son regard vers les domestiques qu’il dévisagea un court instant.
May Lin eut un sursaut de peur, n’ayant jamais vu son maître avec un tel regard haineux.
Brad et Finnian comprirent aussitôt pour leur part la gravité du problème.
Ciel après ce fixement regarda à nouveau le visage d’Alois, toujours blanc, continuant de lui caresser les cheveux. Un petit silence s’installa.
Après un court sourire en scrutant avec affection la face de l’adolescent blond, et sentant sa douleur interne augmenter, il se retira de là où il était. Il se leva, regardant les observateurs.
Ciel déclara de son ton froid habituel :
- Je vais dans mon bureau. Que personne ne me dérange.
Aucun commentaire. Ciel se retira calmement de sa chambre. Brad s’avança calmement près d’Alois, observant son visage blanc. Finnian baissa la tête tout en assurant :
- Notre maître doit vraiment souffrir.
- Je pense qu’il est inutile de lui remonter le moral par nos moyens, assura Brad. Temps qu’Alois ne sera pas rétablit, ce sera vain de vouloir l’aider.
Sébastian essaya de garder une certaine impassibilité, mais dans son expression, cela se percevait bien qu’il souffrait. Il déclara en tournant la tête :
- Je suis vraiment peiné de la douleur de mon maître.
- Sébastian…prononcèrent avec tristesse les domestiques.
- Je dois bien avouer, admit calmement Sébastian, que je comprends la haine de Ciel envers notre espèce.
- Vous avez renoncé à vous emparer de son âme, c’est quelque chose qui vous différencie des autres démons des enfers, rassura Brad.
- Et vous ne cachez pas votre affection envers votre maître, ce qui est quelque chose aussi, ajouta May Lin joyeusement.
Finnian fut le dernier à parler, en certifiant :
- Ciel a changé depuis qu’il héberge Alois.
- Il a changé plus que vous pouvez l’imaginer, garantit Sébastian dans un petit sourire. Mais mon maître reste ce qu’il est : Ciel Phantomhive.
- Ah ça, je doute guère qu’on puisse un jour le changer, rit un peu Brad.
May lin et Finnian eurent un petit rire comme confirmation du dire du chef cuisiné.
Ciel avait fermé la porte du bureau dans un grand bruit.
Il s’installa sur le bureau dont il avait l’habitude d’être, où il s’y endormait parfois avant sa rencontre avec Alois. Il avait oublié toute son expression froide, faisant place à de la profonde tristesse mélangé à de la haine. Une fois installé, il arracha violemment son cache-œil qu’il laissa tomber à terre. Ciel prit sa tête entre ses mains avant de la poser sur le bureau, la cachant dans ses mains. Il put enfin sortir de cette apparence qu’il faisait voir aux autres, et pleurer. Des larmes qui dépassaient sa tristesse précédente, quand il avait vu le corps inconscient et blanc d’Alois. C’était le désespoir de tout ce qu’il avait accepté depuis qu’il connaissait Alois. Reinforce, une petite fée habillé en tenue magique blanche et aux cheveux bleus clair, aux yeux de la même couleur apparut près de son maître, attristée.
- Ciel…supplia t’elle.
- Laisse-moi tranquille, Reinforce, s’enragea Ciel en tournant son visage vers elle, couvert de larmes.
Reinforce se sentit blessée par la colère de son maître, se reculant un peu, la bouche ouverte.
Ciel eut un léger regard vers sa bague ayant le fragment Hope, prenant un petit sourire triste avant de se remettre à fortement pleurer et à se camoufler le visage.
Le Comte Phantomhive fut à nouveau entouré par les réminiscences : de sa rencontre avec Alois, tous les préjugés qu’il avait fait, jusqu’au jour où Alois s’était présenté devant leur manoir couvert de sang. Les remords revinrent, faisant encore plus souffrir Ciel.
- Pourquoi je ne t’ai pas cru, Alois ? Se lamenta le Comte. Pourquoi je ne t’ai pas cru ?
C’étaient deux phrases tiré d’un souvenir qui affligeait encore plus Ciel, qui ne pouvait que de ressentir des remords :
« Je vais mourir, Ciel. » Avait annoncé Alois en baissant la tête et dans un ton triste quand il voulait expliquer ses raisons de rester chez lui.
« Ne raconte pas n’importe quoi Alois ! Même s’il t’a maudit, ça ne va pas dire qu’il voudra automatiquement te tuer ! » Avait réagit violemment Ciel en dévisageant avec plein de haine Alois. Ciel avait bien vu que l’adolescent blond avait été profondément blessé par ses dires.
Mais le Comte Phantomhive s’en était contrefiché à l’époque, et quand il se souvenu de la raison pour laquelle il avait accepté Alois chez lui, le cœur de Ciel se serra encore plus :
« D’accord Alois. Je veux bien t’héberger chez moi. Mais ne pense pas que c’est un traitement de faveur que je te fais. Tu es juste un pion intéressant, vu que Claude fait aussi partit de mes problèmes. Et puis, je n’ai pas oublié notre promesse. » Lui avait il lâché d’un ton sec, regardant toujours l’adolescent d’un mauvais œil.
« Je me moque d’être un de tes pions…» Avait assuré Alois en baissant encore plus la tête.L
a rage de Ciel contre lui-même s’agrandit. Comment avait il pu…. ?
Un pion, Alois avait été considéré comme un pion toute sa vie, et lui, le seul être dont il avait vraiment confiance, dont il était prêt à tout, l’avait aussi considéré ainsi !
Même s’il s’était attaché à Alois, même s’il avait fini par se rendre compte qu’il avait été idiot de ne pas voir la vraie facette de l’adolescent, Alois avait gardé ce sentiment d’être rien aux yeux de Ciel. Et n’étant rien d’autre à ses yeux qu’un pion, Alois n’hésiterait pas à se sacrifier. Après tout, devait-il se dire, sa vie n’avait aucune valeur.
Ciel l’avait rabaissé au même insigne de Claude, donc cela voulait dire que son avis ne comptait pas, que sa mort ne toucherait personne.
Ciel augmenta encore plus son désespoir, s’en voulant terriblement.
Il avait osé considérer comme un pion la personne qui avait tout sacrifié pour lui !
Et par-dessus le marché, il avait refusé de croire cette vérité poignante.
Alors qu’Alois était venu chez lui comme dernier secours, il l’avait en partie encore plus brisé. Il ne s’était pas soucié des sentiments qu’ils risquaient de provoquer chez Alois dans le poids de ses paroles. Alois s’était contenté de les supporter.
L’état qu’il avait vu confirmait bien les remords bien fondés de Ciel.
Le Comte resongea à la promesse qu’il avait faite avec Alois : il lui avait juré de le protéger et de ne jamais n’abandonner, et cette promesse dépassera la mort.
Ciel allait obéir à sa promesse. Il se jura à lui-même de ne plus voir Alois dans cet état.
Qu’importe le prix à payer, Ciel s’en fichait, il allait donner à l’adolescent blond l’espoir qu’il recherchait depuis des années. Il allait lui donner la lumière pour supporter sa malédiction.
Et surtout, le Comte allait renfermer son orgueil et sa fierté de prétentieux.
Alois avait besoin de lui. Il prendrait soin de l’adolescent, comme il l’avait promit.