Par une nuit sombre, l'Astre maître de la nuit déjà bien visible dans le ciel Londonien  diffusait une lumière tamisée par quelques nuages rendant l'atmosphère presque lugubre. Une jeune fille de petite taille aux cheveux dorées presque lumineux et à la taille fine, du bout de ses pieds nus effleura les pavages de la grande capitale. Ses pas la menèrent rapidement à des ruelles...lieu peu fréquentable par ces heures tardives, surtout pour une jeune demoiselle sans défense. Les immeubles défraîchis tombant pratiquement en ruine, de sombres allées de terres de tout côtés allant se joignirent bientôt aux sillage des architectes de la ville. C'est allègrement, sans se préoccuper de rien que Zalys entra dans l'une d'elles. Une odeur putride se dégageait pourtant du caniveau des hommes dont l'ébriété n'étais plus une question vu leur façon de joncher le sol aux côtés de balles perdues et de longues traînées de sang oxydé... le petit ange bloqua alors sa respiration toujours avançant...

Je marchais simplement dans ces ruelles sombres. Je ne pouvais pas dormir. J'avais beaucoup trop de chose en tête. Et je faisais beaucoup trop de cauchemars... Amusant pour un démon me direz-vous, mais je ne suis pas ainsi depuis toujours. J'ai été humaine avant.

Une triste vie remplie de chagrin et d'abus, et de surcroît fait par mon propre père qui ne me voyait que comme un remplacement pour sa femme décédée en lui donnant un héritier, ou plutôt une héritière, à son empire commerciale. J'en avais eu assez... Alors je fi un choix que je regrette maintenant... Je ne peux pas aimer quelqu'un sans la perdre ou la tuer... Ça me brise dans l'âme...

Puis je vis une jeune fille à côté d'un cadavre. Je la regarda un moment avant de lui parler avec mon calme habituelle.

"Que faite-vous dehors si tard ? Ce n'est pas prudent."

Alors qu'elle continuait son cheminement dans la ruelle, des bruits de pas l’interpellèrent et sa curiosité la contraignait à se retourner pour en connaître l'origine. Un pas, puis deux puis de plus en plus s'approchant à vive allure l'ambiance peur joyeuse ne rendit l'attente que plus longue lorsque qu'une silhouette élancée parut Zalys pensa tout premièrement à une ombre de passage puis, quand elle s'avança sortant de la pénombre à la lumière grésillante du dernier lampadaire. Une femme plutôt jeune, la trentaine tout au plus.. non moins encore il est difficile de déterminer son âge d'un simple regard même expert. Cette dernière lui adressa la parole d'une voix vive et sèche. Son regard n'eut le temps de balayer entièrement l'individus qu'elle lui répondit après s'être adroitement inclinée.
-Bonsoir Demoiselle. Bien que l'heure se fasse tardive et que la prudence ne soit que maître mot de mes pas, je ne peux que vous remercier de votre quiétude. Puis je sans vouloir vous être indiscrète vous retourner ces questionnements?

Je fus surprise par sa politesse et la finesse de son langage. Elle me semblait jeune pourtant. Elle devait à peine avoir quinze ans. Les personnes de son âge n'utilise pas un langage aussi soutenu et poétique sans montrer de gêne. Normalement ils se montraient irrévérencieux et insultant ou timide et bégayant un mot sur deux. Mais pas elle.

Je répondis à sa question avec se même calme qui accompagné mes paroles, mais une pointe de tristesse le traversa et se peigna dans mon ton.

"Des souvenirs qui reviennent le soir et qui refusent de partir..."

Je plongea un moment dans ce cauchemar, qui était plutôt un souvenir des traitements de mon père à mon égard. Les coups, les moqueries, l'humiliation, les violes... Je frissonna en y repensant. Je détesté cet homme... Je suis bien heureuse de sa mort, et encore plus de l'avoir provoqué.

D'un blanc pratiquement morbide, le fin visage de son interlocutrice se courba et donna comme une sentiment de peur, de terreur ou peut être de tristesse. C'était cela qui rendait difficile l'évaluation de son âge bien que cela importe à l'ange: après tout elle avait plus de deux millénaires et semblait moins du quart de siècle. Cet être de la nuit lui répondit sur un ton qui se prétendait neutre mais trahissant à maintes reprises ses ressentis: de la haine. Zalys souriant poliment à sa réponse s'inclina une fois de plus avant de poursuivre:
- Si je puis vous être utile en d'une quelconque façon, il ne sera qu'honneur pour moi de vous être agréable.

M'être agréable ? M'aider ? Habituellement se sont mes serpents qui remplisse ce rôle, en prenant la place de la famille que je n'ai jamais eu. Mais cette jeune fille pouvait comprendre la cruauté humaine. Pas mes serpents. Eux n'agissait que par instinct, même si ils s'humanisent à mon contact il n'en reste pas moins des animaux qui ne savent pas le sens du mot cruauté. Ils en étaient absous.

Je regarda ma jeune interlocutrice et réfléchi un moment. Je peux toujours parler en évitant la partit où j'ai choisi la damnation pour me venger de mon géniteur. Oui, je peux toujours faire ça.

"Et bien... Disons que je suis sortit d'une situation peu confortable et que je n'arrive pas oublier ce que j'ai subie..."

Je fus étonné de toute les émotions de ma voix... J'avais de toute évidences besoin d'en parler... Je ne serais même pas étonné si toutes ces émotions se lisaient sur mon visage mouillé de larmes ou mes yeux reptilien humide.

Elle ferma longuement les yeux suite à la réponse un peu abstraite ne sachant que répondre afin de l'aider au mieux. Une fois la décision prise elle la regarda longuement en tentant de ne pas la dévisager avant de reprendre d'un air pratiquement solennel qu'elle l'écouterais autant que celle ci le désirait et qu'elle l'aiderais au possible à se sortir de ladite affaire inconfortable si sa condition le lui permettait.
Elle avait pas le passé aidé bien des personnes à se sortir de situations plus ou moins désastreuses qu'elle rencontrait bien souvent par le plus grand des hasard que furent ses escapades nocturnes dans les rues de la capitale. Peu par ailleurs bien qu'ayant obtenu ce qu'ils désiraient, convoitaient ou réalisé une action qui leur tenait vraiment à coeur ne ressortais satisfaits du bénévolat que l'Ange Eatos leur soumettait. Cette prédisposition à servir l'avait mené à bien des histoires différentes à chaque fois. Qu'en serait il de cette rencontre?

Je ria jaune de sa réponse. Sincèrement, si elle entend chaque détail écoeurant des choses que j'ai subi, je lui ferait oublier l'innocence du monde et lui montrer sa crasse. Sa noirceur et sa souillure qui se propage et qui se plante dans en nous dans la douleur et la force. Qui nous fait vomir et saigner.

Je la regarda et parla avec un ton venimeux qui n'était pas sortit de ma bouche depuis bien longtemps. Depuis le jour de la mort de mon père quand je l'ai raillé sur sa mort proche.

"Mon père me battait. Il me battait dès qu'il le souhaitait. Pour un oui, pour un non, il me frappait en me raillant pour ma faiblesse et ma fragilité. Il m'humilié, me forcé au pire bassesses sans remord. Mais le pire vint à mes 16 ans. Il avait décidé que j'avais suffisamment d'importance pour me violer..."

Je me tus, me laissant pleurer à chaude larmes. Je n'en avais jamais parlé à personne... Je l'avais gardé pour moi pendant longtemps, très longtemps...

Zalys, des malheurs elle en avait vu des milliers depuis le ciel, et en voit encore de nos jours. Toujours plus difficiles à supporter pour le malheureuses victimes parfois elle leur venait en aide. Toujours des visages plus meurtris, des corps dont la beauté plus bafouée que jamais toujours plus. Cette fois ci encore elle se retrouva face à une personne nécessiteuse, La mine effarée elle semblait de plus en plus mal au point suite à sa réponse. Peut être n'aurait elle jamais du la poser... elle en fut désolée et s'inclina poliment pour s'excuser. Son interlocutrice ne s'y arrêta pas pour autant. Son teint pâlit encore et ses traits signes de courroux, de haine se déserrement laissant place à de la mélancolie? Non plus simple... de la tristesse? non un mélange de tout ça probablement. Un mélange de haine, de désespoir et de tristesse. Un bon dosage fais aussi bien des prouesses guerrières qu'un mauvais détruit un esprit par simple application. Et entre les deux, résidait tout une palette de signes et de personnes incapables de se sortir de cet engrenage tendant la main pour crier à l'aide sans que personne n'entende leur appels. Récitant un à uns les évènements de sa vie, des larmes s'écoulèrent le long de ses joues. Les évènement tous aussi tragiques les uns que les autres en vue de son jeune âge. Zalys perdue dans la situation s'approcha d'elle et la prit dans ses bras .... enfin, de sa petite taille il s'agissait plutôt de la prendre par le cou et de plonger sa visage dans le creux de son cou

Elle me serra pour me réconforter... Mais mes serpents le prirent comme une agression et sifflèrent. J'eu juste le temps de la pousser loin de moi, la faisant tombé au sol, avant que mes serpents ne la morde et ne la tue avec leur poison. Ils sortaient de mes manches et sifflèrent en direction de la jeune fille. Je les calma en leur chuchotant des mots doux sur un ton tendre et maternel.

"Shhhhh... C'est bon, elle ne voulait pas me blesser. Au contraire, elle voulait m'aider. Calmez-vous, je sais que c'est rare qu'il y est un contact amical mais sa arrive."

Je continuer à roucouler des mots tendre à mes petits trésors, les embrassant de temps à autres pour les rassurer. Quand il se calmèrent complètement j'aida la jeune fille à se relever.

"Sa va ? Désolé, ils sont très protecteur vis-à-vis de moi."

Des sifflements se firent entendre fortement depuis le début de l'étreinte. La jeune fille repoussa Zalys loin d'elle. Elle vascilla un peu mais repris son équilibre adoptant avec choix la place de spectatrice: Des serpents, des serpents de tous côtés sortirent de ses habits, les manches mais aussi le cou. Tout cela aurais paru bien obscène si cette dernière ne s'était pas mise à leur attribuer des mots doux à l'oreille et en les caressant voire même parfois en les embrassant. Dans ce soudain élan d'affection, Zalys ne pu qu'en être rassurée et son interlocutrice s'excusa plusieurs fois. L'ange, a cela répondit platement que cela n'était pas grave dans la mesure ou elle semblait mieux se porter. Dans cette voix, on pu cependant y noter quelques marques d'interrogation. Comme indirecte sa questions d'elle même se posait à travers son visage et ses expressions.

Elle me regarda un moment avec un visage interrogateur. La lueur dans ses yeux indiqué clairement la question. D'où venait les serpents.

"Je les élèves. J'ai une certaine passion pour ces petites bêtes."

Passion ? Plutôt un amour immodéré. Mes petits anges sont mes seuls amis à travers les âges. Ils sont les seuls qui ne me blesseront pas. Ils sont les enfants que je n'aurais jamais à moins de redevenir humaine... Ce qui ne se produira jamais...

Même si je le souhaite de tout coeur, je ne sais pas comment faire. Je veux retrouver mon humanité... Je veux une vrai vie... Je veux quelque chose à aimer sans le blesser ou le perdre...

Elle disait les élever. Quelle étrange passion..mais après tout pourquoi pas. Plutôt effrayant pour certains mais Zalys non... après tout elle avait vécu quelques années dans la forêt et les bois environnants le Manoir Carter regorgeait d'animaux sauvages et féroces qui savaient néanmoins se montrer doux et affectueux quand on savait s'y prendre avec eux. Zalys par ailleurs en avait approchés plus d'un sans s'être jamais blessée il suffisait seulement de se montrer calme et attentionné en général.
Zalys se rapprochant doucement sans crainte pris à nouveau la parole sur un ton monocorde:
-Oh voilà qui n'est pas commun. Sont ils apprivoisés ou sauvages? Les élever signifie parfois seulement les nourrir et les héberger.

Elle était intéressé par la façon de les élever. Voilà une question intéressante. Je la regarda et souri un peu. Si il y avait bien un sujet qui me faisait sourire, c'était mes petits trésors. Mes petits anges.

"Certains son nez en captivité et d'autre son sauvage. Je peux me permettre de les élever car je vis dans un vivarium."

Ce grand vivarium que j'avais fait rénover pour mes petits trésors... Il était grand et envahit de reptiles qui peuvent se balader partout sans crainte. Personne ne vit avec moi, je n'ai pas eu d'amante depuis très longtemps... Trop longtemps.

Une question bien visée qui semblait la réjouir. En effet l'obscure inconnue d'était mise à soudainement sourire. Son ton changea laissant comme si de rien n'était celui de la détresse et le troquant avec grand naturel contre de la réjouissance et de la passion. Un grand sourire s'étala sur son visage elle faisait maintenant la vingtaine voire moins, on croirait voir une petite fille exhibant fièrement sa dernière trouvaille à ses parents mais il s'agissait là de serpents. Un vivarium disait elle? Zalys n'en avait pas encore vu de ses propres yeux seulement vu à travers les épaisses pages manuscrites des encyclopédies du Duché. Cela ne la tentait par ailleurs pas réelement ni ne la faisait fuir. Elle y était tout à fait indifférente c'est tout.
Zalys suivit son interlocutrice et se mit elle aussi à sourire doucement montrant son plus grand calme et soulagement de la savoir moins songeuse.
-Un vivarium dites vous? Cela n'a pas du vous être aisé de l'acquérir...

Je réfléchi un moment. Le vivarium ne fut pas dur à acheter et à rénover, je suis à la tête de l'entreprise familiale après tout. Non, le plus dur fut de le trouver.

J'avais du me renseigner auprès des zoo et des autres vivarium de la ville. Le jour où je le trouva, je l'acheta immédiatement à la grande surprise du propriétaire. Il était délabré et en ruine. Je le fit rénové pendant que mes petits était au Zoo pour de meilleur condition de vie...

"Le seul problème fut de le trouver, pour le reste ce fut très simple."

Je la regarda encore un peu. Elle était vraiment étrange.

Les terrains à Londres s'avéraient en effet de plus en plus difficile à acquérir. En raison tout d'abord de leur rareté mais aussi et surtout de leur coût exorbitant. La moindre parcelle non aménagée pouvais facilement attendre le prix de plusieurs hectares dans la proche banlieue. La jeune demoiselle pourtant affirmait le contraire avec grand naturel elle se semblait pas mentir...et puis quel intérêt y avait il à mentir sur ce point. Après elle parle de trouver le vivarium...c'est sur que ça ne se trouve pas facilement donc bon... cela sonnait comme une évidence. Ne trouvant plus que quoi dire, Zalys laissa son regard aller ici et là et vit non loin de là une fumerolle s'échapper d'une ruelle adjacente et la pointant du doigt elle la fit remarquer à son interlocutrice du soir.
-Veuillez excuser mon interruption mais... je m'enquis des raisons de ces fumerolles...